Alexandre Dumas - LES COMPAGNONS DE JÉHU
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- Название:LES COMPAGNONS DE JÉHU
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– 484 –
ressuscite chaque printemps ; les poètes se trompent : la nature ne meurt pas chaque automne, elle s'endort ; la nature ne ressuscite pas chaque printemps, elle se réveille. Le jour où notre globe mourra réellement, il sera bien mort, et alors il roulera dans l'espace ou tombera dans les abymes du chaos, inerte, muet, solitaire, sans arbres, sans fleurs, sans verdure, sans poè-
tes.
Or, par cette belle journée du 23 février 1800, la nature endormie semblait rêver du printemps ; un soleil brillant, presque joyeux, faisait étinceler, sur l'herbe du double fossé qui accompagnait la route dans toute sa longueur, ces trompeuses perles de givre qui fondent aux doigts des enfants et qui réjouissent l’œil du laboureur lorsqu'elles tremblent à la pointe de ses blés, sortant bravement de terre. On avait ouvert les vitres de la diligence, pour donner passage à ce précoce sourire de Dieu, et l'on disait au rayon, depuis si longtemps absent : Sois le bienvenu, voyageur que nous avions cru perdu dans les profonds nuages de l'ouest ou dans les vagues tumultueuses de l'Océan.
Tout à coup, et après avoir roulé une heure à peu près depuis Châtillon, en arrivant à un coude de la rivière, la voiture s'arrêta sans obstacle apparent ; seulement, quatre cavaliers s'avançaient tranquillement au pas de leurs chevaux, et l'un d'eux, qui marchait à deux ou à trois pas en avant des autres, avait fait de la main, au postillon, signe de s’arrêter.
Le postillon avait obéi.
– Oh ! maman, dit le petit Édouard qui, debout malgré les recommandations de madame de Montrevel, regardait par l'ouverture de la vitre baissée ; oh ! maman, les beaux chevaux !
Mais pourquoi donc ces cavaliers ont-ils un masque ! Nous ne sommes point en carnaval.
– 485 –
Madame de Montrevel rêvait ; une femme rêve toujours un peu : jeune, à l'avenir ; vieille, au passé.
Elle sortit de sa rêverie, avança à son tour la tête hors de la diligence, et poussa un cri.
Édouard se retourna vivement.
– Qu'as-tu donc, mère ! lui demanda-t-il.
Madame de Montrevel, pâlissant, le prit dans ses bras sans lui répondre.
On entendait des cris de terreur dans l’intérieur de la diligence.
– Mais qu'y a-t-il donc ? demandait le petit Édouard en se débattant dans la chaîne passée à son cou par le bras de sa mère.
– Il y a, mon petit ami, dit d'une voix pleine de douceur un des hommes masqués en passant sa tête dans le coupé, que nous avons un compte à régler avec le conducteur, un compte qui ne regarde en rien MM. les voyageurs ; dites donc à madame votre mère de vouloir bien agréer l’hommage de nos respects, et de ne pas faire plus d'attention à nous que si nous n'étions pas là.
Puis, passant à l’intérieur :
– 486 –
– Messieurs, votre serviteur, dit-il, ne craignez rien pour votre bourse ou pour vos bijoux, et rassurez la nourrice ; nous ne sommes pas venus pour faire tourner son lait.
Puis au conducteur :
– Allons ! père Jérôme, nous avons une centaine de mille francs sur l’impériale et dans les coffres, n'est-ce pas ?
– Messieurs, je vous assure…
– L'argent est au gouvernement, il appartient au trésor des ours de Berne ; soixante et dix mille francs sont en or, le reste en argent ; l'argent est sur la voiture, l’or dans le coffre du coupé ; est-ce cela, et sommes-nous bien renseignés ?
À ces mots dans le coffre du coupé , madame de Montrevel poussa un second cri de terreur ; elle allait se trouver en contact immédiat avec ces hommes qui, malgré leur politesse, lui inspiraient une profonde terreur.
– Mais qu'as-tu donc, mère ? qu'as-tu donc ? demandait l’enfant avec impatience.
– Tais-toi, Édouard, tais-toi.
– Pourquoi me taire ?
– Ne comprends-tu pas ?
– Non.
– 487 –
– La diligence est arrêtée.
– Pourquoi ? mais dis donc pourquoi ?… Ah ! mère, je comprends.
– Non, non, dit madame de Montrevel, tu ne comprends pas.
– Ces messieurs, ce sont des voleurs.
– Garde-toi bien de dire cela.
– Comment ! ce ne sont pas des voleurs ? les voilà qui prennent l'argent du conducteur.
En effet, l'un d'eux chargeait, sur la croupe de son cheval, les sacs d'argent que le conducteur lui jetait de dessus l’impériale.
– Non, dit madame de Montrevel, non, ce ne sont pas des voleurs.
Puis, baissant la voix :
– Ce sont des compagnons de Jéhu.
– Ah ! dit l’enfant, ce sont donc ceux-là qui ont assassiné mon ami sir John ?
Et l’enfant devint très pâle à son tour, et sa respiration commença de siffler entre ses dents serrées.
– 488 –
En ce moment, un des hommes masqués ouvrit la portière du coupé, et, avec la plus exquise politesse :
– Madame la comtesse, dit-il, à notre grand regret, nous sommes forcés de vous déranger ; mais nous avons, ou plutôt le conducteur a affaire dans le coffre de son coupé ; soyez donc assez bonne pour mettre un instant pied à terre ; Jérôme fera la chose aussi vite que possible.
Puis, avec un accent de gaieté qui n'était jamais complètement absent de cette voix rieuse :
– N'est-ce pas, Jérôme ? dit-il.
Jérôme répondit du haut de sa diligence, confirmant les paroles de son interlocuteur.
Par un mouvement instinctif, et pour se mettre entre le danger et son fils, s'il y avait danger, madame de Montrevel, tout en obéissant à l’invitation, avait fait passer Édouard derrière elle.
Cet instant avait suffi à l’enfant pour s'emparer des pistolets du conducteur.
Le jeune homme à la voix rieuse aida, avec les plus grands égards, madame de Montrevel à descendre, fit signe à un de ses compagnons de lui offrir le bras, et se retourna vers la voiture.
Mais, en ce moment, une double détonation se fit entendre ; Édouard venait de faire feu de ses deux mains sur le compagnon de Jéhu, qui disparut dans un nuage de fumée.
– 489 –
Madame de Montrevel jeta un cri et s'évanouit.
Plusieurs cris, expressions de sentiments divers, répondirent au cri maternel.
Dans l’intérieur, ce fut un cri d'angoisse ; on était bien convenu de n'opposer aucune résistance, et voilà que quelqu'un résistait.
Chez les trois autres jeunes gens, ce fut un cri de surprise ; c'était la première fois qu'arrivait pareille chose.
Ils se précipitèrent vers leur camarade, qu'ils croyaient pul-vérisé.
Ils le trouvèrent debout, sain et sauf, et riant aux éclats, tandis que le conducteur, les mains jointes, s'écriait :
– Monsieur, je vous jure qu'il n'y avait pas de balles ; monsieur, je vous proteste qu'ils étaient chargés à poudre seulement.
– Pardieu ! fit le jeune homme, je le vois bien qu'ils étaient chargés à poudre seulement : mais la bonne intention y était…
n'est-ce pas, mon petit Édouard ?
Puis, se retournant vers ses compagnons :
– Avouez, messieurs, dit-il, que voilà un charmant enfant, qui est bien le fils de son père, et le frère de son frère ; bravo, Édouard, tu seras un homme un jour !
– 490 –
Et, prenant l'enfant dans ses deux bras, il le baisa malgré lui sur les deux joues.
Édouard se débattait comme un démon, trouvant sans doute qu'il était humiliant d'être embrassé par un homme sur lequel il venait de tirer deux coups de pistolet.
Pendant ce temps, un des trois autres compagnons avait emporté la mère d'Édouard à quelques pas de la diligence, et l’avait couchée sur un manteau au bord d'un fossé.
Celui qui venait d'embrasser Édouard avec tant d'affection et de persistance la chercha un instant des yeux, et l’apercevant :
– Avec tout cela, dit-il, madame de Montrevel ne revient pas à elle ; nous ne pouvons abandonner une femme dans cet état, messieurs ; conducteur, chargez-vous de M. Édouard.
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