Alexandre Dumas - LES COMPAGNONS DE JÉHU

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En effet, le bruit étant devenu plus distinct, on put reconnaître que Cadoudal avait raison.

Comme le premier, le second cavalier s'arrêta devant la porte ; comme le premier, il mit pied à terre ; comme le premier il entra.

Le chef royaliste le reconnut tout de suite, malgré le large manteau dont il était enveloppé.

– C'est toi, Bénédicité, dit-il.

– Oui, mon général.

– D'où viens-tu ?

– De Vapues, où vous m'aviez envoyé pour surveiller les bleus.

– Eh bien que font-ils les bleus ?

– Ils craignent de mourir de faim, si vous bloquez la ville, et, pour se procurer des vivres, le général Harty a le projet d'enlever cette nuit les magasins de Grandchamp ; le général com-mandera en personne l’expédition, et pour qu'elle se fasse plus lestement, la colonne sera de cent hommes seulement.

– 521 –

– Es-tu fatigué, Bénédicité ?

– Jamais, général.

– Et ton cheval ?

– Il est venu bien vite, mais il peut faire encore quatre ou cinq lieues du même train sans crever.

– Donne-lui deux heures de repos, double ration d’avoine, et qu’il en fasse dix.

– À ces conditions, il les fera.

– Dans deux heures, tu partiras ; tu seras à Grandchamp au point du jour ; tu donneras en mon nom l’ordre d'évacuer le village : je me charge du général Hatry et de sa colonne. Est-ce tout ce que tu as à me dire ?

– Non, j'ai à vous apprendre une nouvelle.

– Laquelle ?

– C'est que Vannes a un nouvel évêque.

– Ah ! l’on nous rend donc nos évêques ?

– Il paraît ; mais, s'ils sont tous comme celui-là, ils peuvent bien les garder.

– Et quel est celui-là ?

– 522 –

– Audrein !

– Le régicide ?

– Audrein le renégat.

– Et quand arrive-t-il ?

– Cette nuit ou demain.

– Je n'irai pas au-devant de lui, mais qu'il ne tombe pas entre les mains de mes hommes !

Bénédicité et Cœur-de-Roi firent entendre un éclat de rire qui complétait la pensée de Georges.

– Chut ! fit Cadoudal.

Les trois hommes écoutèrent.

– Cette fois, c'est probablement lui, dit Georges.

On entendait le galop d'un cheval venant du côté de la Roche-Bernard.

– C'est lui, bien certainement, répéta Cœur-de-Roi.

– Alors, mes amis, laissez-moi seul… Toi, Bénédicité, à Grandchamp le plus tôt possible ; toi, Cœur-de-Roi, dans la cour avec une trentaine d'hommes : je puis avoir des messagers à expédier sur différentes routes. À propos, arrange-toi pour

– 523 –

que l'on m'apporte ce que l'on aura de mieux à souper dans le village.

– Pour combien de personnes, général ?

– Oh ! pour deux personnes.

– Vous sortez ?

– Non, je vais au-devant de celui qui arrive.

Deux ou trois gars avaient déjà fait passer dans la cour les chevaux des deux messagers.

Les messagers s'esquivèrent à leur tour.

Georges arrivait à la porte de la rue, juste au moment où un cavalier, arrêtant son cheval et regardant de tous côtés, paraissait hésiter.

– C'est ici, monsieur, dit Georges.

– Qui est ici ? demanda le cavalier.

– Celui que vous cherchez.

– Comment savez-vous quel est celui que je cherche ?

– Je présume que c'est Georges Cadoudal, autrement dit la grosse tête ronde.

– 524 –

– Justement.

– Soyez le bienvenu alors, monsieur Roland de Montrevel, car je suis celui que vous cherchez.

– Ah ! ah ! fit le jeune homme étonné.

Et, mettant pied à terre, il sembla chercher des yeux quelqu'un à qui confier sa monture.

– Jetez la bride sur le cou de votre cheval, et ne vous inquié-

tez point de lui ; vous le retrouverez quand vous en aurez besoin : rien ne se perd en Bretagne, vous êtes sur la terre de la loyauté.

Le jeune homme ne fit aucune observation, jeta la bride sur le cou de son cheval, comme il en avait reçu l'invitation, et suivit Cadoudal, qui marcha devant lui.

– C'est pour vous montrer le chemin, colonel, dit le chef des Chouans.

Et tous deux entrèrent dans la chaumière dont une main invisible venait de ranimer le feu.

– 525 –

XXXII – BLANC ET BLEU

Roland entra, comme nous l'avons dit, derrière Georges, et, en entrant, jeta autour de lui un regard d'insouciante curiosité.

Ce regard lui suffit pour voir qu'ils étaient parfaitement seuls.

– C'est ici votre quartier général ? demanda Roland avec un sourire et en approchant de la flamme le dessous de ses bottes.

– Oui, colonel.

– Il est singulièrement gardé.

Georges sourit à son tour.

– Vous me demandez cela, dit-il, parce que, de la Roche-Bernard à ici, vous avez trouvé la route libre ?

– C'est-à-dire que je n'ai point rencontré une âme.

– Cela ne prouve aucunement que la route n'était point gardée.

– À moins qu'elle ne l'ait été par les chouettes et les chats-huants qui semblaient voler d'arbre en arbre pour m'accompagner, général… en ce cas-là, je retire ma proposition.

– 526 –

– Justement, répondit Cadoudal, ce sont ces chats-huants et ces chouettes qui sont mes sentinelles, sentinelles qui ont de bons yeux, puisque ces yeux ont sur ceux des hommes l’avantage d'y voir la nuit.

– Il n'en est pas moins vrai que, par bonheur, je m'étais fait renseigner à la Roche-Bernard ; sans quoi, je n'eusse pas trouvé un chat pour me dire où je pourrais vous rencontrer.

– À quelque endroit de la route que vous eussiez demandé à haute voix : « Où trouverai-je Georges Cadoudal ? » une voix vous eût répondu : « Au bourg de Muzillac, la quatrième maison à droite. » Vous n'avez vu personne, colonel ; seulement, à l’heure qu'il est, il y a quinze cents hommes, à peu près, qui savent que le colonel Roland, aide de camp du premier consul, est en conférence avec le fils du meunier de Leguerno.

– Mais, s'ils savent que je suis colonel au service de la Ré-

publique et aide de camp du premier consul, comment m'ont-ils laissé passer ?

– Parce qu'ils en avaient reçu l’ordre.

– Vous saviez donc que je venais ?

– Je savais non seulement que vous veniez, mais encore pourquoi vous veniez.

Roland regarda fixement son interlocuteur.

– Alors, il est inutile que je vous le dise ! et vous me répon-driez quand même je garderais le silence ?

– Mais à peu près.

– 527 –

– Ah ! pardieu ! je serais curieux d'avoir la preuve de cette supériorité de votre police sur la nôtre.

– Je m'offre de vous la donner, colonel.

– J'écoute, et cela avec d'autant plus de satisfaction, que je serai tout entier à cet excellent feu, qui, lui aussi, semblait m'attendre.

– Vous ne croyez pas si bien dire, colonel, il n'y a pas jusqu'au feu qui ne fasse de son mieux pour vous souhaiter la bienvenue.

– Oui, mais, pas plus que vous, il ne me dit l'objet de ma mission.

– Votre mission, que vous me faites l'honneur d'étendre jusqu'à moi, colonel, était primitivement pour l'abbé Bernier tout seul. Par malheur, l'abbé Bernier, dans la lettre qu'il a fait passer à son ami Martin Duboys, a un peu trop présumé de ses forces ; il offrait sa médiation au premier consul.

– Pardon, interrompit Roland, mais vous m'apprenez là une chose que j'ignorais : c'est que l'abbé Bernier eût écrit au géné-

ral Bonaparte.

– Je dis qu'il a écrit à son ami Martin Duboys, ce qui est bien différent… Mes gens ont intercepté sa lettre et me l'ont apportée : je l'ai fait copier, et j'ai envoyé la lettre qui, j'en suis certain, est parvenue à bon port ; votre visite au général Hédouville en fait foi.

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