Alexandre Dumas - LES COMPAGNONS DE JÉHU
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- Название:LES COMPAGNONS DE JÉHU
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– Ainsi, cette parole, vous me la rendez ?
– 430 –
– Je voudrais la garder, monsieur ; mais je reconnais que vous êtes libre de me la reprendre.
– C'est tout ce que je désirais. Au revoir, monsieur Morgan.
– Permettez-moi de ne pas faire le même souhait, monsieur de Montrevel.
Les deux jeunes gens se saluèrent avec une courtoisie parfaite, Roland rentrant au Luxembourg, et Morgan prenant, en suivant la ligne d'ombre projetée par la muraille, une des petites rues qui conduisent à la place Saint-Sulpice.
C'est celui-ci que nous allons suivre.
– 431 –
XXVI – LE BAL DES VICTIMES
Au bout de cent pas à peine, Morgan ôta son masque ; au milieu des rues de Paris, il courait bien autrement risque d'être remarqué avec un masque que remarqué sans masque.
Arrivé rue Taranne, il frappa à la porte d'un petit hôtel garni qui faisait le coin de cette rue et de la rue du Dragon, entra, prit sur un meuble un chandelier, à un clou la clef du numéro 42, et monta sans éveiller d'autre sensation que celle d'un locataire bien connu qui rentre après être sorti.
Dix heures sonnaient à la pendule au moment même où il refermait sur lui la porte de sa chambre.
Il écouta attentivement les heures, la lumière de la bougie ne se projetant pas jusqu'à la cheminée ; puis, ayant compté dix coups :
– Bon ! se dit-il à lui-même, je n'arriverai pas trop tard.
Malgré cette probabilité, Morgan parut décidé à ne point perdre de temps ; il passa un papier flamboyant sous un grand foyer préparé dans la cheminée, et qui s'enflamma aussitôt, alluma quatre bougies, c'est-à-dire tout ce qu'il y en avait dans la chambre, en disposa deux sur la cheminée, deux sur la commode en face, ouvrit un tiroir de la commode, et étendit sur le lit un costume complet d'incroyable du dernier goût.
– 432 –
Ce costume se composait d'un habit court et carré par devant, long par derrière, d'une couleur tendre, flottant entre le vert d'eau et le gris-perle, d'un gilet de panne chamois à dix-huit boutons de nacre, d'une immense cravate blanche de la plus fine batiste, d'un pantalon collant de casimir blanc, avec un flot de rubans à l’endroit où il se boutonnait, c'est-à-dire au-dessous du mollet ; enfin des bas de soie gris-perle, rayés transversalement du même vert que l’habit, et de fins escarpins à boucles de diamants.
Le lorgnon de rigueur n'était pas oublié.
Quant au chapeau, c'était le même que celui dont Carle Ver-net a coiffé son élégant du Directoire.
Ces objets préparés, Morgan parut attendre avec impatience.
Au bout de cinq minutes, il sonna ; un garçon parut.
– Le perruquier, demanda Morgan, n'est-il point venu ?
À cette époque, les perruquiers n'étaient pas encore des coiffeurs.
– Si fait, citoyen, répondit le garçon, il est venu ; mais vous n'étiez pas encore rentré, et il a dit qu'il allait revenir. Du reste, comme vous sonniez, on frappait à la porte ; c'était probablement…
– Voilà ! voilà ! dit une voix dans l’escalier.
– 433 –
– Ah ! bravo ! fit Morgan ; arrivez, maître Cadenette ! il s'agit de faire de moi quelque chose comme Adonis.
– Ce ne sera pas difficile, monsieur le baron, dit le perruquier.
– Eh bien, eh bien, vous voulez donc absolument me compromettre, citoyen Cadenette ?
– Monsieur le baron, je vous en supplie, appelez-moi Cadenette tout court, cela m'honorera, car ce sera une preuve de familiarité ; mais ne m'appelez pas citoyen : fi ! c'est une dénomination révolutionnaire ; et, au plus fort de la Terreur, j'ai toujours appelé mon épouse madame cadenette. Maintenant, excusez-moi de ne pas vous avoir attendu ; mais il y a ce soir grand bal rue du Bac, bal des victimes (le perruquier appuya sur ce mot) ; j'aurais cru que monsieur le baron devait en être.
– Ah çà ! fit Morgan en riant, vous êtes donc toujours royaliste, Cadenette ?
Le perruquier mit tragiquement la main sur son cœur.
– Monsieur le baron, dit-il, c'est non seulement une affaire de conscience, mais aussi une affaire d'état.
– De conscience ! je comprends, maître Cadenette, mais d'état ! que diable l'honorable corporation des perruquiers a-telle à faire à la politique ?
– Comment ! monsieur le baron, dit Cadenette tout en s'ap-prêtant à coiffer son client, vous demandez cela ? vous, un aristocrate !
– 434 –
– Chut, Cadenette !
– Monsieur le baron, entre ci-devant, on peut se dire ces choses-là.
– Alors vous êtes un ci-devant ?
– Tout ce qu'il y a de plus ci-devant. Quelle coiffure monsieur le baron désire-t-il ?
– Les oreilles de chien, et les cheveux retroussés par derrière.
– Avec un œil de poudre ?
– Deux yeux si vous voulez, Cadenette.
– Ah ! monsieur, quand on pense que, pendant cinq ans, on n'a trouvé que chez moi de la poudre à la maréchale ! monsieur le baron, pour une boîte de poudre, on était guillotiné.
– J'ai connu des gens qui l’ont été pour moins que cela, Cadenette. Mais expliquez-moi comment vous vous trouvez être un ci-devant ; j'aime à me rendre compte de tout.
– C'est bien simple, monsieur le baron. Vous admettez, n'est-ce pas, que, parmi les corporations, il y en avait de plus ou moins aristocrates ?
– Sans doute, selon qu'elles se rapprochaient des hautes classes de la société.
– 435 –
– C'est cela, monsieur le baron. Eh bien, les hautes classes de la société, nous les tenions par les cheveux ; moi, tel que vous me voyez, j'ai coiffé un soir madame de Polignac ; mon père a coiffé madame du Barry, mon grand-père madame de Pompa-dour ; nous avions nos privilèges, monsieur : nous portions l'épée. Il est vrai que, pour éviter les accidents qui pouvaient arriver entre têtes chaudes comme les nôtres, la plupart du temps nos épées étaient en bois ; mais tout au moins, si ce n'était pas la chose, c'était le simulacre. Oui, monsieur le baron, continua Cadenette avec un soupir, ce temps-là, c'était le beau temps, non seulement des perruquiers, mais aussi de la France.
Nous étions de tous les secrets, de toutes les intrigues, on ne se cachait pas de nous : et il n'y a pas d'exemple, monsieur le baron, qu'un secret ait été trahi par un perruquier. Voyez notre pauvre reine, à qui a-t-elle confié ses diamants ? au grand, à l’illustre Léonard, au prince de la coiffure. Eh bien, monsieur le baron, deux hommes ont suffi pour renverser l'échafaudage d'une puissance qui reposait sur les perruques de Louis XIV, sur les poufs de la Régence, sur les crêpes de Louis XV et sur les galeries de Marie-Antoinette.
– Et ces deux hommes, ces deux niveleurs, ces deux révolutionnaires, quels sont-ils, Cadenette ? que je les voue, autant qu'il sera en mon pouvoir, à l’exécration publique.
– M. Rousseau et le citoyen Talma. M. Rousseau, qui a dit cette absurdité : « Revenez à la nature » et le citoyen Talma, qui a inventé les coiffures à la Titus.
– C'est vrai, Cadenette, c'est vrai.
– Enfin, avec le Directoire, on a eu un instant d'espérance.
M. Barras n'a jamais abandonné la poudre, et le citoyen Moulin
– 436 –
a conservé la queue ; mais, vous comprenez, le 18 brumaire a tout anéanti
: le moyen de faire friser les cheveux de
M. Bonaparte !… Ah ! tenez, continua Cadenette en faisant bouffer les oreilles de chien de sa pratique, à la bonne heure, voilà de véritables cheveux d'aristocrate, doux et fins comme de la soie, et qui tiennent le fer, que c'est à croire que vous portez perruque. Regardez-vous, monsieur le baron ; vous vouliez être beau comme Adonis… Ah ! si Vénus vous avait vu, ce n'est point d'Adonis que Mars eût été jaloux.
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