Alexandre Dumas - LES COMPAGNONS DE JÉHU

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Arrivé à l'extrémité du village, Roland plongea son regard sur la route qui s'étend sur une ligne presque tirée au cordeau de Muzillac à la Trinité.

La route, entièrement découverte, paraissait parfaitement solitaire.

On fit ainsi une demi-lieue à peu près.

Au bout de cette demi-lieue :

– Mais où diable sont donc vos hommes ? demanda Roland.

– 549 –

– À notre droite, à notre gauche, devant nous, derrière nous.

– Ah la bonne plaisanterie ! fit Roland.

– Ce n'est point une plaisanterie, colonel ; croyez-vous que je suis assez imprudent pour me hasarder ainsi sans éclaireurs ?

– Vous m'avez dit, je crois, que, si je désirais voir vos hommes, je n'avais qu'à vous le dire.

– Je vous l'ai dit.

– Eh bien, je désire les voir.

– En totalité ou en partie ?

– Combien avez-vous dit que vous en emmeniez avec vous ?

– Trois cents.

– Eh bien, je désire en voir cent cinquante.

– Halte ! fit Cadoudal.

Et, rapprochant ses deux mains de sa bouche, il fit entendre un houhoulement de chat-huant, suivi d'un cri de chouette ; seulement, il jeta le houhoulement à droite, et le cri de chouette à gauche.

– 550 –

Presque instantanément, aux deux côtés de la route, on vit s'agiter des formes humaines, lesquelles, franchissant le fossé qui séparait le chemin du taillis, vinrent se ranger aux deux cô-

tés des chevaux.

– Qui commande à droite ? demanda Cadoudal.

– Moi, Moustache, répondit un paysan s'approchant.

– Qui commande, à gauche ? répéta le général.

– Moi, Chante-en-hiver, répondit un paysan s'approchant.

– Combien d'hommes avec toi, Moustache ?

– Cent.

– Combien d'hommes avec toi, Chante-en-hiver ?

– Cinquante.

– En tout cent cinquante, alors ? demanda Georges.

– Oui, répondirent les deux chefs bretons.

– Est-ce votre compte, colonel ? demanda Cadoudal en riant.

– Vous êtes un magicien, général.

– 551 –

– Eh ! non, je suis un pauvre paysan comme eux ; seulement, je commande une troupe où chaque cerveau se rend compte de ce qu'il fait, où chaque cœur bat pour les deux grands principes de ce monde : la religion et la royauté.

Puis, se retournant vers ses hommes :

– Qui commande l'avant-garde ? demanda Cadoudal.

– Fend-l'air, répondirent les deux Chouans.

– Et l'arrière-garde ?

– La Giberne.

La seconde réponse fut faite avec le même ensemble que la première.

– Alors, nous pouvons continuer tranquillement notre route ?

– Ah ! général, comme si vous alliez à la messe à l'église de votre village.

– Continuons donc notre route, colonel, dit Cadoudal à Roland.

Puis, se retournant vers ses hommes :

– Égayez-vous, mes gars, leur dit-il.

– 552 –

Au même instant chaque homme sauta le fossé et disparut.

On entendit, pendant quelques secondes, le froissement des branches dans le taillis, et le bruit des pas dans les broussailles.

Puis on n'entendit plus rien.

– Eh bien, demanda Cadoudal, croyez-vous qu'avec de pareils hommes j'aie quelque chose à craindre de vos bleus, si braves qu'ils soient ?

Roland poussa un soupir ; il était parfaitement de l'avis de Cadoudal.

On continua de marcher.

À une lieue à peu près de la Trinité, on vit sur la route apparaître un point noir qui allait grossissant avec rapidité.

Devenu plus distinct, ce point sembla tout à coup rester fixe.

– Qu'est-ce que cela ? demanda Roland.

– Vous le voyez bien, répondit Cadoudal, c'est un homme.

– Sans doute, mais cet homme, qui est-il ?

– Vous avez pu deviner, à la rapidité de sa course, que c'est un messager.

– Pourquoi s'arrête-t-il ?

– 553 –

– Parce qu'il nous a aperçus de son côté, et qu'il ne sait s'il doit avancer ou reculer.

– Que va-t-il faire ?

– Il attend pour se décider.

– Quoi ?

– Un signal.

– Et à ce signal, il répondra ?

– Non seulement il répondra, mais il obéira. Voulez-vous qu'il avance ? Voulez-vous qu'il recule ? voulez-vous qu'il se jette de côté ?

– Je désire qu'il s'avance : c'est un moyen que nous sachions la nouvelle qu'il porte.

Cadoudal fit entendre le chant du coucou avec une telle perfection, que Roland regarda tout autour de lui.

– C'est moi, dit Cadoudal, ne cherchez pas.

– Alors, le messager va venir ?

– Il ne va pas venir, il vient.

– 554 –

En effet, le messager avait repris sa course, et s'avançait rapidement : en quelques secondes il fut près de son général.

– Ah ! dit celui-ci, c'est toi, Monte-à-l'assaut !

Le général se pencha ; Monte-à-l'assaut lui dit quelques mots à l'oreille.

– J'étais déjà prévenu par Bénédicité, dit Georges.

Puis, se retournant vers Roland :

– Il va, dit-il, se passer, dans un quart d'heure, au village de la Trinité, une chose grave et que vous devez voir ; au galop !

Et, donnant l'exemple, il mit son cheval au galop.

Roland le suivit.

En arrivant au village, on put distinguer de loin une multitude s'agitant sur la place, à la lueur des torches résineuses.

Les cris et les mouvements de cette multitude annonçaient, en effet, un grave événement.

– Piquons ! piquons ! dit Cadoudal.

Roland ne demandait pas mieux : il mit les éperons au ventre de sa monture.

– 555 –

Au bruit du galop des chevaux, les paysans s'écartèrent ; ils étaient cinq ou six cents au moins, tous armés.

Cadoudal et Roland se trouvèrent dans le cercle de lumière, au milieu de l’agitation et des rumeurs.

Le tumulte se pressait, surtout à l'entrée de la rue conduisant au village de Tridon.

Une diligence venait par cette rue, escortée de douze Chouans : deux se tenaient à chaque côté du postillon, les dix autres gardaient les portières.

Au milieu de la place, la voiture s'arrêta.

Tout le monde était si préoccupé de la diligence, qu'à peine si l'on avait fait attention à Cadoudal.

– Holà ! cria Georges, que se passe-t-il donc ?

À cette voix bien connue, chacun se retourna, et les fronts se découvrirent.

– La grosse tête ronde ! murmura chaque voix.

– Oui, dit Cadoudal.

Un homme s'approcha de Georges.

– N'étiez-vous pas prévenu, et par Bénédicité et par Monte-

à-l’assaut ? demanda-t-il.

– 556 –

– Si fait ; est-ce donc la diligence de Ploërmel à Vannes que vous ramenez là ?

– Oui, mon général ; elle a été arrêtée entre Tréfléon et Saint-Nolf.

– Est-il dedans ?

– On le croit.

– Faites selon votre conscience ; s'il y a crime vis-à-vis de Dieu, prenez-le sur vous ; je ne me charge que de la responsabilité vis-à-vis des hommes ; j'assisterai à ce qui va se passer, mais sans y prendre part, ni pour l’empêcher, ni pour y aider.

– Eh bien, demandèrent cent voix, qu'a-t-il dit, Sabre-tout ?

– Il a dit que nous pouvions faire selon notre conscience, et qu'il s'en lavait les mains.

– Vive la grosse tête ronde ! s'écrièrent tous les assistants en se précipitant vers la diligence.

Cadoudal resta immobile au milieu de ce torrent.

Roland était debout près de lui, immobile comme lui, plein de curiosité ; car il ignorait complètement de qui et de quoi il était question.

– 557 –

Celui qui était venu parler à Cadoudal, et que ses compagnons avaient désigné sous le nom de Sabre-tout, ouvrit la portière.

On vit alors les voyageurs se presser, tremblants, dans les profondeurs de la diligence.

– Si vous n'avez rien à vous reprocher contre le roi et la religion, dit Sabre-tout d'une voix pleine et sonore, descendez sans crainte ; nous ne sommes pas des brigands, nous sommes des chrétiens et des royalistes.

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