Alexandre Dumas - LES COMPAGNONS DE JÉHU

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– Oui, général ; mais ces deux coups de pistolet…

– Eh bien ?

– Ont été tirés par mon fils.

– Votre fils ! mais votre fils est en Vendée.

– Roland, oui ; mais Édouard était avec moi.

– Édouard ! qu'est-ce qu'Édouard ?

– Le frère de Roland.

– Il m'en a parlé ; mais c'est un enfant !

– Il n'a pas encore douze ans, général.

– Et c'est lui qui a tiré les deux coups de pistolet ?

– Oui, général.

– 507 –

– Pourquoi ne me l'avez-vous pas amené ?

– Il est avec moi.

– Où cela ?

– Je l'ai laissé chez madame Bonaparte.

Bonaparte sonna, un huissier parut.

– Dites à Joséphine de venir avec l'enfant.

Puis, se promenant dans son cabinet :

– Quatre hommes, murmura-t-il ; et c'est un enfant qui leur donne l'exemple du courage ! Et pas un de ces bandits n'a été blessé ?

– Il n'y avait pas de balles dans les pistolets.

– Comment, il n'y avait pas de balles ?

– Non : c'étaient ceux du conducteur, et le conducteur avait eu la précaution de ne les charger qu'à poudre.

– C'est bien, on saura son nom.

En ce moment, la porte s'ouvrit, et madame Bonaparte parut, tenant l’enfant par la main.

– 508 –

– Viens ici, dit Bonaparte à l'enfant.

Édouard s'approcha sans hésitation et fit le salut militaire.

– C'est donc toi qui tires des coups de pistolet aux voleurs ?

– Vois-tu, maman, que ce sont des voleurs ? interrompit l'enfant.

– Certainement que ce sont des voleurs ; je voudrais bien qu'on me dit le contraire ! Enfin, c'est donc toi qui tires des coups de pistolet aux voleurs, quand les hommes ont peur ?

– Oui, c'est moi, général ; mais, par malheur, ce poltron de conducteur n'avait chargé ses pistolets qu'à poudre ; sans cela, je tuais leur chef.

– Tu n'as donc pas eu peur, toi ?

– Moi ? non, dit l'enfant ; je n'ai jamais peur.

– Vous devriez vous appeler Cornélie, madame, fit Bonaparte en se retournant vers madame de Montrevel, appuyée au bras de Joséphine.

Puis, à l'enfant :

– C'est bien, dit-il en l'embrassant, on aura soin de toi ; que veux-tu être ?

– Soldat d'abord.

– 509 –

– Comment, d'abord ?

– Oui ; et puis plus tard colonel comme mon frère et général comme mon père.

– Ce ne sera pas de ma faute, si tu ne l'es pas, dit le premier consul.

– Ni la mienne, répliqua l'enfant.

–Édouard ! fit madame de Montrevel craintive.

– N'allez-vous pas le gronder pour avoir bien répondu ?

Il prit l'enfant, l'amena à la hauteur de son visage et l'embrassa.

– Vous dînez avec nous, dit-il, et, ce soir, Bourrienne, qui a été vous chercher à l'hôtel, vous installera rue de la Victoire ; vous resterez là jusqu'au retour de Roland, qui vous cherchera un logement à sa guise. Édouard entrera au Prytanée, et je marie votre fille.

– Général !

– C'est convenu avec Roland.

Puis, se tournant vers Joséphine :

– 510 –

– Emmène madame de Montrevel, et tâche qu'elle ne s'ennuie pas trop. Madame de Montrevel, si votre amie – Bonaparte appuya sur ce mot – veut entrer chez une marchande de modes, empêchez-la ; elle ne doit pas manquer de chapeaux : elle en a acheté trente-huit le mois dernier.

Et, donnant un petit soufflet d'amitié à Édouard, il congédia les deux femmes du geste.

– 511 –

XXXI – LE FILS DU MEUNIER DE

LEGUERNO

Nous avons dit qu'au moment même où Morgan et ses trois compagnons arrêtaient la diligence de Genève, entre Bar-sur-Seine et Châtillon, Roland entrait à Nantes.

Si nous voulons savoir le résultat de sa mission, nous devons, non pas le suivre pas à pas, au milieu des tâtonnements dont l'abbé Bernier enveloppait ses désirs ambitieux, mais le prendre au bourg de Muzillac, situé entre Ambon et le Guernic, à deux lieues au-dessus du petit golfe dans lequel se jette la Vilaine.

Là, nous sommes en plein Morbihan, c'est-à-dire à l’endroit où la Chouannerie a pris naissance ; c'est près de Laval, sur la closerie des Poiriers, que sont nés de Pierre Cottereau et de Jeanne Moyné, les quatre frères Chouans. Un de leurs aïeux, bûcheron misanthrope, paysan morose, se tenait éloigné des autres paysans comme le chat-huant se tient éloigné des autres oiseaux : de là, par corruption, le nom de Chouan.

Ce nom devint celui de tout un parti ; sur la rive droite de la Loire, on disait les Chouans pour dire les Bretons, comme, sur la rive gauche, on disait les brigands pour dire les Vendéens.

Ce n'est pas à nous de raconter la mort, la destruction de cette héroïque famille, de suivre sur l’échafaud les deux sœurs et un frère, sur les champs de bataille, où ils se couchent blessés ou morts, Jean et René, martyrs de leur foi. Depuis les exécutions de Perrine, de René et de Pierre, depuis la mort de Jean,

– 512 –

bien des années se sont écoulées, et le supplice des sœurs et les exploits des frères sont passés à l'état de légende.

C'est à leurs successeurs que nous avons affaire.

Il est vrai que ces gars sont fidèles aux traditions : tels on les a vus combattre aux côtés de la Rouërie, de Bois-Hardy et de Bernard de Villeneuve, tels ils combattent aux côtés de Bourmont, de Frotté et de Georges Cadoudal ; c'est toujours le même courage et le même dévouement ; ce sont toujours les soldats chrétiens et les royalistes exaltés ; leur aspect est toujours le même, rude et sauvage ; leurs armes sont toujours les mêmes, le fusil ou le simple bâton que, dans le pays, on appelle une ferte ; c'est toujours le même costume, c'est-à-dire le bonnet de laine brune ou le chapeau à larges bords, ayant peine à couvrir les longs cheveux plats qui coulent en désordre sur leurs épaules ; ce sont encore les vieux Aulerci Cenomani, comme au temps de César, promisso capilto ; ce sont encore les Bretons aux larges braies, dont Martial a dit :

« Tam taxa est

« Quam veteres braccae Britonis pauperis . »

Pour se protéger contre la pluie et le froid, ils portent la ca-saque de peau de chèvre garnie de longs poils ; et, pour signe de ralliement, sur la poitrine ceux-ci un scapulaire et un chapelet, ceux-là un tueur, le tueur de Jésus, marque distincte d'une confrérie qui s'astreignait chaque jour à une prière commune.

Tels sont les hommes qui, à l’heure où nous traversons la limite qui sépare la Loire-Inférieure du Morbihan, sont éparpillés de la Roche-Bernard à Vannes, et de Quertemberg à Billers, enveloppant, par conséquent, le bourg de Muzillac.

– 513 –

Seulement, il faut l'œil de l’aigle qui plane du haut des airs, ou du chat-huant qui voit dans les ténèbres, pour les distinguer au milieu des genêts, des bruyères et des buissons où ils sont tapis.

Passons au milieu de ce réseau de sentinelles invisibles, et, après avoir traversé à gué deux ruisseaux affluents du fleuve sans nom qui vient se jeter à la mer près de Billiers, entre Arzal et Damgan, entrons hardiment dans le village de Muzillac. Tout y est sombre et calme ; une seule lumière brille à travers les fentes des volets d'une maison ou plutôt d'une chaumière que rien, d'ailleurs, ne distingue des autres.

C'est la quatrième à droite, en entrant.

Approchons notre œil d'une des fenêtres de ce volet, et re-gardons.

Nous voyons un homme vêtu du costume des riches paysans du Morbihan ; seulement, un galon d'or, large d'un doigt, borde le collet et les boutonnières de son habit et les extrémités de son chapeau.

Le reste de son costume se complète d'un pantalon de peau et de bottes à retroussis.

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