Alexandre Dumas - LES COMPAGNONS DE JÉHU
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- Название:LES COMPAGNONS DE JÉHU
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– Ah ! dit-il, le complot est bien mené : on m'annonce le dé-
cret, mais on ne me l'envoie pas ; par bonheur vous allez me dire dans quels termes il est conçu.
– Mais, dit Fouché, je n'en sais rien.
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– Comment ! il y a séance au conseil des Anciens, et vous, ministre de la police, vous n'en savez rien, quand cette séance est extraordinaire, quand elle a été arrêtée par lettres ?
– Si fait, je savais la séance, mais je n'ai pu y assister.
– Et vous n'y aviez pas un de vos secrétaires, un sténogra-phe, qui pût, paroles pour paroles, vous rendre compte de cette séance, quand, selon toute probabilité, cette séance va disposer du sort de la France ?… Ah ! citoyen Fouché, vous êtes un ministre de la police bien maladroit ou plutôt bien adroit !
– Avez-vous des ordres à me donner citoyen président ?
demanda Fouché.
– Aucun, citoyen ministre, répondit le président. Si le Directoire juge à propos de donner des ordres, il les donnera à des hommes qu'il croira dignes de sa confiance. Vous pouvez retourner vers ceux qui vous envoient, ajouta-t-il en tournant le dos à son interlocuteur.
Fouché sortit. Gohier sonna aussitôt.
Un huissier entra.
– Passez chez Barras, chez Sieyès, chez Ducos et chez Moulin, et invitez-les à se rendre à l'instant même chez moi… Ah !
prévenez en même temps, madame Gohier de passer dans mon cabinet et d'apporter la lettre de madame Bonaparte qui nous invite à déjeuner.
Cinq minutes après, madame Gohier entrait, la lettre à la main et tout habillée ; l'invitation était pour huit heures du ma-
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tin ; il était plus de sept heures et demie, et il fallait vingt minutes au moins pour aller du Luxembourg à la rue de la Victoire.
– Voici, mon ami, dit madame Gohier en présentant la lettre à son mari ; c'est pour huit heures.
– Oui, répondit Gohier, je ne doute pas de l'heure, mais du jour.
Et, prenant la lettre des mains de sa femme, il relut :
« Venez, mon cher Gohier et votre femme, déjeuner demain avec moi, à huit heures du matin… n'y manquez pas… j'ai à causer avec vous sur des choses très intéressantes. »
– Ah ! continua-t-il, il n'y a pas à s'y tromper !
– Eh bien, mon ami, y allons-nous ? demanda madame Gohier.
– Toi, tu y vas, mais pas moi. Il nous survient un événement auquel le citoyen Bonaparte n'est probablement pas étranger, et qui nous retient, mes collègues et moi au Luxembourg.
– Un événement grave ?
– Peut-être.
– Alors, je reste près de toi.
– Non pas : tu ne peux m'être d'aucune utilité. Va chez madame Bonaparte ; je me trompe peut-être, mais, s'il s'y passe
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quelque chose d'extraordinaire et qui te paraisse alarmant, fais-le-moi savoir par un moyen quelconque ; tout sera bon, je comprendrai à demi-mot.
– C'est bien, mon ami, j'y vais ; l'espoir de t’être utile là-bas me décide.
– Va !
En ce moment l'huissier rentra.
– Le général Moulin me suit, dit-il ; le citoyen Barras est au bain et va venir ; les citoyens Sieyès et Ducos sont sortis à cinq heures du matin et ne sont point rentrés.
– Voilà les deux traîtres ! dit Gohier. Barras n'est que dupe.
Et, embrassant sa femme :
– Va ! dit-il, va !
En se retournant, madame Gohier se trouva face à face avec le général Moulin ; celui-ci, d'un caractère emporté, paraissait furieux.
– Pardon, citoyenne, dit-il.
Puis, s'élançant dans le cabinet de Gohier :
–Eh bien, dit-il, vous savez ce qui se passe, président ?
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– Non ; mais je m'en doute.
– Le corps législatif est transféré à Saint-Cloud ; le général Bonaparte est chargé de l'exécution du décret, et la force armée est mise sous ses ordres.
– Ah ! voilà le fond du sac ! dit Gohier. Eh bien, il faut nous réunir et lutter.
– Vous avez entendu : Sieyès et Roger Ducos ne sont pas au palais.
– Parbleu ! ils sont aux Tuileries ! Mais Barras est au bain ; courons chez Barras. Le Directoire peut prendre des arrêtés du moment où il est en majorité ; nous sommes trois : je le répète, luttons !
– Alors, faisons dire à Barras de venir nous trouver aussitôt qu'il sera sorti du bain.
– Non, allons le trouver avant qu’il en sorte.
Les deux directeurs sortirent et se dirigèrent vivement vers l’appartement de Barras.
Ils le trouvèrent effectivement au bain ; ils insistèrent pour entrer.
– Eh bien ? demanda Barras en les apercevant.
– Vous savez ?
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– Rien au monde !
Ils lui racontèrent alors ce qu’ils savaient eux-mêmes.
– Ah ! dit Barras, tout m'est expliqué maintenant.
– Comment ?
– Oui, voilà pourquoi il n'est pas venu hier au soir.
– Qui
– Eh ! Bonaparte !
– Vous l'attendiez hier au soir ?
– Il m'avait fait dire par un de ses aides de camp qu'il viendrait de onze heures à minuit.
– Et il n'est pas venu ?
– Non ; il m'a envoyé Bourrienne avec sa voiture en me faisant dire qu'un violent mal de tête le retenait au lit, mais que ce matin, de bonne heure, il serait ici.
Les directeurs se regardèrent.
– C'est clair ! dirent-ils.
– Maintenant, continua Barras, j'ai envoyé Bollot, mon se-crétaire, un garçon très intelligent, à la découverte.
– 370 –
Il sonna, un domestique parut.
– Aussitôt que le citoyen Bollot rentrera, dit Barras, vous le prierez de se rendre ici.
– Il descend à l'instant même de voiture dans la cour du palais.
– Qu'il monte ! qu'il monte !
Bollot était déjà à la porte.
– Eh bien ? firent les trois directeurs.
– Eh bien, le général Bonaparte, en grand uniforme, accompagné des généraux Beurnonville, Mac Donald et Moreau, marche sur les Tuileries, dans la cour desquelles dix mille hommes l'attendent !
– Moreau !… Moreau est avec lui ! s'écria Gohier.
– À sa droite !
– Je vous l’ai toujours dit ! s'écria Moulin, avec sa rudesse militaire, Moreau, c'est une… salope et pas autre chose !
– Êtes-vous toujours d'avis de résister, Barras ? demanda Gohier
– Oui, répondit Barras.
– 371 –
– Eh bien, alors, habillez-vous et venez nous rejoindre dans la salle des séances.
– Allez, dit Barras, je vous suis.
Les deux directeurs se rendirent dans la salle des séances.
Au bout de dix minutes d'attente :
– Nous aurions dû attendre Barras, dit Moulin : si Moreau est une s…, Barras est une p… !
Deux heures après, ils attendaient encore Barras.
Derrière eux, on avait introduit, dans la même salle de bain, Talleyrand et Bruix, et, en causant avec eux, Barras avait oublié qu'il était attendu.
Voyons ce qui s'était passé rue de la Victoire.
À sept heures, contre son habitude, Bonaparte était levé et attendait en grand uniforme dans sa chambre.
Roland entra.
Bonaparte était parfaitement calme ; on était à la veille d'une bataille.
– N'est-il venu personne encore, Roland ? demanda-t-il.
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– Non, mon général, répondit le jeune homme ; mais j'ai entendu tout à l'heure le roulement d'une voiture.
– Moi aussi, dit Bonaparte.
En ce moment, on annonça :
– Le citoyen Joseph Bonaparte et le citoyen général Bernadotte.
Roland interrogea Bonaparte de l'œil.
Devait-il rester ou sortir ?
Il devait rester.
Roland resta debout à l'angle d'une bibliothèque, comme une sentinelle à son poste.
– Ah ! ah ! fit Bonaparte en voyant Bernadotte habillé comme la surveille en simple bourgeois, vous avez donc déci-dément horreur de l'uniforme, général ?
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