Alexandre Dumas - LES COMPAGNONS DE JÉHU
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Sur une chaise son sabre est jeté.
Une paire de pistolets est à la portée de sa main.
Dans la cheminée, les canons de deux ou trois carabines re-flètent un feu ardent.
– 514 –
Il est assis devant une table ; une lampe éclaire des papiers qu'il lit avec la plus grande attention, et éclaire en même temps son visage.
Ce visage est celui d'un homme de trente ans ; quand les soucis d'une guerre de partisans ne l'assombrissent pas, on voit que son expression doit être franche et joyeuse : de beaux cheveux blonds l'encadrent, de grands yeux bleus l’animent ; la tête a cette forme particulière aux têtes bretonnes, et qu'ils doivent, si l'on en croit le système de Gall, au développement exagéré des organes de l'entêtement.
Aussi, cet homme a-t-il deux noms :
Son nom familier, le nom sous lequel le désignent ses soldats : la tête ronde .
Puis son nom véritable, celui qu'il a reçu de ses dignes et braves parents, Georges Cadudal, ou plutôt Georges Cadoudal, la tradition ayant changé l'orthographe de ce nom devenu historique.
Georges était le fils d'un cultivateur de la paroisse de Ker-léano, dans la paroisse de Brech. La légende veut que ce cultivateur ait été en même temps meunier. Il venait, au collège de Vannes – dont Brech n'est distant que de quelques lieues –, de recevoir une bonne et solide éducation, lorsque les premiers appels de l'insurrection royaliste éclatèrent dans la Vendée : Cadoudal les entendit, réunit quelques-uns de ses compagnons de chasse et de plaisir, traversa la Loire à leur tête, et vint offrir ses services à Stofflet ; mais Stofflet exigea de le voir à l'œuvre avant de l'attacher à lui : c'est ce que demandait Georges. On n'attendait pas longtemps ces sortes d'occasions dans l'armée
– 515 –
vendéenne ; dès le lendemain, il y eut combat ; Georges se mit à la besogne, et s'y acharna si bien, qu'en le voyant charger les bleus, l'ancien garde-chasse de M. de Maulevrier ne put s'empê-
cher de dire tout haut à Bonchamp, qui était près de lui :
– Si un boulet de canon n'emporte pas cette grosse tête ronde, elle ira loin, je vous le prédis.
Le nom en resta à Cadoudal.
C'était ainsi que, cinq siècles auparavant, les sires de Males-troit, de Penhoët, de Beaumanoir et de Rochefort désignaient le grand connétable dont les femmes de la Bretagne filèrent la ran-
çon.
« Voilà la grosse tête ronde, disaient-ils : nous allons échanger de bons coups d'épée avec les Anglais. »
Par malheur, ce n'était plus Bretons contre Anglais que l'on échangeait les coups d'épée ; à cette heure : c'était Français contre Français.
Georges resta en Vendée jusqu'à la déroute de Savenay.
L'armée vendéenne tout entière demeura sur le champ de bataille, ou s'évanouit comme une fumée.
Georges avait, pendant près de trois ans, fait des prodiges de courage, d'adresse et de force ; il repassa la Loire et rentra dans le Morbihan avec un seul de ceux qui l'avaient suivi.
– 516 –
Celui-là sera à son tour aide de camp, ou plutôt son compagnon de guerre ; il ne le quittera plus, et, en échange de la rude campagne qu'ils ont faite ensemble, il changera son nom de Lemercier contre celui de Tiffauges. Nous l’avons vu, au bal des victimes, chargé d'une mission pour Morgan.
Rentré sur sa terre natale, c'est pour son compte que Cadoudal y fomente dès lors l’insurrection ; les boulets ont respecté la grosse tête ronde, et la grosse tête ronde, justifiant la prophétie de Stofflet, succédant aux La Rochejacquelein, aux d'El-bée, aux Bonchamp, aux Lescure, à Stofflet lui-même, est devenu leur rival en gloire et leur supérieur en puissance ; car il en était arrivé – chose qui donnera la mesure de sa force – à lutter à peu près seul contre le gouvernement de Bonaparte, nommé premier consul depuis trois mois.
Les deux chefs restés fidèles, avec lui, à la dynastie bourbo-nienne étaient Frotté et Bourmont.
À l’heure où nous sommes arrivés, c'est-à-dire au 26 janvier 1800, Cadoudal commande à trois ou quatre mille hommes avec lesquels il s'apprête à bloquer dans Vannes le général Hatry.
Tout le temps qu'il a attendu la réponse du premier consul à la lettre de Louis XVIII, il a suspendu les hostilités ; mais, depuis deux jours, Tiffauges est arrivé et la lui a remise.
Elle est déjà expédiée pour l'Angleterre, d'où elle passera à Mittau ; et, puisque le premier consul ne veut point la paix aux conditions dictées par Louis XVIII, Cadoudal, général en chef de Louis XVIII, dans l'Ouest, continuera la guerre contre Bonaparte, dût-il la faire seul avec son ami Tiffauges, en ce moment, au reste, à Pouancé, où se tiennent les conférences entre Châtillon, d'Autichamp, l'abbé Bernier et le général Hédouville.
– 517 –
Il réfléchit, à cette heure, ce dernier survivant des grands lutteurs de la guerre civile, et les nouvelles qu'il vient d'apprendre sont, en effet, matière à réflexion.
Le général Brune, le vainqueur d'Alkmaar et de Castricum, le sauveur de la Hollande, vient d'être nommé général en chef des armées républicaines de l'Ouest, et, depuis trois jours, est arrivé à Nantes ; il doit, à tout prix, écraser Cadoudal et ses Chouans.
À tout prix, il faut que les Chouans et Cadoudal prouvent au nouveau général en chef que l'on n'a pas peur et qu'il n'a rien à attendre de l'intimidation.
Dans ce moment, le galop d'un cheval retentit ; sans doute, le cavalier a le mot d'ordre, car il passe sans difficulté au milieu des patrouilles échelonnées sur la route de la Roche-Bernard, et, sans difficulté, il est entré dans le bourg de Muzillac.
Il s'arrête devant la porte de la chaumière où est Georges.
Celui-ci lève la tête, écoute, et, à tout hasard, met la main sur ses pistolets, quoiqu'il soit probable qu'il va avoir affaire à un ami.
Le cavalier met pied à terre, s'engage dans l’allée, et ouvre la porte de la chambre où se trouve Georges.
– Ah ! c'est toi, Cœur-de-Roi ! dit Cadoudal ; d'où viens-tu ?
– De Pouancé, général !
– Quelles nouvelles ?
– 518 –
– Une lettre de Tiffauges.
– Donne.
Georges prit vivement la lettre des mains de Cœur-de-Roi, et la lut.
– Ah ! fit-il.
Et il la relut une seconde fois.
– As-tu vu celui dont il m'annonce l’arrivée ? demanda Cadoudal.
– Oui, général, répondit le courrier.
– Quel homme est-ce ?
– Un beau jeune homme de vingt-six à vingt-sept ans.
– Son air ?
– Déterminé !
– C'est bien cela ; quand arrive-t-il ?
– Probablement cette nuit.
– L'as-tu recommandé tout le long de la route ?
– 519 –
– Oui ; il passera librement.
– Recommande-le de nouveau ; il ne doit rien lui arriver de mal : il est sauvegardé par Morgan.
– C'est convenu, général.
– As-tu autre chose à me dire ?
– L’avant-garde des républicains est à la Roche-Bernard.
– Combien d'hommes ?
– Un millier d'hommes à peu près ; ils ont avec eux une guillotine et le commissaire du pouvoir exécutif Milliére.
– Tu en es sûr ?
– Je les ai rencontrés en route ; le commissaire était à cheval près du colonel, je l’ai parfaitement reconnu. Il a fait exécuter mon frère, et j'ai juré qu'il ne mourrait que de ma main.
– Et tu risqueras ta vie pour tenir ton serment ?
– À la première occasion.
– Peut-être ne se fera-t-elle point attendre.
En ce moment, le galop d'un cheval retentit dans la rue.
– 520 –
– Ah ! dit Cœur-de-Roi, voilà probablement celui que vous attendez.
– Non, dit Georges ; le cavalier qui nous arrive vient du côté de Vannes.
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