Alexandre Dumas - LES COMPAGNONS DE JÉHU

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Il remit l'enfant entre ses bras, et s'adressant à l'un de ses compagnons :

– Voyons, toi, l’homme aux précautions, dit-il, est-ce que tu n'as pas sur toi quelque flacon de sels ou quelque bouteille d'eau de mélisse ?

– Tiens, répondit celui auquel il s'adressait.

Et il tira de sa poche un flacon de vinaigre anglais.

– 491 –

– Là ! maintenant, dit le jeune homme, qui paraissait le chef de la bande, termine sans moi avec maître Jérôme ; moi, je me charge de porter secours à madame de Montrevel.

Il était temps, en effet ; l'évanouissement de madame de Montrevel prenait peu à peu le caractère d'une attaque de nerfs : des mouvements saccadés agitaient tout son corps, et des cris sourds s'échappaient de sa poitrine.

Le jeune homme s'inclina vers elle et lui fit respirer les sels.

Madame de Montrevel rouvrit des yeux effarés, et tout en appelant : « Édouard ! Édouard ! » d'un geste involontaire, elle fit tomber le masque de celui qui lui portait secours.

Le visage du jeune homme se trouva à découvert.

Le jeune homme, courtois et rieur – nos lecteurs l’ont déjà reconnu –, c'était Morgan.

Madame de Montrevel demeura stupéfaite à l’aspect de ces beaux yeux bleus, de ce front élevé, de ces lèvres gracieuses, de ces dents blanches entrouvertes par un sourire.

Elle comprit qu'elle ne courait aucun danger aux mains d'un pareil homme et que rien de mal n'avait pu arriver à Édouard.

Et, traitant Morgan non pas comme le bandit qui est la cause de l’évanouissement, mais comme l'homme du monde qui porte secours à une femme évanouie :

– Oh ! monsieur, dit-elle, que vous êtes bon !

– 492 –

Et il y avait, dans ces paroles et dans l’intonation avec laquelle elles avaient été prononcées, tout un monde de remerciements, non seulement pour elle, mais pour son enfant.

Avec une coquetterie étrange et qui était tout entière dans son caractère chevaleresque, Morgan, au lieu de ramasser vivement son masque et de le ramener assez rapidement sur son visage pour que madame de Montrevel n'en gardât qu'un souvenir passager et confus, Morgan répondit par une salutation au compliment, laissa à sa physionomie tout le temps de produire son effet, et, passant le flacon de d'Assas aux mains de madame de Montrevel, renoua seulement alors les cordons de son masque.

Madame de Montrevel comprit cette délicatesse du jeune homme.

– Oh ! monsieur, dit-elle, soyez tranquille, en quelque lieu et dans quelque situation que je vous retrouve, vous m'êtes inconnu.

– Alors, madame, dit Morgan, c'est à moi de vous remercier et de vous dire, à mon tour, que vous êtes bonne !

– Allons, messieurs les voyageurs, en voiture ! dit le conducteur avec son intonation habituelle et comme si rien d'extraordinaire ne s'était passé.

– Êtes-vous tout à fait remise, madame, et avez-vous besoin encore de quelques instants ? demanda Morgan ; la diligence attendrait.

– 493 –

– Non, messieurs, c'est inutile ; je vous en rends grâces et me sens parfaitement bien.

Morgan présenta son bras à madame de Montrevel, qui s'y appuya pour traverser tout le revers du chemin et pour remonter dans la diligence.

Le conducteur y avait déjà introduit le petit Édouard.

Lorsque madame de Montrevel eut repris sa place, Morgan, qui avait déjà fait la paix avec la mère, voulut la faire avec le fils.

– Sans rancune, mon jeune héros, dit-il en lui tendant la main.

Mais l’enfant reculait.

Je ne donne pas la main à un voleur de grande route, dit-il.

Madame de Montrevel fit un mouvement d’effroi.

– Vous avez un charmant enfant, madame, dit Morgan ; seulement, il a des préjugés.

Et, saluant avec la plus grande courtoisie :

– Bon voyage, madame ! ajouta t-il en fermant, la portière.

– En route ! cria le conducteur.

– 494 –

La voiture s'ébranla.

– Oh ! pardon, monsieur, s'écria madame de Montrevel, votre flacon ! votre flacon !

– Gardez-le, madame, dit Morgan, quoique j'espère que vous soyez assez bien remise pour n'en avoir plus besoin.

Mais l’enfant, l’arrachant des mains de sa mère :

– Maman ne reçoit pas de cadeau d'un voleur, dit-il.

Et il jeta le flacon par la portière.

– Diable ! murmura Morgan avec le premier soupir que ses compagnons lui eussent entendu pousser, je crois que je fais bien de ne pas demander ma pauvre Amélie en mariage.

Puis, à ses camarade :

– Allons ! messieurs, dit-il, est-ce fini ?

– Oui ! répondirent ceux-ci d'une seule voix.

– Alors, à cheval et en route ! N’oublions pas que nous devons être ce soir à neuf heures à l'opéra.

Et, sautant en selle, il s'élança le premier par-dessus le fossé, gagna le bord de la rivière, et, sans hésiter, s'engagea dans le gué indiqué sur la carte de Cassini par le faux courrier.

– 495 –

Arrivé sur l’autre bord et tandis que les jeunes gens se ralliaient :

– Dis donc, demanda d'Assas à Morgan, est-ce que ton masque n'est pas tombé ?

– Oui ; mais madame de Montrevel seule a vu mon visage.

– Hum ! fit d’Assas, mieux vaudrait que personne ne l’eût vu.

Et tous quatre, mettant leurs chevaux au galop, disparurent à travers champs du côté de Chaource.

– 496 –

XXX – LE RAPPORT DU CITOYEN FOUCHÉ

En arrivant le lendemain, vers onze heures du matin, à l'hô-

tel des Ambassadeurs, madame de Montrevel fut tout étonnée de trouver, au lieu de Roland, un étranger qui l’attendait.

Cet étranger s'approcha d'elle.

– Vous êtes la veuve du général de Montrevel, madame ? lui demanda-t-il

– Oui, monsieur, répondit madame de Montrevel assez étonnée.

– Et vous cherchez votre fils ?

– En effet, et je ne comprends pas, après la lettre qu’il m'a écrite…

– L'homme propose et le premier consul dispose, répondit en riant l'étranger ; le premier consul a disposé de votre fils pour quelques jours et m'a envoyé pour vous recevoir à sa place.

Madame de Montrevel s'inclina.

– Et j'ai l'honneur de parler… ? demanda-t-elle.

– Au citoyen Fauvelet de Bourrienne, son premier secré-

taire, répondit l'étranger.

– 497 –

– Vous remercierez pour moi le premier consul, répliqua madame de Montrevel, et vous aurez la bonté de lui exprimer, je l'espère, le profond regret que j'éprouve de ne pouvoir le remercier moi-même.

– Mais rien ne vous sera plus facile, madame.

– Comment cela ?

– Le premier consul m'a ordonné de vous conduire au Luxembourg.

– Moi ?

– Vous et monsieur votre fils.

– Oh ! je vais voir le général Bonaparte, je vais voir le géné-

ral Bonaparte, s'écria l'enfant, quel bonheur !

Et il sauta de joie en battant des mains.

– Eh bien, eh bien, Édouard ! fit Madame de Montrevel.

Puis, se retournant vers Bourrienne :

– Excusez-le, monsieur, dit-elle, c'est un sauvage des montagnes du Jura.

Bourrienne tendit la main à l'enfant.

– 498 –

– Je suis un ami de votre frère, lui dit-il ; voulez-vous m'embrasser ?

– Oh ! bien volontiers, monsieur, répondit Édouard, vous n'êtes pas un voleur, vous.

– Mais non, je l’espère, repartit en riant le secrétaire.

– Encore une fois, excusez-le, monsieur, mais nous avons été arrêtés en route.

– Comment, arrêtés ?

– Oui.

– Par des voleurs ?

–Pas précisément.

– Monsieur, demanda Édouard, est-ce que les gens qui prennent l'argent des autres ne sont pas des voleurs ?

– En général, mon cher enfant, on les nomme ainsi.

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