Alexandre Dumas - LES COMPAGNONS DE JÉHU

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– 454 –

– Mon cher Lecoq, fit Morgan.

– À la bonne heure, interrompit Hastier, je réponds à ce nom-là. Eh bien, voyons, que voulais-tu me dire ?

– Je voulais te dire que, si tu n'étais pas l'antipode du dieu Harpocrate, que les Égyptiens représentaient un doigt sur la bouche, au lieu de te jeter dans une foule de divagations plus ou moins fleuries, nous saurions déjà pourquoi ce costume et pourquoi cette carte.

– Eh ! pardieu ! si tu ne le sais pas encore, reprit le jeune homme, c'est ta faute et non la mienne. S'il n'avait point fallu t'appeler deux fois, perdu que tu étais probablement avec quelque belle Euménide, demandant à un beau jeune homme vivant vengeance pour de vieux parents morts, tu serais aussi avancé que ces messieurs, et je ne serais pas obligé de bisser ma cava-tine. Voici ce que c'est : il s'agit tout simplement d'un reste du trésor des ours de Berne, que, par ordre du général Masséna, le général Lecourbe a expédié au citoyen premier consul. Une mi-sère, cent mille francs, qu'on n'ose faire passer par le Jura à cause des partisans de M. Teysonnet, qui seraient, à ce que l'on prétend, gens à s'en emparer, et que l'on expédie par Genève, Bourg, Mâcon, Dijon et Troyes ; route bien autrement sûre, comme on s'en apercevra au passage.

– Très bien !

– Nous avons été avisés de la nouvelle par Renard, qui est parti de Gex à franc étrier, et qui l’a transmise à l’Hirondelle, pour le moment en station à Châlons-sur-Saône, lequel ou laquelle l’a transmise à Auxerre, à moi, Lecoq, lequel vient de faire quarante-cinq lieues pour vous la transmettre à son tour.

– 455 –

Quant aux détails secondaires, les voici. Le trésor est parti de Berne octodi dernier, 28 nivôse an VIII de la République triple et divisible. Il doit arriver aujourd'hui duodi à Genève ; il en partira, demain tridi avec la diligence de Genève à Bourg ; de sorte qu'en partant cette nuit même, après-demain quintidi, vous pouvez, mes chers fils d'Israël, rencontrer le trésor de MM. les ours entre Dijon et Troyes, vers Bar-sur-Seine ou Châ-

tillon. Qu'en dites-vous ?

– Pardieu ! fit Morgan, ce que nous en disons, il me semble qu'il n'y a pas de discussions là-dessus ; nous disons que jamais nous ne nous serions permis de toucher à l'argent de messei-gneurs les ours de Berne tant qu'il ne serait pas sorti des coffres de Leurs Seigneuries ; mais que, du moment où il a changé de destination une première fois, je ne vois aucun inconvénient à ce qu'il en change une seconde. Seulement comment allons-nous partir ?

– N'avez-vous donc pas la chaise de poste ?

– Si fait, elle est ici, sous la remise.

– N'avez-vous pas des chevaux pour vous conduire jusqu'à la prochaine poste ?

– Ils sont à l'écurie.

– N'avez-vous pas chacun votre passeport ?

– Nous en avons chacun quatre.

– Eh bien ?

– 456 –

– Eh bien, nous ne pouvons pas arrêter la diligence en chaise de poste ; nous ne nous gênons guère, mais nous ne prenons pas encore nos aises à ce point-là.

– Bon ! pourquoi pas ? dit Montbar ; ce serait original. Je ne vois pas pourquoi, puisqu'on prend un bâtiment à l'abordage avec une barque, on ne prendrait pas aussi une diligence à l'abordage avec une chaise de poste ; cela nous manque comme fantaisie ; en essayons-nous, Adler ?

– Je ne demanderais pas mieux, répondit celui-ci ; mais le postillon, qu'en feras-tu ?

– C'est juste, répondit Montbar.

– Le cas est prévu, mes enfants, dit le courrier ; on a expédié une estafette à Troyes : vous laisserez votre chaise de poste chez Delbauce ; vous y trouverez quatre chevaux tout sellés qui re-gorgeront d'avoine ; vous calculerez votre temps, et, après-demain, ou plutôt demain, car minuit est sonné, demain, entre sept et huit heures du matin, l'argent de MM. Les ours passera un mauvais quart d'heure.

– Allons-nous changer de costumes ? demanda d'Assas.

– Pour quoi faire ? dit Morgan ; il me semble que nous sommes fort présentables comme nous voici ; jamais diligence n'au-ra été soulagée d'un poids incommode par des gens mieux vê-

tus. Jetons un dernier coup d'œil sur la carte, faisons apporter du buffet dans les coffres de la voiture un pâté, une volaille froide et une douzaine de bouteilles de vin de Champagne, armons-nous à l'arsenal, enveloppons-nous dans de bons manteaux, et fouette cocher !

– 457 –

– Tiens, dit Montbar, c'est une idée, cela.

– Je crois bien, continua Morgan ; nous crèverons les chevaux s'il le faut ; nous serons de retour ici à sept heures du soir, et nous nous montrerons à l’Opéra.

– Ce qui établira un alibi, dit d’Assas.

– Justement, continua Morgan avec son inaltérable gaieté ; le moyen d'admettre que des gens qui applaudissent mademoiselle Clotilde et M. Vestris à huit heures du soir, étaient occupés le matin, entre Bar et Châtillon, à régler leurs comptes avec le conducteur d'une diligence ? Voyons, mes enfants, un coup d'œil sur la carte, afin de choisir notre endroit.

Les quatre jeunes gens se penchèrent sur l'œuvre de Cassini.

– Si j'avais un conseil topographique à vous donner, dit le courrier, ce serait de vous embusquer un peu en-deçà de Massu ; il y a un gué en face des Riceys… tenez, là !

Et le jeune homme indiqua le point précis sur la carte.

– Je gagnerais Chaource, que voilà ; de Chaource, vous avez une route départementale, droite comme un I, qui vous conduit à Troyes ; à Troyes, vous retrouvez votre voiture, vous prenez la route de Sens au lieu de celle de Coulommiers ; les badauds – il y en a en province – qui vous ont vus passer la veille, ne s'étonnent pas de vous voir repasser le lendemain ; vous êtes à l’Opéra à dix heures, au lieu d'y être à huit, ce qui est de bien meilleur ton, et ni vu ni connu, je t'embrouille.

– Adopté pour mon compte, dit Morgan.

– 458 –

– Adopté ! répétèrent en chœur les trois autres jeunes gens.

Morgan tira une des deux montres dont les chaînes se balançaient à sa ceinture ; c'était un chef-d'œuvre de Petitot comme émail, et sur la double boîte qui protégeait la peinture était un chiffre en diamants. La filiation de ce merveilleux bijou était établie comme celle d'un cheval arabe : elle avait été faite pour Marie-Antoinette, qui l’avait donnée à la duchesse de Po-lastron, laquelle l’avait donnée à la mère de Morgan.

– Une heure du matin, dit Morgan ; allons, messieurs, il faut qu'à trois heures nous relayions à Lagny.

À partir de ce moment, l'expédition était commencée, Morgan devenait le chef ; il ne consultait plus, il ordonnait.

D'Assas – qui en son absence commandait – lui présent, obéissait tout le premier.

Une demi-heure après, une voiture enfermant quatre jeunes gens enveloppés de leurs manteaux était arrêtée à la barrière Fontainebleau par le chef de poste, qui demandait les passeports.

– Oh ! la bonne plaisanterie ! fit l'un d'eux en passant sa tête par la portière et en affectant l'accent à la mode ; il faut donc des passeports pour sasser à Grosbois, chez le citoyen Baas ?

Ma paole d'honneur panachée, vous êtes fou, mon ché ami !

Allons, fouette cocher !

Le cocher fouetta et la voiture passa sans difficulté.

– 459 –

XXVIII – EN FAMILLE

Laissons nos quatre chasseurs gagner Lagny, où, grâce aux passeports qu'ils doivent à la complaisance des employés du citoyen Fouché, ils troqueront leurs chevaux de maître contre des chevaux de poste, et leur cocher contre un postillon, et voyons pourquoi le premier consul avait fait demander Roland.

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