Alexandre Dumas - LES COMPAGNONS DE JÉHU

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– 565 –

– Allez avec Dieu ! dirent-ils.

La diligence s'éloigna rapidement.

– Allons, allons, en route ! dit Cadoudal ; nous avons encore quatre lieues à faire, et nous avons perdu une heure ici.

Puis, s'adressant aux exécuteurs :

– Cet homme était coupable, cet homme a été puni ; la justice humaine et la justice divine sont satisfaites. Que les prières des morts soient dites sur son cadavre, et qu'il ait une sépulture chrétienne, vous entendez ?

Et, sûr d'être obéi, Cadoudal mit son cheval au galop.

Roland sembla hésiter un instant s'il le suivrait, puis, comme s'il se décidait à accomplir un devoir :

– Allons jusqu'au bout, dit-il.

Et, lançant à son tour son cheval dans la direction qu'avait prise Cadoudal, il le rejoignit en quelques élans.

Tous deux disparurent bientôt dans l'obscurité, qui allait s'épaississant au fur et à mesure que l'on s'éloignait de la place où les torches éclairaient le prélat mort, où le feu dévorait ses vêtements.

– 566 –

XXXIV – LA DIPLOMATIE DE GEORGES

CADOUDAL

Le sentiment qu'éprouvait Roland en suivant Georges Cadoudal ressemblait à celui d'un homme à moitié éveillé qui se sent sous l'empire d'un rêve, et qui se rapproche peu à peu des limites qui séparent pour lui la nuit du jour : il cherche à se rendre compte s'il marche sur le terrain de la fiction ou sur celui de la réalité, et plus il creuse les ténèbres de son cerveau, plus il s'enfonce dans le doute.

Un homme existait pour lequel Roland avait un culte presque divin ; accoutumé à vivre dans l'atmosphère glorieuse qui enveloppait cet homme, habitué à voir les autres obéir à ses commandements et à y obéir lui-même avec une promptitude et une abnégation presque orientales, il lui semblait étonnant de rencontrer aux deux extrémités de la France deux pouvoirs organisés, ennemis du pouvoir de cet homme, et prêts à lutter contre ce pouvoir. Supposez un de ces Juifs de Judas Macchabée, adorateur de Jéhovah, l'ayant, depuis son enfance, entendu appeler le Roi des rois, le Dieu fort, le Dieu vengeur, le Dieu des armées, l'Éternel, enfin, et se heurtant tout à coup au mysté-

rieux Osiris des Égyptiens ou au foudroyant Jupiter des Grecs.

Ses aventures à Avignon et à Bourg, avec Morgan et les compagnons de Jéhu, ses aventures au bourg de Muzillac et au village de la Trinité, avec Cadoudal et les Chouans, lui semblaient une initiation étrange à quelque religion inconnue ; mais, comme ces néophytes courageux qui risquent la mort pour connaître le secret de l'initiation, il était résolu d'aller jusqu'au bout.

– 567 –

D'ailleurs, il n'était pas sans une certaine admiration pour ces caractères exceptionnels ; ce n'était pas sans étonnement qu'il mesurait ces Titans révoltés, qui luttaient contre son Dieu, et il sentait bien que ce n'étaient point des hommes vulgaires, ceux-là qui poignardaient sir John à la Chartreuse de Seillon, et qui fusillaient l'évêque de Vannes au village de la Trinité.

Maintenant, qu'allait-il voir encore ? C'est ce qu'il ne tarderait pas à savoir ; on était en marche depuis cinq heures et demie, et le jour approchait.

Au-dessus du village de Tridon, on avait pris à travers champs ; puis, laissant Vannes à gauche, on avait gagné Tré-

fléon. À Tréfléon, Cadoudal, toujours suivi de son major général Branche-d'or, avait retrouvé Monte-à-l'assaut et Chante-en-hiver, leur avait donné des ordres, et avait continué sa route en appuyant à gauche et en gagnant la lisière du petit bois qui s'étend de Grandchamp à Larré.

Là, Cadoudal fit halte, imita trois fois de suite le houhoulement du hibou, et au bout d'un instant, se trouva entouré de ses trois cents hommes.

Une lueur grisâtre apparaissait du côté de Tréfléon et de Saint-Nolf ; c'étaient, non pas les premiers rayons du soleil, mais les premières lueurs du jour.

Une épaisse vapeur sortait de terre, et empêchait que l'on ne vît à cinquante pas devant soi.

Avant de se hasarder plus loin, Cadoudal semblait attendre des nouvelles.

– 568 –

Tout à coup, on entendit, à cinq cents pas à peu près, éclater le chant du coq.

Cadoudal dressa l’oreille ; ses hommes se regardèrent en riant.

Le chant retentit une seconde fois, mais plus rapproché.

– C'est lui, dit Cadoudal : répondez.

Le hurlement d'un chien se fit entendre à trois pas de Roland, imité avec une telle perfection, que le jeune homme, quoique prévenu, chercha des yeux l’animal qui poussait la plainte lugubre.

Presque au même instant, on vit se mouvoir au milieu du brouillard un homme qui s'avançait rapidement, et dont la forme se dessinait au fur et à mesure qu'il avançait.

Le survenant aperçut les deux cavaliers et se dirigea vers eux.

Cadoudal fit quelques pas en avant, tout en mettant un doigt sur sa bouche, pour inviter l’homme qui accourait à parler bas.

Celui-ci, en conséquence, ne s'arrêta que lorsqu'il fut près du général.

– Eh bien, Fleur-d'épine, demanda Georges, les tenons-nous ?

– 569 –

– Comme la souris dans la souricière, et pas un ne rentrera à Vannes, si vous le voulez.

– Je ne demande pas mieux. Combien sont-ils ?

– Cent hommes, commandés par le général en personne.

– Combien de chariots ?

– Dix-sept.

– Quant se mettent-ils en marche ?

– Ils doivent être à trois quarts de lieue d'ici.

– Quelle route suivent-ils ?

– Celle de Grandchamp à Vannes.

– De sorte qu'en m'étendant de Meucon à Plescop…

– Vous leur barrez le chemin.

– C'est tout ce qu'il faut.

Cadoudal appela à lui ses quatre lieutenants : Chante-en-hiver, Monte-à-l'assaut, Fend-l’air et la Giberne.

Puis, quand ils furent près de lui, il donna à chacun ses hommes.

– 570 –

Chacun fit entendre à son tour le cri de la chouette et disparut avec cinquante hommes.

Le brouillard continuait d'être si épais, que les cinquante hommes formant chacun de ces groupes, en s'éloignant de cent pas, disparaissaient comme des ombres.

Cadoudal restait avec une centaine d'hommes, Branche-d'or et Fleur-d'épine.

Il revint près de Roland.

– Eh bien, général, lui demanda celui-ci, tout va-t-il selon vos désirs ?

– Mais, oui, à peu près, colonel, répondit le Chouan ; et, dans une demi-heure, vous allez en juger par vous-même.

– Il sera difficile de juger quelque chose avec ce brouillard-là.

Cadoudal jeta les yeux autour de lui.

– Dans une demi-heure, dit-il, il sera dissipé. Voulez-vous utiliser cette demi-heure en mangeant un morceau et en buvant un coup ?

– Ma foi, dit le jeune homme, j'avoue que la marche m'a creusé.

– Et moi, dit Georges, j'ai l’habitude, avant de me battre, de déjeuner du mieux que je puis.

– 571 –

– Vous allez donc vous battre ?

– Je le crois.

– Contre qui ?

– Mais contre les républicains, et, comme nous avons affaire au général Natry en personne, je doute qu'il se rende sans faire résistance.

– Et les républicains savent-ils qu'ils vont se battre contre vous ?

– Ils ne s'en doutent pas.

– De sorte que c'est une surprise ?

– Pas tout à fait, attendu que le brouillard se lèvera et qu'ils nous verront à ce moment comme nous les verrons eux-mêmes.

Alors, se retournant vers celui qui paraissait chargé du dé-

partement des vivres :

– Brise-Bleu, demanda Cadoudal, as-tu de quoi nous donner, à déjeuner ?

Brise-Bleu fit un signe affirmatif, entra dans le bois et en sortit traînant un âne chargé de deux paniers.

– 572 –

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