Alexandre Dumas - LES COMPAGNONS DE JÉHU
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Moulin et Gohier entrèrent.
Ils étaient pâles mais calmes ; ils savaient qu'ils venaient chercher la lutte, et que, derrière leur résistance, il y avait peut-
être Sinnamari. Les déportés qu'ils avaient faits au 18 fructidor leur en montraient le chemin.
– Je vois avec satisfaction, se hâta de dire Bonaparte, que vous vous rendez à nos vœux et à ceux de vos deux collègues.
Gohier fit un pas en avant, et, d'une voix ferme :
– Nous nous rendons, non pas à vos vœux ni à ceux de nos deux collègues, qui ne sont plus nos collègues, puisqu'ils ont donné leur démission, mais aux vœux de la loi : elle veut que le
– 396 –
décret qui transfère à Saint-Cloud le siège du corps législatif soit proclamé sans délai ; nous venons remplir le devoir que nous impose la loi, bien déterminés à la défendre contre les factieux, quels qu’ils soient, qui tenteraient à l’attaquer.
– Votre zèle ne nous étonne point, reprit froidement Bonaparte, et c'est parce que vous êtes connu pour un homme aimant votre pays que vous allez vous réunir à nous.
– Nous réunir à vous ! et pour quoi faire ?
– Pour sauver la République.
– Sauver la République !.. il fut un temps, général, où vous aviez l’honneur d'en être le soutien ; mais, aujourd'hui, c'est à nous qu'est réservée la gloire de la sauver.
– La sauver ! fit Bonaparte, et avec quoi ? avec les moyens que vous donne votre Constitution ? Voyez donc ! elle croule de toute part, et, quand même je ne la pousserais pas du doigt à cette heure, elle n'aurait pas huit jours à vivre.
– Ah ! s'écria Moulin, vous avouez enfin vos projets hostiles !
– Mes projets ne sont pas hostiles ! s’écria Bonaparte en frappant le parquet du talon de sa botte ; la République est en péril, il faut la sauver, je le veux !
– Vous le voulez dit Gohier, mais il me semble que c'est au Directoire, et non à vous, de dire : « Je le veux ! »
– 397 –
– Il n'y a plus de Directoire !
– En effet, on m'a dit qu'un instant avant notre entrée, vous aviez annoncé cela.
– Il n'y a plus de Directoire du moment où Sieyès et Roger-Ducos ont donné leur démission.
– Vous vous trompez : il y a un Directoire tant qu'il reste trois directeurs, et ni Moulin, ni moi, ni Barras, ne vous avons donné la nôtre.
En ce moment, on glissa un papier dans la main de Bonaparte en disant :
– Lisez !
Bonaparte lut.
– Vous vous trompez vous-même, reprit-il : Barras a donné sa démission, car la voici. La loi veut que vous soyez trois pour exister : vous n'êtes que deux ! et qui résiste à la loi, vous l’avez dit tout à l'heure, est un rebelle.
Puis, donnant le papier au président :
– Réunissez, dit-il, la démission du citoyen Barras à celle des citoyens Sieyès et Ducos, et proclamez la déchéance du Directoire. Moi, je vais l’annoncer à mes soldats.
Moulin et Gohier restèrent anéantis ; cette démission de Barras détruisait tous leurs projets.
– 398 –
Bonaparte n'avait plus rien à faire au conseil des Anciens, et il lui restait encore beaucoup de choses à faire dans la cour des Tuileries.
Il descendit, suivi de ceux qui l'avaient accompagné pour monter.
À peine les soldats le virent-ils reparaître, que les cris de
« Vive Bonaparte ! » retentirent plus bruyants et plus pressés qu'à son arrivée.
Il sauta sur son cheval et fit signe qu'il voulait parler.
Dix mille voix qui éclataient en cris se turent à la fois, et le silence se fit comme par enchantement.
– Soldats ! dit Bonaparte d'une voix si puissante, que tout le monde l’entendit, vos compagnons d'armes, qui sont aux frontières, sont dénués des choses les plus nécessaires ; le peuple est malheureux. Les auteurs de tant de maux sont les factieux contre lesquels je vous rassemble aujourd'hui. J'espère sous peu vous conduire à la victoire ; mais, auparavant, il faut réduire à l'impuissance de nuire tous ceux qui voudraient s'opposer au bon ordre public et à la prospérité générale !
Soit lassitude du gouvernement dictatorial, soit fascination exercée par l'homme magique qui en appelait à la victoire, si longtemps oubliée en son absence, des cris d'enthousiasme s'élevèrent, et, comme une traînée de poudre enflammée, se communiquèrent des Tuileries au Carrousel, du Carrousel aux rues adjacentes.
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Bonaparte profita de ce mouvement, et, se tournant vers Moreau :
– Général, lui dit-il, je vais vous donner une preuve de l’immense confiance que j'ai en vous. Bernadotte, que j'ai laissé chez moi, et qui refuse de nous suivre, a eu l’audace de me dire que, s'il recevait un ordre du Directoire, il l'exécuterait, quels que fussent les perturbateurs. Général, je vous confie la garde du Luxembourg ; la tranquillité de Paris et le salut de la République sont entre vos mains.
Et, sans attendre la réponse de Moreau, il mit son cheval au galop et se porta sur le point opposé de la ligne.
Moreau, par ambition militaire, avait consenti à jouer un rôle dans ce grand drame : il était forcé d'accepter celui que lui distribuait l’auteur.
Gohier et Moulin, en revenant au Luxembourg, ne trouvè-
rent rien de changé en apparence ; toutes les sentinelles étaient à leurs postes. Ils se retirèrent dans un des salons de la présidence afin de se consulter.
Mais à peine venaient-ils d'entrer en conférence, que le gé-
néral Jubé, commandant du Luxembourg, recevait l'ordre de rejoindre Bonaparte aux Tuileries avec la garde directoriale, et que Moreau prenait sa place avec des soldats encore électrisés par le discours de Bonaparte.
Cependant, les deux directeurs rédigeaient un message au conseil des Cinq-Cents, message où ils protestaient énergiquement contre ce qui venait de se faire. Quand il fut terminé, Gohier le remit à son secrétaire, et Moulin, tombant d'inanition, passa chez lui pour prendre quelque nourriture.
– 400 –
Il était près de quatre heures de l’après-midi.
Un instant après, le secrétaire de Gohier rentra tout agité.
– Eh bien ! lui demanda Gohier, vous n'êtes pas encore parti ?
– Citoyen président, répondit le jeune homme, nous sommes prisonniers au palais !
– Comment ! prisonniers ?
– La garde est changée, et ce n'est plus le général Jubé qui la commande.
– Qui le remplace donc ?
– J'ai cru entendre que c'était le général Moreau.
– Moreau ? impossible !… et Barras, le lâche ! où est-il ?
– Parti pour sa terre de Grosbois.
– Ah ! il faut que je voie Moulin ! s'écria Gohier en s'élan-
çant vers la porte.
Mais, à l'entrée du corridor, il trouva une sentinelle qui lui barra le passage.
Gohier voulut insister.
– On ne passe pas ! dit la sentinelle.
– 401 –
– Comment ! on ne passe pas ?
– Non.
– Mais je suis le président Gohier.
– On ne passe pas ! c'est la consigne.
Gohier vit que cette consigne, il ne parviendrait point à la faire lever. L'emploi de la force était impossible. Il rentra chez lui.
Pendant ce temps, le général Moreau se présentait chez Moulin : il venait pour se justifier.
Mais, sans vouloir l’entendre, l'ex-directeur lui tourna le dos ; et, comme Moreau insistait :
– Général, lui dit-il, passez dans l’antichambre : c'est la place des geôliers.
Moreau courba la tête et comprit seulement alors dans quel piège, fatal à sa renommée, il venait de tomber.
À cinq heures, Bonaparte reprenait le chemin de la rue de la Victoire ; tout ce qu'il y avait de généraux et d'officiers supé-
rieurs à Paris l'accompagnaient.
Les plus aveugles, ceux qui n'avaient pas compris le 13 vendémiaire, ceux qui n'avaient pas compris le retour d'Égypte, venaient de voir rayonner au-dessus des Tuileries l'astre flam-
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