Alexandre Dumas - LES COMPAGNONS DE JÉHU
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- Название:LES COMPAGNONS DE JÉHU
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– Oh ! je m'en rapporte bien à vous pour cela.
– Mais, tu comprends, pour que je m'éloigne tranquille, Roland, pas d'inflammation d'entrailles, c'est-à-dire pas de Vendée derrière moi.
– Ah ! voilà votre affaire : pas de Vendée ! et vous m'en-voyez en Vendée pour que je supprime la Vendée.
– Ce jeune homme m'a dit de la Vendée des choses très graves. Ce sont de braves soldats que ces Vendéens conduits par un homme de tête ; il y a Georges Cadoudal surtout… Je lui ai fait offrir un régiment, qu'il n'acceptera pas.
– Peste ! il est bien dégoûté.
– Mais il y a une chose dont il ne se doute point.
– Qui, Cadoudal ?
– Cadoudal. C'est que l'abbé Bernier, m’a fait des ouvertures.
– L'abbé Bernier ?
– Oui.
– Qu'est-ce que c'est que cela, l’abbé Bernier ?
– 469 –
– C'est le fils d’un paysan de l'Anjou, qui peut avoir aujourd'hui de trente-trois à trente-quatre ans, qui était curé à Saint-Laud à Angers lors de l’insurrection, qui a refusé le serment, et qui s'est jeté parmi les Vendéens. Deux ou trois fois la Vendée a été pacifiée, une ou deux fois on l’a crue morte. On se trompait : la Vendée était pacifiée ; mais l’abbé Bernier n'avait pas signé la paix ; la Vendée était morte, mais l’abbé Bernier était vivant. Un jour, la Vendée fut ingrate envers lui : il voulait être nommé agent général de toutes les armées royalistes de l'intérieur ; Stofflet pesa sur la décision et fit nommer le comte Colbert de Maulevrier, son ancien maître. À deux heures du matin, le conseil s'était séparé, l'abbé Bernier avait disparu. Ce qu'il fit, cette nuit-là, Dieu et lui pourraient seuls le dire ; mais, à quatre heures du matin, un détachement républicain entourait la mé-
tairie où dormait Stofflet désarmé et sans défense. À quatre heures et demie, Stofflet était pris ; huit jours après, il était exé-
cuté à Angers… Le lendemain, d'Autichamp prenait le commandement en chef, et, le même jour, afin de ne pas tomber dans la même faute que son prédécesseur Stofflet, il nommait l’abbé Bernier agent général… Y es-tu ?
– Parfaitement !
– Eh bien, l'abbé Bernier, agent général des puissances bel-ligérantes, fondé des pleins pouvoirs du comte d'Artois, l'abbé Bernier m'a fait faire des ouvertures.
– À vous, à Bonaparte, premier consul, il daigne… ? Savez-vous que c'est très bien de la part de l'abbé Bernier ? Et vous acceptez les ouvertures de l'abbé Bernier ?
– Oui, Roland ; que la Vendée me donne la paix, je lui rouvre ses églises, je lui rends ses prêtres.
– 470 –
– Et s'ils chantent le Domine, salvum fac regem ?
– Cela vaut encore mieux que de ne rien chanter du tout.
Dieu est tout puissant et décidera. La mission te convient-elle, maintenant que je te l'ai expliquée ?
– À merveille !
– Eh bien, voilà une lettre pour le général Rédouville. Il traitera avec l'abbé Bernier, comme général en chef de l’armée de l’Ouest ; mais tu assisteras à toutes les conférences : lui, ne sera que ma parole ; toi, tu es ma pensée. Maintenant, pars le plus tôt possible ; plus tôt tu reviendras, plus tôt Mélas sera battu.
– Général, je vous demande le temps d'écrire à ma mère, voilà tout.
– Où doit-elle descendre ?
– Hôtel des Ambassadeurs.
– Quand crois-tu qu'elle arrive ?
– Nous sommes dans la nuit du 21 au 22 janvier ; elle arrivera le 23 au soir ou le 24 au matin.
– Et elle descend hôtel des Ambassadeurs ?
– Oui, général.
– 471 –
– Je me charge de tout.
– Comment ! vous vous chargez de tout ?
– Certainement ! ta mère ne peut pas rester à l'hôtel.
– Où voulez-vous donc qu'elle reste ?
– Chez un ami.
– Elle ne connaît personne à Paris.
– Je vous demande bien pardon, monsieur Roland : elle connaît le citoyen Bonaparte, premier consul, et la citoyenne Joséphine, sa femme.
– Vous n'allez pas loger ma mère au Luxembourg, général ; je vous préviens que cela la gênerait beaucoup.
– Non, mais je la logerai rue de la Victoire.
– Oh ! général !
– Allons ! allons ! c'est décidé. Pars et reviens le plus vite possible.
Roland prit la main du premier consul pour la baiser ; mais Bonaparte, l'attirant vivement à lui :
– Embrasse-moi, mon cher Roland, lui dit-il, et bonne chance.
– 472 –
Deux heures après, Roland roulait en chaise de poste sur la route d'Orléans.
Le lendemain, à neuf heures du matin, il entrait à Nantes après trente-trois heures de voyage.
– 473 –
XXIX – LA DILIGENCE DE GENÈVE
À l’heure à peu près où Roland entrait à Nantes, une diligence pesamment chargée s'arrêtait à l'auberge de la Croix-d'Or au milieu de la grande rue de Châtillon-sur-Seine.
Les diligences se composaient, à cette époque, de deux com-partiments seulement, le coupé et l’intérieur.
La rotonde est une adjonction d’invention moderne.
La diligence à peine arrêtée, le postillon mit pied à terre et ouvrit les portières.
La voiture éventrée donna passage aux voyageurs.
Ces voyageurs, voyageuses comprises, atteignaient en tout au chiffre de sept personnes.
Dans l'intérieur, trois hommes, deux femmes et un enfant à la mamelle.
Dans le coupé, une mère et son fils.
Les trois hommes de l'intérieur étaient, l'un un médecin de Troyes, l'autre un horloger de Genève, le troisième un architecte de Bourg.
– 474 –
Les deux femmes étaient, l'une une femme de chambre qui allait rejoindre sa maîtresse à Paris, l’autre une nourrice. L'enfant était le nourrisson de cette dernière : elle le ramenait à ses parents.
La mère et le fils du coupé étaient, la mère une femme d'une quarantaine d'années, gardant les traces d'une grande beauté, et le fils un enfant de onze à douze ans.
La troisième place du coupé était occupée par le conducteur.
Le déjeuner était préparé, comme d'habitude, dans la grande salle de l'hôtel ; un de ces déjeuners que le conducteur, d'accord sans doute avec l’hôte, ne laisse jamais aux voyageurs le temps de manger.
La femme et la nourrice descendirent pour aller chez le boulanger y prendre chacune un petit pain chaud, auquel la nourrice joignit un saucisson à l'ail, et toutes deux remontèrent dans la voiture, où elles s'établirent tranquillement pour déjeuner, s'épargnant ainsi les frais, sans doute trop considérables pour leur budget, du déjeuner de l’hôte.
Le médecin, l’architecte, l'horloger, la mère et son fils entrè-
rent à l'auberge, et, après s'être rapidement chauffés en passant à la grande cheminée de la cuisine, entrèrent dans la salle à manger et se mirent à table.
La mère se contenta d'une tasse de café à la crème et de quelques fruits.
– 475 –
L'enfant, enchanté de constater qu'il était un homme, par l’appétit du moins, attaqua bravement le déjeuner à la fourchette.
Le premier moment fut, comme toujours, donné à l'apaise-ment de la faim.
L'horloger de Genève prit le premier la parole :
– Ma foi ! citoyen, dit-il (dans les endroits publics on s'appelait encore citoyen), je vous avouerai franchement que je n'ai été aucunement fâché ce matin quand j'ai vu venir le jour.
– Monsieur ne dort pas en voiture ? demanda le médecin.
– Si fait, monsieur, répondit le compatriote de Jean-Jacques ; d'habitude, au contraire, je ne fais qu'un somme ; mais l’inquiétude a été plus forte que la fatigue.
– Vous craigniez de verser ? demanda l’architecte.
– Non pas, j'ai de la chance, sous ce rapport, et je crois qu'il suffit que je sois dans une voiture pour qu'elle devienne inversable ; non, ce n'est point cela encore.
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