Alexandre Dumas - LES COMPAGNONS DE JÉHU

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rer à la gloire une vaine célébrité. Ne perdez pas un temps pré-

cieux : nous pouvons assurer la gloire de la France, je dis nous

– 417 –

parce que j'ai besoin de Bonaparte pour cela et qu'il ne le pourrait sans moi. Général, l'Europe vous observe, la gloire vous attend, et je suis impatient de rendre le bonheur à mon peuple.

« LOUIS. »

Bonaparte se retourna vers le jeune homme, qui attendait debout, immobile et muet comme une statue.

– Connaissez-vous le contenu de cette lettre ? demanda-t-il.

Le jeune homme s'inclina.

– Oui, citoyen premier consul.

– Elle était cachetée, cependant.

– Elle a été envoyée sous cachet volant à celui qui me l'a remise, et, avant même de me la confier, il me l'a fait lire afin que j'en connusse bien toute l'importance.

– Et peut-on savoir le nom de celui qui vous l'a confiée ?

– Georges Cadoudal.

Bonaparte, tressaillit légèrement.

– Vous connaissez Georges Cadoudal ? demanda-t-il.

– C'est mon ami.

– 418 –

– Et pourquoi vous l'a-t-il confiée, à vous, plutôt qu'à un autre ?

– Parce qu'il savait qu'en me disant que cette lettre devait vous être remise en main propre, elle serait remise comme il le désirait.

– En effet, monsieur, vous avez tenu votre promesse.

– Pas encore tout à fait, citoyen premier consul.

– Comment cela ? ne me l'avez-vous pas remise ?

– Oui ; mais j'ai promis, de rapporter une réponse.

– Et si je vous dis que je ne veux pas en faire ?

– Vous aurez répondu, pas précisément comme j'eusse dési-ré que vous le fissiez ; mais ce sera toujours une réponse.

Bonaparte demeura quelques instants pensif. Puis, sortant de sa rêverie par un mouvement d'épaules :

– Ils sont fous ! dit-il.

– Qui cela, citoyen ? demanda Morgan.

– Ceux qui m'écrivent de pareilles lettres ; fous, archifous !

Croient-ils donc que je suis de ceux qui prennent leurs exemples dans le passé, qui se modèlent sur d'autres hommes ? Recommencer Monk ! à quoi bon ? Pour faire un Charles II ! Ce n'est, ma foi, pas la peine. Quand on a derrière soi Toulon, le 13 ven-

– 419 –

démiaire, Lodi, Castiglione, Arcole, Rivoli, les Pyramides, on est un autre homme que Monk, et l'on a le droit d'aspirer à autre chose qu'au duché d'Albemarle et au commandement des ar-mées de terre et de mer de Sa Majesté Louis XVIII.

– Aussi, vous dit-on de faire vos conditions, citoyen premier consul.

Bonaparte tressaillit au son de cette voix comme s'il eût oublié que quelqu'un était là.

– Sans compter, reprit-il, que c'est une famille perdue, un rameau mort d'un tronc pourri ; les Bourbons se sont tant ma-riés entre eux, que c'est une race abâtardie, qui a usé sa sève et toute sa vigueur dans Louis XIV. Vous connaissez l'histoire, monsieur ? dit Bonaparte en se tournant vers le jeune homme.

– Oui, général, répondit celui-ci ; du moins, comme un ci-devant peut la connaître.

– Eh bien, vous avez dû remarquer dans l'histoire, dans celle de France surtout, que chaque race a son point de départ, son point culminant et sa décadence. Voyez les Capétiens directs : partis de Hugues, ils arrivent à leur apogée avec Philippe-Auguste et Louis IX, et tombent avec Philippe V et Charles IV.

Voyez les Valois : partis de Philippe VI, ils ont leur point culminant dans François Ier et tombent avec Charles IX et Henri III.

Enfin, voyez les Bourbons : partis de Henri IV, ils ont leur point culminant dans Louis XIV et tombent avec Louis XV et Louis XVI ; seulement, ils tombent plus bas que les autres : plus bas dans la débauche avec Louis XV, plus bas dans le malheur avec Louis XVI. Vous me parlez des Stuarts, et vous me montrez l'exemple de Monk. Voulez-vous me dire qui succède à Charles II ? Jacques II ; et à Jacques II ? Guillaume d'Orange, un

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usurpateur. N'aurait-il pas mieux valu, je vous le demande, que Monk mît tout de suite la couronne sur sa tête ? Eh bien, si j'étais assez fou pour rendre le trône à Louis XVIII, comme Charles II, il n'aurait pas d'enfants, comme Jacques II, son frère Charles X lui succéderait, et, comme Jacques II, il se ferait chasser par quelque Guillaume d'Orange. Oh ! non, Dieu n'a pas mis la destinée d'un beau et grand pays qu'on appelle la France entre mes mains pour que je la rende à ceux qui l'ont jouée et qui l'ont perdue.

– Remarquez, général, que je ne vous demandais pas tout cela.

– Mais, moi, je vous le demande…

– Je crois que vous me faites l'honneur de me prendre pour la postérité.

Bonaparte tressaillit, se retourna, vit à qui il parlait, et se tut.

– Je n'avais besoin, continua Morgan avec une dignité qui étonna celui auquel il s'adressait, que d'un oui ou d'un non.

– Et pourquoi aviez-vous besoin de cela ?

– Pour savoir si nous continuerions de vous faire la guerre comme à un ennemi, ou si nous tomberions à vos genoux comme devant un sauveur.

– La guerre ! dit Bonaparte, la guerre ! insensés ceux qui me la font ; ne voient-ils pas que je suis l'élu de Dieu ?

– 421 –

– Attila disait la même chose.

– Oui ; mais il était l’élu de la destruction, et moi, je suis celui de l'ère nouvelle ; l’herbe séchait où il avait passé : les moissons mûriront partout où j'aurai passé la charrue. La guerre !

dites-moi ce que sont devenus ceux qui me l’ont faite Ils sont couchés dans les plaines du Piémont, de la Lombardie ou du Caire.

– Vous oubliez la Vendée. La Vendée est toujours debout.

– Debout, soit ; mais ses chefs ? mais Cathelineau, mais Lescure, mais La Rochejacquelein, mais d'Elbée, mais Bonchamp, mais Stofflet, mais Charrette ?

– Vous ne parlez là que des hommes : les hommes ont été moissonnés, c'est vrai ; mais le principe est debout, et tout autour de lui combattent aujourd'hui d'Autichamp, Suzannet, Gri-gnon, Frotté, Châtillon, Cadoudal ; les cadets ne valent peut-

être pas les aînés ; mais pourvu qu'ils meurent à leur tour, c'est tout ce que l'on peut exiger d'eux.

– Qu'ils prennent garde ! si je décide une campagne de la Vendée, je n'y enverrai ni des Santerre ni des Rossignol !

– La Convention y a envoyé Kléber, et le Directoire Hoche…

– Je n'enverrai pas, j'irai moi-même.

– Il ne peut rien leur arriver de pis que d'être tués, comme Lescure, ou fusillés, comme Charette.

– 422 –

– Il peut leur arriver que je leur fasse grâce.

– Caton nous a appris comment on échappait au pardon de César.

– Ah ! faites attention : vous citez un républicain !

– Caton est un de ces hommes dont on peut suivre l'exemple, à quelque parti que l'on appartienne.

– Et si je vous disais que je tiens la Vendée dans ma main ?…

– Vous ?

– Et que, si je veux, dans trois mois elle sera pacifiée ?

Le jeune homme secoua la tête.

– Vous ne me croyez pas ?

– J'hésite à vous croire.

– Si je vous affirme que ce que je dis est vrai ; si je vous le prouve en vous disant par quel moyen, ou plutôt par quels hommes, j'y arriverai ?

– Si un homme comme le général Bonaparte m'affirme une chose, je la croirai, et si cette chose qu'il m'affirme est la pacification de la Vendée, je lui dirai à mon tour : Prenez garde !

mieux vaut pour vous la Vendée combattant que la Vendée

– 423 –

conspirant : la Vendée combattant, c'est l'épée ; la Vendée conspirant c'est le poignard.

– Oh ! je le connais, votre poignard, dit Bonaparte ; le voilà !

Et il alla prendre dans un tiroir le poignard qu'il avait tiré des mains de Roland et le posa sur une table, à la portée de la main de Morgan.

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