Alexandre Dumas - LES COMPAGNONS DE JÉHU

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– Ah çà ! reprit Bernadotte, pourquoi diable serais-je en uniforme à sept heures du matin, quand je ne suis pas de service ?

– Vous y serez bientôt.

– Bon ! je suis en non-activité.

– 373 –

– Oui ; mais, moi, je vous remets en activité.

– Vous ?

– Oui, moi.

– Au nom du Directoire ?

– Est-ce qu'il y a encore un Directoire ?

– Comment ! il n'y a plus de Directoire ?

– N'avez-vous pas vu, en venant ici, des soldats échelonnés dans les rues conduisant aux Tuileries ?

– Je les ai vus et m'en suis étonné.

– Ces soldats, ce sont les miens.

– Pardon ! dit Bernadotte, j'avais cru que c'étaient ceux de la France.

– Eh ! moi ou la France, n'est-ce pas tout un ?

– Je l'ignorais, dit froidement Bernadotte.

– Alors, vous vous en doutez maintenant ; ce soir, vous en serez sûr. Tenez, Bernadotte, le moment est suprême, décidez-vous !

– 374 –

– Général, dit Bernadotte, j'ai le bonheur d'être en ce moment simple citoyen ; laissez-moi rester simple citoyen.

– Bernadotte, prenez garde, qui n'est pas pour moi est contre moi !

– Général, faites attention à vos paroles ; vous m’avez dit :

« Prenez garde ! » si c’est une menace, vous savez que je ne les crains pas.

Bonaparte revint à lui et lui prit les deux mains.

– Eh ! oui, je sais cela ; voilà pourquoi je veux absolument vous avoir avec moi. Non seulement je vous estime, Bernadotte, mais encore je vous aime. Je vous laisse avec Joseph ; vous êtes beaux-frères ; que diable ! entre parents, on ne se brouille pas.

– Et vous, où allez-vous ?

– En votre qualité de Spartiate, vous êtes un rigide observateur des lois, n'est-ce pas ? Eh bien, voici un décret rendu cette nuit par le conseil des Cinq-Cents, qui me confère immédiatement le commandement de la force armée de Paris ; j'avais donc raison, ajouta-t-il, de vous dire que les soldats que vous avez rencontrés sont mes soldats, puisqu'ils sont sous mes ordres.

Et il remit entre les mains de Bernadotte l'expédition du dé-

cret qui avait été rendu à six heures du matin.

Bernadotte lut le décret depuis la première jusqu'à la dernière ligne.

– 375 –

– À ceci, je n'ai rien à ajouter, fit-il : veillez à la sûreté de la représentation nationale, et tous les bons citoyens seront avec vous.

– Eh bien, soyez donc avec moi, alors !

– Permettez-moi, général, d'attendre encore vingt-quatre heures pour voir comment vous remplirez votre mandat.

– Diable d'homme, va ! fit Bonaparte.

Alors, le prenant par le bras et l'entraînant à quelques pas de Joseph :

– Bernadotte, reprit-il, je veux jouer franc jeu avec vous !

– À quoi bon, répondit celui-ci, puisque je ne suis pas de votre partie ?

– N'importe ! vous êtes à la galerie et je veux que la galerie dise que je n'ai pas triché.

– Me demandez-vous le secret ?

– Non…

– Vous faites bien ; car dans ce cas j’eusse refusé d'écouter vos confidences.

– Oh ! mes confidences, elles ne sont pas longues !… Votre Directoire est détesté, votre Constitution est usée ; il faut faire

– 376 –

maison nette et donner une autre direction au gouvernement.

Vous ne me répondez pas ?

– J'attends ce qui vous reste à me dire.

– Ce qui me reste à vous dire, c'est d'aller mettre votre uniforme ; je ne puis vous attendre plus longtemps : vous viendrez me rejoindre aux Tuileries au milieu de tous nos camarades.

Bernadotte secoua la tête.

– Vous croyez que vous pouvez compter sur Moreau, sur Beurnonville, sur Lefebvre, reprit Bonaparte ; tenez, regardez par la fenêtre, qui voyez-vous là… là ! Moreau et Beurnonville !

Quant à Lefebvre, je ne le vois pas, mais je suis certain que je ne ferai pas cent pas sans le rencontrer… Eh bien, vous décidez-vous ?

– Général, reprit Bernadotte, je suis l'homme qui se laisse le moins entraîner par l’exemple, et surtout par le mauvais exemple. Que Moreau, que Beurnonville, que Lefebvre fassent ce qu'ils veulent ; je ferai, moi, ce que je dois.

– Ainsi, vous refusez positivement de m'accompagner aux Tuileries ?

– Je ne veux pas prendre part à une rébellion.

– Une rébellion ! une rébellion ! et contre qui ? Contre un tas d'imbéciles qui avocassent du matin au soir dans leur tau-dis !

– 377 –

– Ces imbéciles, général, sont en ce moment les représentants de la loi, la Constitution les sauvegarde ; ils sont sacrés pour moi.

– Au moins, promettez-moi une chose, barre de fer que vous êtes !

– Laquelle ?

– C'est de rester tranquille.

– Je resterai tranquille comme citoyen ; mais…

– Mais quoi ?… Voyons, je vous ai vidé mon sac, videz le vô-

tre !

– Mais, si le Directoire me donne l’ordre d'agir, je marche-rai contre les perturbateurs, quels qu'ils soient.

– Ah çà ! mais vous croyez donc que je suis ambitieux ? dit Bonaparte.

Bernadotte sourit.

– Je le soupçonne, dit-il.

– Ah ! par ma foi ! dit Bonaparte, vous ne me connaissez guère ; j'en ai assez de la politique, et, si je désire une chose, c'est la paix. Ah ! mon cher, la Malmaison avec cinquante mille livres de rente, et je donne ma démission de tout le reste. Vous ne voulez pas me croire ; je vous invite à venir m'y voir dans trois mois, et, si vous aimez la pastorale, eh bien, nous en ferons

– 378 –

ensemble. Allons, au revoir ! je vous laisse avec Joseph, et, malgré vos refus, je vous attends aux Tuileries… Tenez, voilà nos amis qui s'impatientent.

On criait : « Vive Bonaparte ! »

Bernadotte pâlit légèrement.

Bonaparte vit cette pâleur.

– Ah ! ah ! murmura-t-il, jaloux… Je me trompais, ce n'est point un Spartiate : c’est un Athénien !

En effet, comme l'avait dit Bonaparte, ses amis s'impatien-taient.

Depuis une heure que le décret était affiché, le salon, les antichambres et la cour de l’hôtel étaient encombrés.

La première personne que Bonaparte rencontra au haut de l’escalier fut son compatriote le colonel Sébastiani.

Il commandait le 9e régiment de dragons.

– Ah ! c'est vous, Sébastiani ! dit Bonaparte. Et vos hommes ?

– En bataille dans la rue de la Victoire, général.

– Bien disposés ?

– 379 –

– Enthousiastes ! Je leur ai fait distribuer dix mille cartouches qui étaient en dépôt chez moi.

– Oui ; mais qui n'en devaient sortir que sur un ordre du commandant de Paris. Savez-vous que vous avez brûlé vos vaisseaux, Sébastiani ?

– Prenez-moi avec vous dans votre barque, général ; j'ai foi en votre fortune.

– Tu me prends pour César, Sébastiani ?

– Par ma foi ! on se tromperait de plus loin… Il y a, en outre, dans la cour de votre hôtel, une quarantaine d'officiers de toutes armes, sans solde, et que le Directoire laisse depuis un an dans le dénuement le plus complet ; ils n'ont d'espoir qu'en vous, gé-

néral ; aussi sont-ils prêts à se faire tuer pour vous.

– C'est bien. Va te mettre à la tête de ton régiment et fais-lui tes adieux !

– Mes adieux ! comment cela, général ?

– Je te le troque contre une brigade. Va, va !

Sébastiani ne se le fit pas répéter deux fois ; Bonaparte continua son chemin.

Au bas de l’escalier, il rencontra Lefebvre.

– C'est moi, général, dit Lefebvre.

– 380 –

– Toi !… Eh bien, et la 17e division militaire, où est-elle ?

– J'attends ma nomination, pour la faire agir.

– N'es-tu pas nommé ?

– Par le Directoire, oui ; mais, comme je ne suis pas un traî-

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