Alexandre Dumas - LES COMPAGNONS DE JÉHU

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Roland s'éloigna une seconde fois ; il était attendu du côté des républicains avec une visible impatience.

Il transmit son message au général Hatry.

– Citoyen, répondit le général, je dois compte de ma conduite au premier consul, vous êtes son aide de camp, et c'est vous que je charge, à votre retour à Paris, de témoigner pour moi auprès de lui. Que feriez-vous à ma place ? Ce que vous feriez, je le ferai.

Roland tressaillit ; sa figure prit l'expression grave de l'homme qui discute avec lui-même une question d'honneur.

Puis, au bout de quelques secondes :

– Général, dit-il, je refuserais.

– Vos raisons, citoyen ? demanda le général.

– C'est que les chances d'un duel sont aléatoires : c'est que vous ne pouvez soumettre la destinée de cent braves à ces chances ; c'est que, dans une affaire comme celle-ci, où chacun est engagé pour son compte, c'est à chacun à défendre sa peau de son mieux.

– C'est votre avis, colonel ?

– Sur mon honneur !

– 580 –

– C'est aussi le mien ; portez ma réponse au général royaliste.

Roland revint au galop vers Cadoudal, et lui transmit la ré-

ponse du général Hatry.

Cadoudal sourit.

– Je m'en doutais, dit-il.

– Vous ne pouviez pas vous en douter, puisque ce conseil, c'est moi qui le lui ai donné.

– Vous étiez cependant d'un avis contraire ; tout à l'heure ?

– Oui ; mais vous-même m'avez fait observer que je n'étais pas le général Hatry… Voyons donc votre troisième proposition ? demanda Roland avec impatience ; car il commençait à s'apercevoir, ou plutôt il s'apercevait depuis le commencement, que le général royaliste avait le beau rôle.

– Ma troisième proposition, dit Cadoudal, n'est point une proposition ; c'est un ordre : l'ordre que je donne à deux cents de mes hommes de se retirer. Le général Hatry a cent hommes, j'en garde cent ; mes aïeux les Bretons ont été habitués à se battre pied contre pied, poitrine contre poitrine, homme contre homme, et plutôt un contre trois que trois contre un ; si le géné-

ral Hatry est vainqueur, il passera sur nos corps et rentrera tranquillement à Vannes ; s'il est vaincu, il ne dira point qu'il l'a été par le nombre… Allez, monsieur de Montrevel, et restez avec vos amis ; je leur donne l'avantage du nombre à leur tour : vous valez dix hommes à vous seul.

– 581 –

Roland leva son chapeau.

– Que faites-vous, monsieur ? demanda Cadoudal.

– J'ai l'habitude de saluer tout ce qui me paraît grand, monsieur, et je vous salue…

– Allons, colonel, dit Cadoudal, un dernier verre de vin !

chacun de nous le boira à ce qu'il aime, à ce qu'il regrette de quitter sur la terre, à ce qu'il espère revoir au ciel.

Puis, prenant la bouteille et le verre unique, il l'emplit à moitié et le présenta à Roland.

– Nous n'avons qu'un verre, monsieur de Montrevel, buvez le premier.

– Pourquoi le premier ?

– Parce que, d'abord, vous êtes mon hôte ; ensuite, parce qu'il y a un proverbe qui dit que quiconque boit après un autre sait sa pensée.

Puis, il ajouta en riant :

– Je veux savoir votre pensée, monsieur de Montrevel.

Roland vida le verre, et rendit le verre vide à Cadoudal.

– 582 –

Cadoudal, comme il l'avait fait pour Roland, l'emplit à moitié, et le vida à son tour.

– Eh bien, maintenant, demanda Roland, savez-vous ma pensée, général ?

– Non, répondit celui-ci, le proverbe est faux.

– Eh bien, dit Roland avec sa franchise habituelle, ma pensée est que vous êtes un brave général, et je serai honoré qu'au moment de combattre l'un contre l'autre, vous vouliez bien me donner la main.

Les deux jeunes gens se tendirent et se serrèrent la main plutôt comme deux amis qui se quittent pour une longue absence, que comme deux ennemis qui vont se retrouver sur un champ de bataille.

Il y avait une grandeur simple et cependant pleine de majesté dans ce qui venait de se passer.

Chacun d'eux leva son chapeau.

– Bonne chance ! dit Roland à Cadoudal ; mais permettez-moi de douter que mon souhait se réalise. Je dois vous avouer, il est vrai, que je le fais des lèvres et non du cœur.

– Dieu vous garde, monsieur ! dit Cadoudal à Roland, et j'espère que mon souhait, à moi, se réalisera, car il est l'expression complète de ma pensée.

– 583 –

– Quel sera le signal annonçant que vous êtes prêt ? demanda Roland.

– Un coup de fusil tiré en l'air et auquel vous répondrez par un coup de fusil de votre côté.

– C'est bien, général, répondit Roland.

Et, mettant son cheval au galop, il franchit, pour la troisième fois, l'espace qui se trouvait entre le général royaliste et le général républicain.

Alors, étendant la main vers Roland :

– Mes amis, dit Cadoudal, vous voyez ce jeune homme ?

Tous les regards se dirigèrent vers Roland, toutes les bouches murmurèrent le mot oui .

– Eh bien, il nous est recommandé par nos frères du midi ; que sa vie vous soit sacrée ; on peut le prendre, mais vivant et sans qu'il tombe un cheveu de sa tête.

– C'est bien, général, répondirent les Chouans.

– Et, maintenant, mes amis, souvenez-vous que vous êtes les fils de ces trente Bretons qui combattirent trente Anglais entre Ploermel et Josselin, à dix lieues d'ici, et qui furent vainqueurs.

Puis, avec un soupir et à demi-voix :

– 584 –

– Par malheur, ajouta-t-il, nous n'avons point, cette fois, affaire à des Anglais.

Le brouillard s'était dissipé tout à fait, et, comme il arrive presque toujours en ce cas, quelques rayons d'un soleil d'hiver marbraient d'une teinte jaunâtre la plaine de Plescop.

On pouvait donc distinguer tous les mouvements qui se faisaient dans les deux troupes.

En même temps que Roland retournait vers les républicains, Branche-d'or partait au galop, se dirigeant vers ses deux cents hommes qui leur coupaient la route.

À peine Branche-d'or eut-il parlé aux quatre lieutenants de Cadoudal, que l'on vit cent hommes se séparer et faire demi-tour à droite, et cent autres nommés, par un mouvement opposé, faire demi-tour à gauche.

Les deux troupes s'éloignèrent chacune dans sa direction : l'une marchant sur Plumergat, l’autre marchant sur Saint-Avé, et laissant la route libre.

Chacune fit halte à un quart de lieue de la route, mit la crosse du fusil à terre et se tint immobile.

Branche-d'or revint vers Cadoudal.

– Avez-vous des ordres particuliers à me donner, général ?

dit-il.

– 585 –

– Un seul, répondit Cadoudal ; prends huit hommes et suis-moi ; quand tu verras le jeune républicain avec lequel j'ai déjeuné tomber sous son cheval, tu te jetteras sur lui, toi et tes huit hommes, avant qu'il ait eu le temps de se dégager, et tu le feras prisonnier.

– Oui, général.

– Tu sais que je veux le retrouver sain et sauf.

– C'est convenu, général.

– Choisis tes huit hommes ; M. de Montrevel prisonnier et sa parole donnée, vous pouvez agir à votre volonté.

– Et s'il ne veut pas donner sa parole ?

– Vous l’envelopperez de manière à ce qu'il ne puisse fuir, et vous le garderez jusqu'à la fin du combat.

– Soit ! dit Branche-d'or en poussant un soupir ; seulement, ce sera un peu triste de se tenir les bras croisés tandis que les autres s'égayeront.

– Bah ! qui sait ? dit Cadoudal, il y en aura probablement pour tout le monde.

Puis, jetant un regard sur la plaine, voyant ses hommes à l'écart et les républicains massés en bataille :

– Un fusil ! dit-il.

– 586 –

On lui apporta un fusil.

Cadoudal le leva au-dessus de sa tête et lâcha le coup en l'air.

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