Alexandre Dumas - LES COMPAGNONS DE JÉHU
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- Название:LES COMPAGNONS DE JÉHU
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– 402 –
boyant de son avenir ; et, chacun ne pouvant être planète, c'était à qui se ferait satellite !
Les cris de « Vive Bonaparte ! » qui venaient du bas de la rue du Mont-Blanc, et montaient comme une marée sonore vers la rue de la Victoire, annoncèrent à Joséphine le retour de son époux.
L'impressionnable créole l’attendait avec anxiété ; elle s'élança au-devant de lui, tellement émue qu'elle ne pouvait prononcer une seule parole.
– Voyons, voyons, lui dit Bonaparte redevenant le bonhomme qu'il était dans son intérieur, tranquillise-toi ; tout ce que l'on a pu faire aujourd'hui est fait.
– Et tout est-il fait, mon ami ?
– Oh ! non, répondit Bonaparte.
– Ainsi, ce sera à recommencer demain ?
– Oui ; mais demain, ce n'est qu'une formalité.
La formalité fut un peu rude ; mais chacun sait le résultat des événements de Saint-Cloud : nous nous dispenserons donc de les raconter, nous reportant tout de suite au résultat, pressé que nous sommes de revenir au véritable sujet de notre drame, dont la grande figure historique, que nous y avons introduite, nous a un instant écarté.
Un dernier mot.
– 403 –
Le 20 brumaire, à une heure du matin, Bonaparte était nommé premier consul pour dix ans, et se faisait adjoindre Cambacérès et Lebrun, à titre de seconds consuls, bien résolu toutefois à concentrer dans sa personne, non seulement les fonctions de ses deux collègues, mais encore celles des ministres.
Le 20 brumaire au soir, il couchait au Luxembourg, dans le lit du citoyen Gohier, mis en liberté dans la journée ; ainsi que son collègue Moulin.
Roland fut nommé gouverneur du château du Luxembourg.
– 404 –
XXV – UNE COMMUNICATION
IMPORTANTE
Quelque temps après cette révolution militaire, qui avait eu un immense retentissement dans toute l’Europe, dont elle devait un instant bouleverser la face comme la tempête bouleverse la face de l'Océan ; quelque temps après, disons-nous, dans la matinée du 30 nivôse, autrement et plus clairement dit pour nos lecteurs, du 20 janvier 1800, Roland, en décachetant la volumi-neuse correspondance que lui valait sa charge nouvelle, trouva, au milieu de cinquante autres demandes d'audience, une lettre ainsi conçue :
« Monsieur le gouverneur,
« Je connais votre loyauté, et vous allez voir si j'en fais cas.
« J'ai besoin de causer avec vous pendant cinq minutes ; pendant ces cinq minutes, je resterai masqué.
« J'ai une demande à vous faire.
« Cette demande, vous me l'accorderez ou me la refuserez ; dans l'un et l’autre cas, n'essayant de pénétrer dans le palais du Luxembourg que pour l’intérêt du premier consul Bonaparte et de la cause royaliste, à laquelle j'appartiens, je vous demande votre parole d'honneur de me laisser sortir librement comme vous m'aurez laissé entrer.
– 405 –
« Si demain, à sept heures du soir, je vois une lumière isolée à la fenêtre située au-dessous de l'horloge, c'est que le colonel Roland de Montrevel m'aura engagé sa parole d'honneur, et je me présenterai hardiment à la petite porte de l'aile gauche du palais, donnant sur le jardin.
« Afin que vous sachiez d'avance à qui vous engagez ou refusez votre parole, je signe d'un nom qui vous est connu, ce nom ayant déjà, dans une circonstance que vous n'avez probablement pas oubliée, été prononcé devant vous
« MORGAN,
« Chef des compagnons de Jéhu. »
Roland relut deux fois la lettre, resta un instant pensif ; puis, tout à coup, il se leva, et, passant dans le cabinet du premier consul, il lui tendit silencieusement la lettre.
Celui-ci la lut sans que son visage trahît la moindre émotion, ni même le moindre étonnement, et, avec un laconisme tout lacédémonien :
– Il faut mettre la lumière, dit-il.
Et il rendit la lettre à Roland.
Le lendemain, à sept heures du soir, la lumière brillait à la fenêtre, et, à sept heures cinq minutes, Roland, en personne, attendait à la petite porte du jardin.
– 406 –
Il y était à peine depuis quelques instants, que trois coups furent frappés à la manière des francs-maçons, c'est-à-dire deux et un.
La porte s'ouvrit aussitôt : un homme enveloppé d'un manteau se dessina en vigueur sur l’atmosphère grisâtre de cette nuit d'hiver ; quant à Roland, il était absolument caché dans l’ombre.
Ne voyant personne, l’homme au manteau demeura une seconde immobile.
– Entrez, dit Roland.
– Ah ! c'est vous, colonel.
– Comment savez-vous que c'est moi ? demanda Roland.
– Je reconnais votre voix.
– Ma voix ! mais, pendant les quelques secondes où nous nous sommes trouvés dans la même chambre, à Avignon, je n'ai point prononcé une seule parole.
– En ce cas, j'aurai entendu votre voix ailleurs.
Roland chercha où le chef des compagnons de Jéhu avait pu entendre sa voix.
Mais celui-ci, gaiement :
– 407 –
– Est-ce une raison, colonel, parce que je connais votre voix, pour que nous restions à cette porte ?
– Non pas, dit Roland ; prenez-moi par le pan de mon habit, et suivez-moi ; j'ai défendu à dessein qu'on éclairât l'escalier et le corridor qui conduisent à ma chambre.
– Je vous sais gré de l'intention ; mais, avec votre parole, je traverserais le palais d'un bout à l’autre, fût-il éclairé a giorno , comme disent les Italiens.
– Vous l’avez, ma parole, répondit Roland ; ainsi, montez hardiment.
Morgan n'avait pas besoin d'être encouragé, il suivit hardiment son guide.
Au haut de l'escalier, celui-ci prit un corridor aussi sombre que l'escalier lui-même, fit une vingtaine de pas, ouvrit une porte et se trouva dans sa chambre.
Morgan l'y suivit.
La chambre était éclairée, mais par deux bougies seulement.
Une fois entré, Morgan rejeta son manteau et déposa ses pistolets sur une table.
– Que faites-vous ? demanda Roland.
– Ma foi, avec votre permission, dit gaiement son interlocuteur, je me mets à mon aise.
– 408 –
– Mais ces pistolets dont vous vous dépouillez… ?
– Ah çà ! croyez-vous que ce soit pour vous que je les ai pris ?
– Pour qui donc ?
– Mais pour dame Police ; vous entendez bien que je ne suis pas disposé à me laisser prendre par le citoyen Fouché, sans brûler quelque peu la moustache au premier de ses sbires qui mettra la main sur moi.
– Alors, une fois ici, vous avez la conviction de n'avoir plus rien à craindre ?
– Parbleu ! dit le jeune homme, puisque j'ai votre parole.
– Alors, pourquoi n'ôtez-vous pas votre masque ?
– Parce que ma figure n'est que moitié à moi ; l’autre moitié est à mes compagnons. Qui sait si un seul de nous, reconnu, n'entraîne pas les autres à la guillotine ? car vous pensez bien, colonel, que je ne me dissimule pas que c'est là le jeu que nous jouons.
– Alors, pourquoi le jouez-vous ?
– Ah ! que voilà une bonne question ! Pourquoi allez-vous sur le champ de bataille ; où une balle peut vous trouer la poitrine ou un boulet vous emporter la tête ?
– 409 –
– C'est bien différent, permettez-moi de vous le dire : sur un champ de bataille, je risque une mort honorable.
– Ah çà ! vous figurez-vous que, le jour où j'aurai eu le cou tranché par le triangle révolutionnaire, je me croirai déshonoré ? Pas le moins du monde : j'ai la prétention d'être un soldat comme vous ; seulement, tous ne peuvent pas servir leur cause de la même façon : chaque religion a ses héros et ses martyrs ; bienheureux dans ce monde les héros, mais bienheureux dans l'autre les martyrs !
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