Alexandre Dumas - LES COMPAGNONS DE JÉHU
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– 442 –
Ce fut un caprice de la mode ; la mode est la seule déesse plus capricieuse encore que la fortune.
À peine nos lecteurs savent-ils aujourd'hui ce que c'était que Fréron, et celui qui fut le patron de Voltaire est plus connu que celui qui fut le patron de ces élégants assassins.
L'un était le fils de l'autre. Louis Stanislas était le fils d'Élie-Catherine ; le père était mort de colère de voir son journal supprimé par le garde des sceaux, Miromesnil.
L'autre, irrité par les injustices dont son père avait été victime, avait d'abord embrassé avec ardeur les principes révolutionnaires, et, à la place de l'Année littéraire, morte et étranglée en 1775, il avait, en 1789, créé l'Orateur du peuple. Envoyé dans le Midi, comme agent extraordinaire, Marseille et Toulon gardent encore aujourd'hui le souvenir de ses cruautés.
Mais tout fut oublié quand, au 9 thermidor, il se prononça contre Robespierre, et aida à précipiter de l'autel de l'Être su-prême le colosse qui, d'apôtre, s'était fait dieu. Fréron, répudié par la Montagne, qui l’abandonna aux lourdes mâchoires de Moïse Bayle ; Fréron, repoussé avec dédain par la Gironde, qui le livra aux imprécations d'Isnard ; Fréron, comme le disait le terrible et pittoresque orateur du Var, Fréron tout nu et tout couvert de la lèpre du crime, fut recueilli, caressé, choyé par les thermidoriens ; puis, du camp de ceux-ci, il passa dans le camp des royalistes, et, sans aucune raison d'obtenir ce fatal honneur, se trouva tout à coup à la tête d'un parti puissant de jeunesse, d'énergie et de vengeance, placé entre les passions du temps, qui menaient à tout, et l'impuissance des lois, qui souffraient tout.
– 443 –
Ce fut au milieu de cette jeunesse dorée, de cette jeunesse de Fréron, grasseyant, zézayant, donnant sa parole d'honneur à tout propos, que Morgan se fraya un passage.
Toute cette jeunesse, il faut le dire, malgré le costume dont elle était revêtue, malgré les souvenirs que rappelaient ces costumes, toute cette jeunesse était d'une gaieté folle.
C'est incompréhensible, mais c'était ainsi.
Expliquez si vous pouvez cette danse macabre qui, au commencement du XVe siècle, avec la furie d'un galop moderne conduit par Musard, déroulant ses anneaux dans le cimetière même des Innocents, laissa choir au milieu des tombes cinquante mille de ses funèbres danseurs.
Morgan cherchait évidemment quelqu'un.
Un jeune élégant qui plongeait, dans une bonbonnière de vermeil que lui tendait une charmante victime, un doigt rouge de sang, seule partie de sa main délicate qui eût été soustraite à la pâte d'amande, voulait l'arrêter pour lui donner des détails sur l'expédition dont il avait rapporté ce sanglant trophée ; mais Morgan lui sourit, pressa celle de ses deux mains qui était gantée, et se contenta de lui répondre :
– Je cherche quelqu'un.
– Affaire pressée ?
– Compagnie de Jéhu.
– 444 –
Le jeune homme au doigt sanglant le laissa passer.
Une adorable furie, comme eût dit Corneille, qui avait ses cheveux retenus par un poignard à la lame plus pointue que celle d'une aiguille, lui barra le passage en lui disant :
– Morgan, vous êtes le plus beau, le plus brave et le plus digne d'être aimé de tous ceux qui sont ici. Qu'avez-vous à répondre à la femme qui vous dit cela ?
– J'ai à lui répondre que j'aime, dit Morgan, et que mon cœur est trop étroit pour une haine et deux amours.
Et il continua sa recherche.
Deux jeunes gens qui discutaient, l'un disant : « C'est un Anglais » l'autre disant : « C'est un Allemand » arrêtèrent Morgan :
– Ah ! pardieu ! dit l'un, voilà l'homme qui peut nous tirer d'embarras.
– Non, répondit Morgan en essayant de rompre la barrière qu'ils lui opposaient, car je suis pressé.
– Il n'y a qu'un mot à répondre, dit l'autre. Nous venons de parier, Saint-Amand et moi, que l'homme jugé et exécuté dans la chartreuse de Seillon était selon lui un Allemand, selon moi un Anglais.
– Je ne sais, répondit Morgan ; je n'y étais pas. Adressez-vous à Hector ; c'est lui qui présidait ce soir-là.
– 445 –
– Dis-nous alors où est Hector ?
– Dites-moi plutôt où est Tiffauges ; je le cherche.
– Là-bas, au fond, dit le jeune homme en indiquant un point de la salle où la contredanse bondissait plus joyeuse et plus animée. Tu le reconnaîtras à son gilet ; son pantalon, non plus, n'est point à dédaigner, et je m'en ferai faire un pareil avec la peau du premier mathévon à qui j'aurai affaire.
Morgan ne prit point le temps de demander ce que le gilet de Tiffauges avait de remarquable, et par quelle coupe bizarre ou quelle étoffe précieuse son pantalon avait pu obtenir l'approbation d'un homme aussi expert en pareille matière que l'était celui qui lui adressait la parole. Il alla droit au point indiqué par le jeune homme, et vit celui qu'il cherchait dansant un pas d'été qui semblait, par son habileté et son tricotage, qu'on me pardonne ce terme technique, sorti des salons de Vestris lui-même.
Morgan fit un signe au danseur.
Tiffauges s'arrêta à l’instant même, salua sa danseuse, la reconduisit à sa place, s'excusa sur l'urgence de l’affaire qui l’appelait, et vint prendre le bras de Morgan.
– L'avez-vous vu ? demanda Tiffauges à Morgan.
– Je le quitte, répondit celui-ci.
– Et vous lui avez remis la lettre du roi ?
– 446 –
– À lui-même.
– L'a-t-il lue ?
– À l'instant.
– Et il a fait une réponse ?
– Il en a fait deux, une verbale et une écrite ; la seconde dispense de la première.
– Et vous l’avez ?
– La voici.
– Et savez-vous le contenu ?
– C'est un refus.
– Positif ?
– Tout ce qu'il y a de plus positif.
– Sait-il que, du moment où il nous ôte tout espoir, nous le traitons en ennemi ?
– Je le lui ai dit.
– Et il a répondu ?
– 447 –
– Il n'a pas répondu, il a haussé les épaules.
– Quelle intention lui croyez-vous donc ?
– Ce n'est pas difficile à deviner.
– Aurait-il l'idée de garder le pouvoir pour lui ?
– Cela m'en a bien l'air.
– Le pouvoir, mais pas le trône !
– Pourquoi pas le trône ?
– Il n'oserait se faire roi.
– Oh ! je ne puis pas vous répondre si c'est précisément roi qu'il se fera ; mais je vous réponds qu'il se fera quelque chose.
– Mais, enfin, c'est un soldat de fortune.
– Mon cher, mieux vaut en ce moment être le fils de ses œuvres que le petit-fils d'un roi.
Le jeune homme resta pensif.
– Je rapporterai tout cela à Cadoudal, fit-il.
– Et ajoutez que le premier consul a dit ces propres paroles :
« Je tiens la Vendée dans ma main, et, si je veux, dans trois mois, il ne s'y brûlera plus une amorce. »
– 448 –
– C'est bon à savoir.
– Vous le savez ; que Cadoudal le sache, et faites-en votre profit.
En ce moment, la musique cessa tout à coup ; le bourdon-nement des danseurs s'éteignit ; il se fit un grand silence, et, au milieu de ce silence, quatre noms furent prononcés par une voix sonore et accentuée.
Ces quatre noms étaient ceux de Morgan, de Montbar, d'Adler et de d'Assas.
– Pardon, dit Morgan à Tiffauges, il se prépare probablement quelque expédition dont je suis ; force m'est donc, à mon grand regret, de vous dire adieu : seulement, avant de vous quitter, laissez-moi regarder de plus près votre gilet et votre pantalon, dont on m'a parlé ; c'est une curiosité d'amateur, j'espère que vous l’excuserez.
– Comment donc ! fit le jeune Vendéen, bien volontiers.
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