Alexandre Dumas - LES COMPAGNONS DE JÉHU

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On lui amena son cheval.

Mais, voyant un simple artilleur près de lui :

– Que fais-tu là, au milieu des grosses épaulettes ? dit-il.

L'artilleur se mit à rire.

– Vous ne me reconnaissez pas, général ? dit-il.

– Ah ! par ma foi, c'est vous, Debel ! Et à qui avez-vous pris ce cheval et cet uniforme ?

– À cet artilleur que vous voyez là, à pied et en bras de chemise. Il vous en coûtera un brevet de brigadier.

– 389 –

– Vous vous trompez, Debel, dit Bonaparte, il m'en coûtera deux : un de brigadier et un de général de division. En marche, messieurs ! nous allons aux Tuileries.

Et, courbé sur son cheval, comme c'était son habitude, sa main gauche tenant les rênes lâches, son poignet droit appuyé sur sa cuisse, la tête inclinée, le front rêveur, le regard perdu, il fit les premiers pas sur cette pente glorieuse et fatale à la fois, qui devait le conduire au trône… et à Sainte-Hélène.

– 390 –

XXIV – LE 18 BRUMAIRE

En débouchant dans la rue de la Victoire, Bonaparte trouva les dragons de Sébastiani rangés en bataille.

Il voulut les haranguer ; mais ceux-ci, l'interrompant aux premiers mots :

– Nous n'avons pas besoin d'explications, crièrent-ils ; nous savons que vous ne voulez que le bien de la République. Vive Bonaparte !

Et le cortège suivit, aux cris de « Vive Bonaparte ! », les rues qui conduisaient de la rue de la Victoire aux Tuileries.

Le général Lefebvre, selon sa promesse, attendait à la porte du palais.

Bonaparte, à son arrivée aux Tuileries, fut salué des mêmes vivats qui l'avaient accompagné jusque-là.

Alors, il releva le front et secoua la tête. Peut-être n'était-ce point assez pour lui que ce cri de « Vive Bonaparte ! » et rêvait-il déjà celui de « Vive Napoléon ! »

Il s'avança sur le front de la troupe, et, entouré d'un immense état-major, il lut le décret des Cinq-Cents qui transférait les séances du corps législatif à Saint-Cloud et lui donnait le commandement de la force armée.

– 391 –

Puis, de mémoire, ou en improvisant – Bonaparte ne mettait personne dans cette sorte de secret –, au lieu de la proclamation qu'il avait dictée l'avant-veille à Bourrienne, il prononça celle-ci :

« Soldats,

« Le conseil extraordinaire des Anciens m'a remis le commandement de la ville et de l'armée.

« Je l'ai accepté pour seconder les mesures qu'il va prendre et qui sont tout entières en faveur du peuple.

« La République est mal gouvernée depuis deux ans ; vous avez espéré que mon retour mettrait un terme à tant de maux ; vous l'avez célébré avec une union qui m'impose des obligations que je remplis. Vous remplirez les vôtres, et vous seconderez votre général avec l'énergie, la fermeté, la confiance que j'ai toujours vues en vous.

« La liberté, la victoire, la paix, replaceront la République française au rang qu'elle occupait en Europe, et que l’ineptie et la trahison ont pu, seules, lui faire perdre. »

Les soldats applaudirent avec frénésie ; c'était une déclaration de guerre au Directoire, et des soldats applaudissent toujours à une déclaration de guerre.

Le général mit pied à terre, au milieu des cris et des bravos.

Il entra aux Tuileries.

– 392 –

C'était la seconde fois qu'il franchissait le seuil du palais des Valois, dont les voûtes avaient si mal abrité la couronne et la tête du dernier Bourbon qui y avait régné.

À ses côtés marchait le citoyen Roederer.

En le reconnaissant, Bonaparte tressaillit.

– Ah ! dit-il, citoyen Roederer, vous étiez ici dans la matinée du 10 août ?

– Oui, général, répondit le futur comte de l’Empire.

– C'est vous qui avez donné à Louis XVI le conseil de se rendre à l'Assemblée nationale ?

– Oui.

– Mauvais conseil, citoyen Roederer ! je ne l’eusse pas suivi.

– Selon que l'on connaît les hommes on les conseille. Je ne donnerai pas au général Bonaparte le conseil que j'ai donné au roi Louis XVI. Quand un roi a, dans son passé, la fuite à Varennes et le 20 juin, il est difficile à sauver !

Au moment où Roederer prononçait ces paroles, on était arrivé devant une fenêtre qui donnait sur le jardin des Tuileries.

Bonaparte s'arrêta, et, saisissant Roederer par le bras :

– Le 20 juin, dit-il, j'étais là (et il montrait du doigt la ter-rasse du bord de l’eau), derrière le troisième tilleul ; je pouvais

– 393 –

voir, à travers la fenêtre ouverte, le pauvre roi avec le bonnet rouge sur la tête ; il faisait une piteuse figure, j'en eus pitié.

– Et que fîtes-vous ?

– Oh ! je ne fis rien, je ne pouvais rien faire : j'étais lieutenant d'artillerie ; seulement j'eus envie d'entrer, comme les autres, et de dire tout bas : « Sire ! Donnez-moi quatre pièces d'artillerie, et je me charge de vous balayer toute cette canaille ! »

Que serait-il arrivé si le lieutenant Bonaparte eût cédé à son envie, et, bien accueilli par Louis XVI, eût, en effet, balayé cette canaille, c'est-à-dire le peuple de Paris ? En mitraillant, le 20

juin, au profit du roi, n'eût-il plus eu à mitrailler, le 13 vendé-

miaire, au profit de la Convention ?…

Pendant que l'ex-procureur-syndic, demeuré rêveur, esquis-sait peut-être déjà, dans sa pensée, les premières pages de son Histoire du Consulat, Bonaparte se présentait à la barre du conseil des Anciens, suivi de son état-major, suivi lui-même de tous ceux qui avaient voulu le suivre.

Quand le tumulte causé par l’arrivée de cette foule fut apaisé, le président donna lecture au général du décret qui l’investissait du pouvoir militaire. Puis, en l’invitant à prêter serment :

– Celui qui ne promit jamais en vain des victoires à la patrie, ajouta le président, ne peut qu'exécuter religieusement sa nouvelle promesse de la servir et de lui rester fidèle.

Bonaparte étendit la main et dit solennellement :

– 394 –

– Je le jure !

Tous les généraux répétèrent après lui, chacun pour soi :

– Je le jure !

Le dernier achevait à peine, quand Bonaparte reconnut le secrétaire de Barras, ce même Bollot, dont le directeur avait parlé le matin à ses deux collègues.

Il était purement et simplement venu là pour pouvoir rendre compte à son patron de ce qui se passait ; Bonaparte le crut chargé de quelque mission secrète de la part de Barras.

Il résolut de lui épargner le premier pas, et, marchant droit au jeune homme :

– Vous venez de la part des directeurs ? dit-il.

Puis, sans lui donner le temps de répondre :

– Qu'ont-ils fait, continua-t-il, de cette France que j'avais laissée si brillante ? J'avais laissé la paix, j'ai retrouvé la guerre ; j'avais laissé des victoires, j'ai retrouvé des revers ; j'avais laissé les millions de l’Italie, j'ai retrouvé la spoliation et la misère !

Que sont devenus cent mille Français que je connaissais tous par leur nom ? Ils sont morts !

Ce n'était point précisément au secrétaire de Barras que ces choses devaient être dites ; mais Bonaparte voulait les dire, avait besoin de les dire ; peu lui importait à qui il les disait.

– 395 –

Peut-être même, à son point de vue, valait-il mieux qu'il les dît à quelqu'un qui ne pouvait lui répondre.

En ce moment, Sieyès se leva.

– Citoyens, dit-il, les directeurs Moulin et Gohier demandent à être introduits.

– Ils ne sont plus directeurs, dit Bonaparte, puisqu'il n'y a plus de Directoire.

– Mais, objecta Sieyès, ils n'ont pas encore donné leur dé-

mission.

– Qu'ils entrent donc et qu'ils la donnent, répliqua Bonaparte.

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