Alexandre Dumas - LES COMPAGNONS DE JÉHU

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– Te charges-tu d'exécuter mon jugement, Cœur-de-Roi ?

– Je m'en charge, général.

– Va, Cœur-de-Roi, prends le nombre d'hommes que tu voudras… imagine le stratagème que tu voudras… mais parviens jusqu'à lui et frappe.

– Si je meurs, général…

– Sois tranquille, le curé de Leguerno dira assez de messes à ton intention pour que ta pauvre âme ne demeure pas en peine ; mais tu ne mourras pas, Cœur-de-Roi.

– C'est bien, c'est bien, général ! du moment où il y aura des messes, on ne vous en demande pas davantage ; j'ai mon plan.

– Quand pars-tu ?

– Cette nuit.

– Quand sera-t-il mort ?

– Demain.

– 541 –

– Va, et que trois cents hommes soient prêts à me suivre dans une demi-heure.

Cœur-de-Roi sortit aussi simplement qu'il était entré.

– Vous voyez, dit Cadoudal, voilà les hommes auxquels je commande ; votre premier consul est-il aussi bien servi que moi, monsieur de Montrevel ?

– Par quelques-uns, oui.

– Eh bien, moi, ce n'est point par quelques-uns, c'est par tous.

Bénédicité entra et interrogea Georges du regard.

– Oui, répondit Georges, tout à la fois de la voix et de la tête.

Bénédicité sortit.

– Vous n'avez pas vu un homme en venant ici ? dit Georges.

– Pas un.

– J'ai demandé trois cents hommes dans une demi-heure, et, dans une demi-heure, ils seront là ; j'en eusse demandé cinq cents, mille, deux mille, qu'ils eussent été prêts aussi promptement.

– 542 –

– Mais, dit Roland, vous avez, comme nombre du moins, des limites que vous ne pouvez franchir.

– Voulez-vous connaître l'effectif de mes forces, c'est bien simple : je ne vous le dirai pas moi-même, vous ne me croiriez pas ; mais attendez, je vais vous le faire dire.

Il ouvrit la porte et appela :

– Branche-d'or ?

Deux secondes après, Branche-d'or parut.

– C'est mon major général, dit en riant Cadoudal ; il remplit près de moi les fonctions que le général Berthier remplit près du premier consul. Branche-d'or ?

– Mon général !

– Combien d'hommes échelonnés depuis la Roche-Bernard jusqu'ici, c'est-à-dire sur la route suivie par monsieur pour me venir trouver ?

– Six cents dans les landes d'Arzal, six cents dans les bruyè-

res de Marzan, trois cents à Péaule, trois cents à Billiers.

– Total dix-huit cents ; combien entre Noyal et Muzillac ?

– Quatre cents.

– Deux mille deux cents ; combien d'ici à Vannes ?

– 543 –

– Cinquante à Theig, trois cents à la Trinité, six cents entre la Trinité et Muzillac.

– Trois mille deux cents ; et d'Ambon à Leguerno ?

– Douze cents.

– Quatre mille quatre cents ; et dans le bourg même, autour de moi, dans les maisons, dans les jardins, dans les caves ?

– Cinq à six cents, général.

– Merci, Bénédicité.

Il fit un signe de tête, Bénédicité sortit.

– Vous le voyez, dit simplement Cadoudal, cinq mille hommes à peu près. Eh bien, avec ces cinq mille hommes, tous du pays, qui connaissent chaque arbre, chaque pierre, chaque buisson, je puis faire la guerre aux cent mille hommes que le premier consul menace d'envoyer contre moi.

Roland sourit.

– Oui, c'est fort, n'est-ce pas ?

– Je crois que vous vous vantez un peu, général, ou plutôt que vous vantez vos hommes.

– 544 –

– Non ; car j'ai pour auxiliaire toute la population ; un de vos généraux ne peut pas faire un mouvement que je ne le sache ; il ne peut pas envoyer une ordonnance, que je ne la surprenne ; il ne peut pas trouver un refuge, que je ne l'y poursuive ; la terre même est royaliste et chrétienne ! elle parlerait à défaut d'habitants pour me dire : « Les bleus sont passés ici ; les égorgeurs sont cachés là ! » Au reste vous allez en juger.

– Comment ?

– Nous allons faire une expédition à six lieues d'ici. Quelle heure est-il ?

Les jeunes gens tirèrent leurs montres tous deux à la fois.

– Minuit moins un quart, dirent-ils.

– Bon ! fit Georges, nos montres marquent la même heure, c'est bon signe ; peut-être, un jour, nos cœurs seront-ils d'accord comme nos montres.

– Vous disiez, général ?

– Je disais qu'il était minuit moins un quart, colonel, qu'à six heures, avant le jour, nous devions être à sept lieues d'ici ; avez-vous besoin de repos ?

– Moi !

– Oui, vous pouvez dormir une heure.

– Merci ; c'est inutile.

– 545 –

– Alors, nous partirons quand vous voudrez.

– Et vos hommes ?

– Oh ! mes hommes sont prêts.

– Où cela ?

– Partout.

– Je voudrais les voir.

– Vous les verrez.

– Quand ?

– Quand cela vous sera agréable ; oh ! mes hommes sont des hommes fort discrets, et ils ne se montrent que si je leur fais signe de se montrer.

– De sorte que, quand je désirerai les voir…

– Vous me le direz, je ferai un signe, et ils se montreront.

– Partons, général !

– Partons.

Les deux jeunes gens s'enveloppèrent de leurs manteaux et sortirent.

– 546 –

À la porte, Roland se heurta à un petit groupe de cinq hommes.

Ces cinq hommes portaient l’uniforme républicain ; l’un deux avait sur ses manches des galons de sergent.

– Qu'est-ce que cela ? demanda Roland.

– Rien, répondit Cadoudal en riant.

– Mais, enfin, ces hommes, quels sont-ils ?

– Cœur-de-Roi et les siens, qui partent pour l’expédition que vous savez.

– Alors, ils comptent à l’aide de cet uniforme ?…

– Oh ! vous allez tout savoir, colonel, je n'ai point de secret pour vous.

Et, se tournant du côté du groupe :

– Cœur-de-Roi ! dit Cadoudal.

L'homme dont les manches étaient ornées de deux galons se détacha du groupe et vint à Cadoudal.

– Vous m'avez appelé, général ? demanda le faux sergent.

– Je veux savoir ton plan.

– 547 –

– Oh ! général, il est bien simple.

– Voyons, j'en jugerai.

– Je passe ce papier dans la baguette de mon fusil…

Cœur-de-Roi montra une large enveloppe scellée d'un cachet rouge qui, sans doute, avait renfermé quelque ordre républicain surpris par les Chouans.

– Je me présente aux factionnaires en disant : « Ordonnance du général de division ! » J'entre au premier poste, je demande qu'on m'indique la maison du citoyen commissaire ; on me l’indique, je remercie : il faut toujours être poli ; j'arrive à la maison, j'y trouve un second factionnaire, je lui fais le même conte qu'au premier, je monte ou je descends chez le citoyen Millière, selon qu'il demeure au grenier ou à la cave, j'entre sans difficulté aucune ; vous comprenez : Ordre du général de division ! je le trouve dans son cabinet ou ailleurs, je lui présente mon papier, et, tandis qu'il le décachette, je le tue avec ce poignard caché dans ma manche.

– Oui, mais toi et tes hommes ?

– Ah ! ma foi, à la garde de Dieu ! nous défendons sa cause, c'est à lui de s'inquiéter de nous.

– Eh bien, vous le voyez, colonel, dit Cadoudal, ce n'est pas plus difficile que cela. À cheval, colonel ! Bonne chance, Cœur-de-Roi !

– 548 –

– Lequel des deux chevaux dois-je prendre ? demanda Roland.

– Prenez au hasard : ils sont aussi bons l’un que l’autre, et chacun a dans ses fontes une excellente paire de pistolets de fabrique anglaise.

– Tout chargés ?

– Et bien chargés, colonel ; c'est une besogne pour laquelle je ne me fie à personne.

– Alors à cheval.

Les deux jeunes gens se mirent en selle, et prirent la route qui conduisait à Vannes, Cadoudal servant de guide à Roland, et Branche-d'or, le major général de l’armée, comme l’avait appelé Georges, marchant une vingtaine de pas en arrière.

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