Alexandre Dumas - LES COMPAGNONS DE JÉHU
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- Название:LES COMPAGNONS DE JÉHU
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– Qu'était-ce donc ? demanda le médecin.
– C'est qu'on dit là-bas, à Genève, que les routes de France ne sont pas sûres.
– C'est selon, dit l’architecte.
– 476 –
– Ah ! c'est selon, fit le Genevois.
– Oui, continua l’architecte ; ainsi, par exemple, si nous transportions avec nous de l'argent du gouvernement, nous serions bien sûrs d'être arrêtés, ou plutôt nous le serions déjà.
– Vous croyez ? dit le Genevois.
– Ça, c'est immanquable ; je ne sais comment ces diables de compagnons de Jéhu s'y prennent pour être si bien renseignés ; mais ils n'en manquent pas une.
Le médecin fit un signe de tête affirmatif.
– Ah ! ainsi, demanda le Genevois au médecin, vous aussi, vous êtes de l'avis de monsieur ?
– Entièrement.
– Et, sachant qu'il y a de l’argent du gouvernement sur la diligence, auriez-vous fait l'imprudence de vous y embarquer ?
– Je vous avoue, dit le médecin, que j'y eusse regardé à deux fois.
– Et vous, monsieur ? demanda le questionneur à l'architecte.
– Oh ! moi, répondit celui-ci, étant appelé par une affaire très pressée, je fusse parti tout de même.
– 477 –
– J'ai bien envie, dit le Genevois, de faire descendre ma valise et mes caisses et d'attendre la diligence de demain, parce que j'ai pour une vingtaine de mille francs de montres dans mes caisses ; nous avons eu de la chance jusque aujourd'hui, mais il ne faut pas tenter Dieu.
– N'avez-vous pas entendu, monsieur, dit la mère se mêlant à la conversation, que nous ne courions risque d'être arrêtés –
ces messieurs le disent du moins – que dans le cas où nous porterions de l’argent du gouvernement ?
– Eh bien, c'est justement cela, reprit l’horloger en regardant avec inquiétude tout autour de lui : nous en avons là !
La mère pâlit légèrement en regardant son fils : avant de craindre pour elle, toute mère craint pour son enfant.
– Comment ! nous en transportons ? reprirent en même temps, et d'une voix émue à des degrés différents, le médecin et l'architecte ; êtes-vous bien sûr de ce que vous dites ?
– Parfaitement sûr, monsieur.
– Alors, vous auriez dû nous le dire plus tôt, ou, nous le disant maintenant, vous deviez nous le dire tout bas.
– Mais, répéta le médecin, monsieur n'est peut-être pas bien certain de ce qu'il dit ?
– Ou monsieur s'amuse peut-être ? ajouta l’architecte.
– Dieu m'en garde !
– 478 –
– Les Genevois aiment fort à rire, reprit le médecin.
– Monsieur, dit le Genevois fort blessé que l'on pût penser qu'il aimât à rire, monsieur, je l'ai vu charger devant moi.
– Quoi ?
– L'argent.
– Et y en a-t-il beaucoup ?
– J'ai vu passer bon nombre de sacs.
– Mais d'où vient cet argent-là ?
– Il vient du trésor des ours de Berne. Vous n'êtes pas sans savoir, messieurs, que les ours de Berne ont eu jusqu'à cinquante et même soixante mille livres de rente.
Le médecin éclata de rire.
– Décidément, dit-il, monsieur nous fait peur.
– Messieurs, dit l’horloger, je vous donne ma parole d'honneur…
– En voiture, messieurs ! cria le conducteur ouvrant la porte ; en voiture ! nous sommes en retard de trois quarts d'heure.
– 479 –
– Un instant, conducteur, un instant, dit l'architecte, nous nous consultons.
– Sur quoi ?
– Fermez donc la porte, conducteur, et venez ici.
– Buvez donc un verre de vin avec nous, conducteur.
– Avec plaisir, messieurs, dit le conducteur ; un verre de vin, cela ne se refuse pas.
Le conducteur tendit son verre ; les trois voyageurs trinquè-
rent avec lui.
Au moment où il allait porter le verre à sa bouche, le médecin lui arrêta le bras.
– Voyons, conducteur, franchement, est-ce que c'est vrai ?
– Quoi ?
– Ce que nous dit monsieur.
Et il montra le Genevois.
– Monsieur Féraud ?
– Je ne sais pas si monsieur s'appelle M. Féraud.
– 480 –
– Oui, monsieur, c'est mon nom, pour vous servir, dit le Genevois en s'inclinant, Féraud et compagnie, horlogers, rue du Rempart, n° 6, à Genève.
– Messieurs, dit le conducteur, en voiture !
– Mais vous ne nous répondez pas.
– Que diable voulez-vous que je vous réponde ? vous ne me demandez rien.
– Si fait, nous vous demandons s'il est vrai que vous trans-portez dans votre diligence une somme considérable appartenant au gouvernement français ?
– Bavard ! dit le conducteur à l'horloger ; c'est vous qui avez dit cela ?
– Dame, mon cher monsieur…
– Allons, messieurs, en voiture.
– Mais c'est qu'avant de remonter, nous voudrions savoir…
– Quoi ? si j'ai de l’argent au gouvernement ? Oui, j'en ai ; maintenant, si nous sommes arrêtés, ne soufflez pas un mot, et tout se passera à merveille.
– Vous êtes sûr ?
– Laissez-moi arranger l’affaire avec ces messieurs.
– 481 –
– Que ferez-vous si l'on nous arrête ? demanda le médecin à l'architecte.
– Ma foi ! je suivrai le conseil du conducteur.
– C'est ce que vous avez de mieux à faire, reprit celui-ci.
– Alors, je me tiendrai tranquille, dit l’architecte.
– Et moi aussi, dit l'horloger.
– Allons, messieurs, en voiture, dépêchons-nous.
L'enfant avait écouté toute cette conversation le sourcil contracté, les dents serrées.
– Eh bien, moi, dit-il à sa mère, si nous sommes arrêtés, je sais bien ce que je ferai.
– Et que feras-tu ? demanda celle-ci.
– Tu verras.
– Que dit ce jeune enfant ? demanda l'horloger.
– Je dis que vous êtes tous des poltrons, répondit l'enfant sans hésiter.
– Eh bien, Édouard ! fit la mère, qu'est-ce que cela ?
– 482 –
– Je voudrais qu'on arrêtât la diligence, moi, dit l’enfant, l'œil étincelant de volonté.
– Allons, allons, messieurs, au nom du ciel ! en diligence, s'écria pour la dernière fois le conducteur.
– Conducteur, dit le médecin, je présume que vous n'avez pas d'armes.
– Si fait, j'ai des pistolets.
– Malheureux !
Le conducteur se pencha à son oreille, et, tout bas :
– Soyez tranquille, docteur ; ils ne sont chargés qu'à poudre.
– À la bonne heure.
Et il ferma la portière de l'intérieur.
– Allons, postillon, en route !
Et tandis que le postillon fouettait ses chevaux et que la lourde machine s'ébranlait, il referma la portière du coupé.
– Ne montez-vous pas avec nous, conducteur ? demanda la mère.
– Merci, madame de Montrevel, répondit le conducteur, j'ai affaire sur l'impériale.
– 483 –
Puis, en passant devant l'ouverture du carreau :
– Prenez garde, dit-il, que M. Édouard ne touche aux pistolets qui sont dans la poche, il pourrait se blesser.
– Bon ! dit l'enfant, comme si l'on ne savait pas ce que c'est que des pistolets : j'en ai de plus beaux que les vôtres, allez, que mon ami sir John m'a fait venir d'Angleterre ; n'est-ce pas, maman ?
– N'importe, dit madame de Montrevel ; je t'en prie, Édouard, ne touche à rien.
– Oh ! sois tranquille, petite mère.
Seulement, il répéta à demi-voix :
– C'est égal, si les compagnons de Jéhu nous arrêtent, je sais bien ce que je ferai, moi.
La diligence avait repris sa marche pesante et roulait vers Paris.
Il faisait une de ces belles journées d’hiver qui font comprendre, à ceux qui croient la nature morte, que la nature ne meurt pas, mais dort seulement. L'homme qui vit soixante et dix ou quatre-vingts ans, dans ses longues années a des nuits de dix à douze heures, et se plaint que la longueur de ses nuits abrège encore la brièveté de ses jours ; la nature, qui a une existence infinie, les arbres, qui ont une vie millénaire, ont des sommeils de cinq mois, qui sont des hivers pour nous et qui ne sont que des nuits pour eux. Les poètes chantent, dans leurs vers envieux, l’immortalité de la nature, qui meurt chaque automne et
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