Alexandre Dumas - LES COMPAGNONS DE JÉHU
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- Название:LES COMPAGNONS DE JÉHU
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– 528 –
– Vous savez que ce n'est plus le général qui commande à Nantes, mais le général Brune.
– Vous pouvez même dire qui commande à la Roche-
Bernard ; car un millier de soldats républicains ont fait leur en-trée dans cette ville ce soir vers six heures, accompagnés de la guillotine et du citoyen commissaire général Thomas Millière.
Ayant l'instrument, il fallait le bourreau.
– Vous dites donc, général, que j'étais venu pour l’abbé Bernier ?
– Oui : l’abbé Bernier avait offert sa médiation ; mais il a oublié qu'aujourd'hui il y a deux Vendées, la Vendée de la rive gauche et la Vendée de la rive droite ; que, si l'on peut traiter avec d'Autichamp, Châtillon et Suzannet à Pouancé, reste à traiter avec Frotté, Bourmont et Cadoudal… mais où cela ? voilà ce que personne ne peut dire…
– Que vous, général.
– Alors, avec la chevalerie qui fait le fond de votre caractère, vous vous êtes chargé de venir m'apporter le traité signé le 25.
L'abbé Bernier, d'Autichamp, Châtillon et Suzannet vous ont signé un laissez-passer, et vous voilà.
– Ma foi ! général, je dois dire que vous êtes parfaitement renseigné : le premier consul désire la paix de tout cœur ; il sait qu'il a affaire en vous à un brave et loyal adversaire, et, ne pouvant vous voir, attendu que vous ne viendrez probablement point à Paris, il m'a dépêché vers vous.
– C'est-à-dire vers l'abbé Bernier.
– 529 –
– Général, peu vous importe, si je m'engage à faire ratifier par le premier consul ce que nous aurons arrêté entre nous.
Quelles sont vos conditions pour la paix ?
– Oh ! elles sont bien simples, colonel : que le premier consul rende le trône à Sa Majesté Louis XVIII ; qu'il devienne son connétable, son lieutenant général, le chef de ses armées de terre et de mer, et je deviens, moi, son premier soldat.
– Le premier consul a déjà répondu à cette demande.
– Et voilà pourquoi je suis décidé à répondre moi-même à cette réponse.
– Quand ?
– Cette nuit même, si l'occasion s'en présente.
– De quelle façon ?
– En reprenant les hostilités.
– Mais vous savez que Châtillon, d'Autichamp et Suzannet ont déposé les armes ?
–Ils sont chefs des Vendéens, et, au nom des Vendéens, ils peuvent faire tout ce qu'ils veulent ; je suis chef des Chouans, et, au nom des Chouans, je ferai ce qui me conviendra.
– Alors, c'est une guerre d'extermination à laquelle vous condamnez ce malheureux pays, général ?
– 530 –
– C'est un martyre auquel je convoque des chrétiens et des royalistes.
– Le général Brune est à Nantes avec les huit mille prisonniers que les Anglais viennent de nous rendre, après leurs défaites d'Alkmaar et de Castricum.
– C'est la dernière fois qu'ils auront eu cette chance ; les bleus nous ont donné cette mauvaise habitude de ne point faire de prisonniers ; quant au nombre de nos ennemis, nous ne nous en soucions pas, c'est une affaire de détail.
– Si le général Brune et ses huit mille prisonniers, joints aux vingt mille soldats qu'il reprend des mains du général Hédouville, ne suffisent point, le premier consul est décidé à marcher contre vous en personne, et avec cent mille hommes.
Cadoudal sourit.
– Nous tâcherons, dit-il, de lui prouver que nous sommes dignes de le combattre.
– Il incendiera vos villes.
– Nous nous retirerons dans nos chaumières.
– Il brûlera vos chaumières.
– Nous vivrons dans nos bois.
– Vous réfléchirez, général.
– 531 –
– Faites-moi l'honneur de rester avec moi quarante-huit heures, colonel, et vous verrez que mes réflexions sont faites.
– J'ai bien envie d'accepter.
– Seulement, colonel, ne me demandez pas plus que je ne puis vous donner : le sommeil sous un toit de chaume ou dans un manteau, sous les branches d'un chêne ; un de mes chevaux pour me suivre, un sauf-conduit pour me quitter.
– J'accepte.
– Votre parole, colonel, de ne vous opposer en rien aux ordres que je donnerai, de ne faire échouer en rien les surprises que je tenterai.
– Je suis trop curieux de vous voir faire pour cela ; vous avez ma parole, général.
– Quelque chose qui se passe sous vos yeux.
– Quelque chose qui se passe sous mes yeux ; je renonce au rôle d'acteur pour m'enfermer dans celui de spectateur ; je veux pouvoir dire au premier consul
« J'ai vu. »
Cadoudal sourit.
– Eh bien, vous verrez, dit-il.
– 532 –
En ce moment, la porte s'ouvrit, et deux paysans apportè-
rent une table toute servie, où fumaient une soupe aux choux et un morceau de lard ; un énorme pot de cidre qui venait d'être tiré à la pièce, débordait et moussait entre deux verres.
Quelques galettes de sarrasin étaient destinées à faire le dessert de ce modeste repas.
La table portait deux couverts.
– Vous le voyez, monsieur de Montrevel, dit Cadoudal, mes gars espèrent que vous me ferez l'honneur de souper avec moi.
– Et, sur ma foi, ils n'ont pas tort ; je vous le demanderais si vous ne m'invitiez pas, et je tâcherais de vous en prendre de force ma part, si vous me la refusiez.
– Alors à table !
Le jeune colonel s'assit gaiement.
– Pardon pour le repas que je vous offre, dit Cadoudal ; je n'ai point comme vos généraux des indemnités de campagne, et ce sont mes soldats qui me nourrissent. Qu'as-tu à nous donner avec cela, Brise-Bleu ?
– Une fricassée de poulet, général.
– Voilà le menu de votre dîner monsieur de Montrevel.
– C'est un festin ! Maintenant, je n'ai qu'une crainte, géné-
ral.
– 533 –
– Laquelle ?
– Cela ira très bien, tant que nous mangerons ; mais quand il s'agira de boire ?…
– Vous n'aimez pas le cidre ? Ah ! diable, vous m'embarras-sez. Du cidre ou de l'eau, voilà ma cave.
– Ce n'est point cela : à la santé de qui boirons-nous ?
– N'est-ce que cela, monsieur ? dit Cadoudal avec une su-prême dignité. Nous boirons à la santé de notre mère commune, la France ; nous la servons chacun avec un esprit différent, mais, je l'espère, avec un même cœur. À la France ! monsieur, dit Cadoudal en remplissant les deux verres.
– À la France ! général, répondit Roland en choquant son verre contre celui de Georges.
Et toux deux se rassirent gaiement, et, la conscience en repos, attaquèrent la soupe, avec des appétits dont le plus âgé n'avait pas trente ans.
– 534 –
XXXIII – LA PEINE DU TALION
– Maintenant, général, dit Roland lorsque le souper fut fini, et que les deux jeunes gens, les coudes sur la table, allongés devant un grand feu ; commencèrent d'éprouver ce bien-être, suite ordinaire d'un repas dont l'appétit et la jeunesse ont été l'assai-sonnement ; maintenant, vous m'avez promis de me faire voir des choses que je puisse reporter au premier consul.
– Et vous avez promis, vous, de ne pas vous y opposer ?
– Oui ; mais je me réserve, si ce que vous me ferez voir heurtait trop ma conscience, de me retirer.
– On n'aura que la selle à jeter sur le dos de votre cheval, colonel, ou, sur le dos du mien dans le cas où le vôtre serait trop fatigué, et vous êtes libre.
– Très bien.
– Justement, dit Cadoudal, les événements vous servent ; je suis ici non seulement général, mais encore haut justicier, et il y a longtemps que j'ai une justice à faire. Vous m'avez dit, colonel, que le général Brune était à Nantes : je le savais ; vous m'avez dit que son avant-garde était à quatre lieues d'ici, à la Roche-Bernard, je le savais encore ; mais une chose que vous ne savez peut-être pas, c'est que cette avant-garde n'est pas commandée par un soldat comme vous et moi : elle est commandée par le citoyen Millière, commissaire du pouvoir exécutif. Une autre chose, que vous ignorez peut-être, c'est que le citoyen Thomas Millière ne se bat point comme nous, avec des canons, des fu-
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