Alexandre Dumas - LES COMPAGNONS DE JÉHU
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- Название:LES COMPAGNONS DE JÉHU
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Le jeune homme avait prononcé ces paroles avec une conviction qui n'avait pas laissé que d'émouvoir ou plutôt d'étonner Roland.
– Mais, continua Morgan, abandonnant bien vite l'exaltation, et revenant à la gaieté qui paraissait le trait distinctif de son caractère, je ne suis pas venu pour faire de la philosophie politique ; je suis venu pour vous prier de me faire parler au premier consul.
– Comment ! au premier consul ? s'écria Roland.
– Sans doute ; relisez ma lettre : je vous dis que j'ai une demande à vous faire ?
– Oui.
– Eh bien, cette demande, c'est de me faire parler au géné-
ral Bonaparte.
– Permettez, comme je ne m'attendais point à cette demande…
– 410 –
– Elle vous étonne : elle vous inquiète même. Mon cher colonel, vous pourrez, si vous ne vous en rapportez pas à ma parole, me fouiller des pieds à la tête, et vous verrez que je n'ai d'autres armes que ces pistolets, que je n'ai même plus, puisque les voilà sur votre table. Il y a mieux : prenez-en un de chaque main, placez-vous entre le premier consul et moi, et brûlez-moi la cervelle au premier mouvement suspect que je ferai. La Condition vous va-t-elle ?
– Mais si je dérange le premier consul pour qu'il écoute la communication que vous avez à lui faire, vous m'assurez que cette communication en vaut la peine ?
– Oh ! quant à cela, je vous en réponds !
Puis, avec son joyeux accent :
– Je suis pour le moment, ajouta-t-il, l'ambassadeur d'une tête couronnée, ou plutôt découronnée, ce qui ne la rend pas moins respectable pour les nobles cœurs ; d'ailleurs, je prendrai peu de temps à votre général, monsieur Roland, et, du moment où la conversation traînera en longueur, il pourra me congé-
dier ; je ne me le ferai pas redire à deux fois, soyez tranquille.
Roland demeura un instant pensif et silencieux.
– Et c'est au premier consul seul que vous pouvez faire cette communication ?
– Au premier consul seul, puisque, seul, le premier consul peut me répondre.
– 411 –
– C'est bien, attendez-moi, je vais prendre ses ordres.
Roland fit un pas vers la chambre de son général ; mais il s'arrêta, jetant un regard d'inquiétude vers une foule de papiers amoncelés sur sa table.
Morgan surprit ce regard.
– Ah ! bon ! dit-il, vous avez peur qu'en votre absence je ne lise ces paperasses ? Si vous saviez comme je déteste lire ! c'est au point que ma condamnation à mort serait sur cette table, que je ne me donnerais pas la peine de la lire ; je dirais : C'est l'affaire du greffier, à chacun sa besogne. Monsieur Roland, j'ai froid aux pieds, je vais en votre absence me les chauffer, assis dans votre fauteuil ; vous m'y retrouverez à votre retour, et je n'en aurai pas bougé.
– C'est bien, monsieur, dit Roland.
Et il entra chez le premier consul.
Bonaparte causait avec le général Hédouville, commandant en chef des troupes de la Vendée.
En entendant la porte s'ouvrir, il se retourna avec impatience.
– J'avais dit à Bourrienne que je n'y étais pour personne.
– C'est ce qu'il m'a appris en passant, mon général ; mais je lui ai répondu que je n'étais pas quelqu'un.
– 412 –
– Tu as raison. Que me veux-tu ? dis vite.
– Il est chez moi.
– Qui cela ?
– L'homme d'Avignon.
– Ah ! ah ! et que demande-t-il ?
– Il demande à vous voir.
– À me voir, moi ?
– Oui ; vous, général ; cela vous étonne ?
– Non ; mais que peut-il avoir à me dire.
– Il a obstinément refusé de m'en instruire ; mais j'oserais affirmer que ce n'est ni un importun ni un fou.
– Non ; mais c'est peut-être un assassin.
Roland secoua la tête.
– En effet, du moment où c'est toi qui l'introduis…
– D'ailleurs, il ne se refuse pas à ce que j'assiste à la confé-
rence : je serai entre vous et lui.
– 413 –
Bonaparte réfléchit un instant.
– Fais-le entrer, dit-il.
– Vous savez, mon général, qu'excepté moi…
– Oui ; le général Hédouville aura la complaisance d'attendre une seconde ; notre conversation n'est point de celles que l'on épuise en une séance. Va, Roland.
Roland sortit, traversa le cabinet de Bourrienne, rentra dans sa chambre, et retrouva Morgan, qui se chauffait les pieds comme il avait dit.
– Venez ! le premier consul vous attend, dit le jeune homme.
Morgan se leva et suivit Roland.
Lorsqu'ils rentrèrent dans le cabinet de Bonaparte, celui-ci était seul.
Il jeta un coup d'œil rapide sur le chef des compagnons de Jéhu, et ne fit point de doute que ce ne fût le même homme qu'il avait vu à Avignon.
Morgan s'était arrêté à quelques pas de la porte, et, de son côté, regardait curieusement Bonaparte, et s'affermissait dans la conviction que c'était bien lui qu'il avait entrevu à la table d'hôte le jour où il avait tenté cette périlleuse restitution des deux cents louis volés par mégarde à Jean Picot.
– 414 –
– Approchez, dit le premier consul.
Morgan s'inclina et fit trois pas en avant.
Bonaparte répondit à son salut par un léger signe de tête.
– Vous avez dit à mon aide de camp, le colonel Roland, que vous aviez une communication à me faire.
– Oui, citoyen premier consul.
– Cette communication exige-t-elle le tête-à-tête ?
– Non, citoyen premier consul, quoiqu'elle soit d'une telle importance…
– Que vous aimeriez mieux que je fusse seul..
– Sans doute, mais la prudence…
– Ce qu'il y a de plus prudent en France, citoyen Morgan, c'est le courage.
– Ma présence chez vous, général, est une preuve que je suis parfaitement de votre avis.
Bonaparte se retourna vers le jeune colonel.
– Laisse-nous seuls, Roland, dit-il.
– Mais, mon général !… insista celui-ci.
– 415 –
Bonaparte s'approcha de lui ; puis, tout bas :
– Je vois ce que c'est, reprit-il : tu es curieux de savoir ce que ce mystérieux chevalier de grand chemin peut avoir à me dire, sois tranquille, tu le sauras…
– Ce n'est pas cela ; mais, si, comme vous le disiez tout à l'heure, cet homme était un assassin ?
– Ne m'as-tu pas répondu que non ? Allons, ne fais pas l’enfant, laisse-nous.
Roland sortit.
– Nous voilà seuls, monsieur dit le premier consul ; parlez !
Morgan, sans répondre, tira une lettre de sa poche et la pré-
senta au général.
Le général l'examina : elle était à son adresse et fermée d'un cachet aux trois fleurs de lis de France.
– Oh ! oh ! dit-il, qu'est-ce que cela, monsieur ?
– Lisez, citoyen premier consul.
Bonaparte ouvrit la lettre et alla droit à la signature.
– « Louis » dit-il.
– 416 –
– Louis, répéta Morgan.
– Quel Louis ?
– Mais Louis de Bourbon, je présume.
– M. le comte de Provence, le frère de Louis XVI ?
– Et, par conséquent, Louis XVIII depuis que son neveu le Dauphin est mort.
Bonaparte regarda de nouveau l'inconnu ; car il était évident que ce nom de Morgan, qu'il s'était donné, n'était qu'un pseudonyme destiné à cacher son véritable nom.
Après quoi, reportant son regard sur la lettre, il lut :
« 3 janvier 1800,
« Quelle que soit leur conduite apparente, monsieur, des hommes tels que vous n'inspirent jamais d'inquiétude ; vous avez accepté une place éminente, je vous en sais gré : mieux que personne, vous savez ce qu'il faut de force et de puissance pour faire le bonheur d'une grande nation : Sauvez la France de ses propres fureurs, et vous aurez rempli le vœu de mon cœur ; rendez-lui son roi, et les générations futures béniront votre mémoire. Si vous doutez que je sois susceptible de reconnaissance, marquez votre place, fixez le sort de vos amis. Quant à mes principes, je suis Français ; clément par caractère, je le serai encore par raison. Non, le vainqueur de Lodi, de Castiglione et d’Arcole, le conquérant de l’Italie et de l’Égypte ne peut préfé-
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