Alexandre Dumas - LES COMPAGNONS DE JÉHU

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– Mais, ajouta-t-il, il y a loin de la poitrine de Bonaparte au poignard d'un assassin ; essayez plutôt.

Et il s'avança sur le jeune homme en fixant sur lui son regard de flamme.

– Je ne suis pas venu ici pour vous assassiner, dit froidement le jeune homme ; plus tard, si je crois votre mort indispensable au triomphe de la cause, je ferai de mon mieux, et, si alors je vous manque, ce n'est point parce que vous serez Marius et que je serai le Cimbre… Vous n'avez pas autre chose à me dire, citoyen premier consul ? continua le jeune homme en s'inclinant.

– Si fait ; dites à Cadoudal que, lorsqu'il voudra se battre contre l'ennemi au lieu de se battre contre des Français, j'ai dans mon bureau son brevet de colonel tout signé.

– Cadoudal commande, non pas à un régiment, mais à une armée ; vous n'avez pas voulu déchoir en devenant, de Bonaparte, Monk ; pourquoi voulez-vous qu'il devienne, de général, colonel ?… Vous n'avez pas autre chose à me dire, citoyen premier consul ?

– 424 –

– Si fait ; avez-vous un moyen de faire passer ma réponse au comte de Provence ?

– Vous voulez dire au roi Louis XVIII ?

– Ne chicanons pas sur les mots ; à celui qui m'a écrit.

– Son envoyé est au camp des Aubiers.

– Eh bien ! je change d'avis, je lui réponds ; ces Bourbons sont si aveugles, que celui-là interpréterait mal mon silence.

Et Bonaparte, s'asseyant à son bureau, écrivit la lettre suivante avec une application indiquant qu'il tenait à ce qu'elle fût lisible.

« J'ai reçu, monsieur, votre lettre ; je vous remercie de la bonne opinion que vous y exprimez sur moi. Vous ne devez pas souhaiter votre retour en France, il vous faudrait marcher sur cent mille cadavres ; sacrifiez votre intérêt au repos et au bonheur de la France, l’histoire vous en tiendra compte. Je ne suis point insensible aux malheurs de votre famille, et j'apprendrai avec plaisir que vous êtes environné de tout ce qui peut contribuer à la tranquillité de votre retraite.

« BONAPARTE. »

Et, pliant et cachetant la lettre, il écrivit l'adresse : À monsieur le comte de Provence, la remit à Morgan, puis appela Roland, comme s'il pensait bien que celui-ci n'était pas loin.

– 425 –

– Général ?… demanda le jeune officier, paraissant en effet au même instant.

– Reconduisez monsieur jusque dans la rue, dit Bonaparte ; jusque-là, vous répondez de lui.

Roland s'inclina en signe d'obéissance, laissa passer le jeune homme, qui se retira sans prononcer une parole, et sortit derrière lui.

Mais, avant de sortir, Morgan jeta un dernier regard sur Bonaparte.

Celui-ci était debout, immobile, muet et les bras croisés, l'œil fixé sur ce poignard, qui préoccupait sa pensée plus qu'il ne voulait se l'avouer à lui-même.

En traversant la chambre de Roland, le chef des compagnons de Jéhu reprit son manteau et ses pistolets.

Tandis qu'il les passait à sa ceinture :

– Il paraît, lui dit Roland, que le citoyen premier consul vous a montré le poignard que je lui ai donné.

– Oui, monsieur, répondit Morgan.

– Et vous l’avez reconnu ?

– Pas celui-là particulièrement… tous nos poignards se ressemblent.

– 426 –

– Eh bien ! fit Roland, je vais vous dire d'où il vient.

– Ah !… Et d'où vient-il ?

– De la poitrine d'un de mes amis, où vos compagnons, et peut-être vous-même l’aviez enfoncé.

– C'est possible, répondit insoucieusement le jeune homme ; mais votre ami se sera exposé à ce châtiment.

– Mon ami a voulu voir ce qui ce passait la nuit dans la chartreuse de Seillon.

– Il a eu tort.

– Mais, moi, j'avais eu le même tort la veille, pourquoi ne m'est-il rien arrivé ?

– Parce que sans doute quelque talisman vous sauvegardait.

– Monsieur, je vous dirai une chose : c'est que je suis un homme de droit chemin et de grand jour ; il en résulte que j'ai horreur du mystérieux.

– Heureux ceux qui peuvent marcher au grand jour et suivre le grand chemin, monsieur de Montrevel.

– C'est pour cela que je vais vous dire le serment que j'ai fait, monsieur Morgan. En tirant le poignard que vous avez vu de la poitrine de mon ami, le plus délicatement possible, pour ne pas en tirer son âme en même temps, j'ai fait serment que ce serait désormais entre ses assassins et moi une guerre à mort, et

– 427 –

c'est en grande partie pour vous dire cela à vous-même que je vous ai donné la parole qui vous sauvegardait.

– C'est un serment que j'espère vous voir oublier, monsieur de Montrevel.

– C'est un serment que je tiendrai dans toutes les occasions, monsieur Morgan, et vous serez bien aimable de m'en fournir une le plus tôt possible.

– De quelle façon, monsieur ?

– Eh bien ! mais, par exemple, en acceptant avec moi une rencontre soit au bois de Boulogne, soit au bois de Vincennes ; nous n'avons pas besoin de dire, bien entendu, que nous nous battons parce que vous ou vos amis avez donné un coup de poignard à lord Tanlay. Non, nous dirons ce que vous voudrez, que c'est à propos, par exemple… (Roland chercha) de l’éclipse de lune qui doit avoir lieu le 12 du mois prochain. Le prétexte vous va-t-il ?

– Le prétexte m'irait, monsieur, répondit Morgan avec un accent de mélancolie dont on l’eût cru incapable, si le duel lui-même me pouvait aller. Vous avez fait un serment, et vous le tiendrez, dites-vous ? Eh bien ! tout initié en fait un aussi en entrant dans la compagnie de Jéhu : c'est de n'exposer dans aucune querelle particulière une vie qui appartient à sa cause, et non plus à lui.

– Oui ; si bien que vous assassinez, mais ne vous battez pas.

– Vous vous trompez, nous nous battons quelquefois.

– 428 –

– Soyez assez bon pour m'indiquer une occasion d'étudier ce phénomène.

– C'est bien simple : tâchez, monsieur de Montrevel, de vous trouver, avec cinq ou six hommes résolus comme vous, dans quelque diligence portant l'argent du gouvernement ; dé-

fendez ce que nous attaquerons, et l’occasion que vous cherchez sera venue ; mais, croyez-moi, faites mieux que cela : ne vous trouvez pas sur notre chemin.

– C'est une menace, monsieur ? dit le jeune homme en relevant la tête.

– Non, monsieur, fit Morgan d'une voix douce, presque suppliante, c'est une prière.

– M'est-elle particulièrement adressée, ou la feriez-vous à un autre ?

– Je la fais à vous particulièrement.

Et le chef des compagnons de Jéhu appuya sur ce dernier mot.

– Ah ! ah ! fit le jeune homme, j'ai donc le bonheur de vous intéresser ?

– Comme un frère, répondit Morgan, toujours de sa même voix douce et caressante.

– Allons, dit Roland, décidément c'est une gageure.

– 429 –

En ce moment, Bourrienne entra.

– Roland, dit-il, le premier consul vous demande.

– Le temps de reconduire monsieur jusqu'à la porte de la rue, et je suis à lui.

– Hâtez-vous ; vous savez qu'il n'aime point à attendre.

– Voulez-vous me suivre, monsieur ? dit Roland à son mystérieux compagnon.

– Il y a longtemps que je suis à vos ordres, monsieur.

– Venez, alors.

Et Roland, reprenant le même chemin par lequel il avait amené Morgan, le reconduisit, non pas jusqu'à la porte donnant dans le jardin – le jardin était fermé – mais jusqu'à celle de la rue.

Arrivé là :

– Monsieur, dit-il à Morgan, je vous ai donné ma parole, je l'ai tenue fidèlement ; mais, pour qu'il n'y ait point de malen-tendu entre nous, dites-moi bien que cette parole était pour une fois et pour aujourd'hui seulement.

– C'est comme cela que je l'ai entendu, monsieur.

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