Alexandre Dumas - LES COMPAGNONS DE JÉHU
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- Название:LES COMPAGNONS DE JÉHU
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Sans doute cette déclaration rassura les voyageurs, car un homme se présenta à la portière et descendit, puis deux femmes, puis une mère serrant son enfant entre ses bras, puis un homme encore.
Les Chouans les recevaient au bas du marchepied, les regardaient avec attention, puis, ne reconnaissant pas celui qu'ils cherchaient : « Passez ! »
Un seul homme resta dans la voiture.
Un Chouan y introduisit la flamme d'une torche, et l'on vit que cet homme était un prêtre.
– Ministre du Seigneur, dit Sabre-tout, pourquoi ne descends-tu pas avec les autres ? n'as-tu pas entendu que j'ai dit que nous étions des royalistes et des chrétiens ?
Le prêtre ne bougea pas ; seulement ses dents claquèrent.
– 558 –
– Pourquoi cette terreur ? continua Sabre-tout ; ton habit ne plaide-t-il pas pour toi ?… L'homme qui porte une soutane ne peut avoir rien fait contre la royauté ni contre la religion.
Le prêtre se ramassa sur lui-même en murmurant :
– Grâce ! grâce !
– Pourquoi grâce ? demanda Sabre-tout ; tu te sens donc coupable, misérable !
– Oh ! oh ! fit Roland ; messieurs les royalistes et chrétiens, voilà comme vous parlez aux hommes de Dieu !
– Cet homme, répondit Cadoudal, n'est pas l'homme de Dieu, mais l'homme du démon !
– Qui est-ce donc ?
– C'est à la fois un athée et un régicide ; il a renié son Dieu et voté la mort de son roi : c'est le conventionnel Audrein.
Roland frissonna.
– Que vont-ils lui faire ? demanda-t-il.
– Il a donné la mort, il recevra la mort, répondit Cadoudal.
Pendant ce temps, les Chouans avaient tiré Audrein de la diligence.
– 559 –
– Ah ! c'est donc bien toi, évêque de Vannes ! dit Sabre-tout.
– Grâce ! s'écria l’évêque.
– Nous étions prévenus de ton passage, et c'est toi que nous attendions.
– Grâce ! répéta l’évêque pour la troisième fois.
– As-tu avec toi tes habits pontificaux ?
– Oui, mes amis, je les ai.
– Eh bien, habille-toi en prélat ; il y a longtemps que nous n'en avons vu.
On descendit de la diligence une malle au nom du prélat ; on l’ouvrit, on en tira un costume complet d'évêque, et on le présenta à Audrein, qui le revêtit.
Puis, lorsque le costume fut entièrement revêtu, les paysans se rangèrent en cercle, chacun tenant son fusil à la main.
La lueur des torches se reflétait sur les canons, qui lançaient de sinistres éclairs.
Deux hommes prirent l'évêque et l’amenèrent dans ce cercle, en le soutenant par-dessous les bras.
Il était pâle comme un mort.
– 560 –
Il se fit un instant de lugubre silence.
Une voix le rompit ; c'était celle de Sabre-tout.
– Nous allons, dit le Chouan, procéder à ton jugement ; prê-
tre de Dieu, tu as trahi l’Église ; enfant de la France, tu as condamné ton roi.
– Hélas ! hélas ! balbutia le prêtre.
– Est-ce vrai ?
– Je ne le nie pas.
– Parce que c'est impossible à nier. Qu'as-tu à répondre pour ta justification ?
– Citoyens…
– Nous ne sommes pas des citoyens, dit Sabre-tout d'une voix de tonnerre, nous sommes des royalistes.
– Messieurs…
– Nous ne sommes pas des messieurs, nous sommes des Chouans.
– Mes amis…
– Nous ne sommes pas tes amis, nous sommes tes juges ; tes juges t'interrogent, réponds.
– 561 –
– Je me repens de ce que j'ai fait, et j'en demande pardon à Dieu et aux hommes.
– Les hommes ne peuvent te pardonner, répondit là même voix implacable, car, pardonné aujourd'hui, tu recommencerais demain ; tu peux changer de peau, jamais de cœur. Tu n'as plus que la mort à attendre des hommes ; quant à Dieu, implore sa miséricorde.
Le régicide courba la tête, le renégat fléchit le genou.
Mais, tout à coup, se redressant :
– J'ai voté la mort du roi, dit-il, c'est vrai, mais avec la ré-
serve…
– Quelle réserve ?
– La réserve du temps où l’exécution devait avoir lieu.
– Proche ou éloignée, c'était toujours la mort que tu votais, et le roi était innocent.
– C'est vrai, c'est vrai, dit le prêtre, mais j'avais peur.
– Alors ; tu es non seulement un régicide, non seulement un apostat ; mais encore, un lâche ! Nous ne sommes pas des prê-
tres, nous ; mais nous serons plus justes que toi : tu as voté la mort d'un innocent ; nous votons la mort d'un coupable. Tu as dix minutes pour te préparer à paraître devant Dieu.
– 562 –
L'évêque jeta un cri d'épouvante et tomba sur ses deux genoux ; les cloches de l’église sonnèrent comme si elles s'ébranlaient toutes seules, et deux de ces hommes, habitués aux chants d'église, commencèrent à répéter les prières des agonisants.
L'évêque fut quelque temps sans trouver les paroles par lesquelles il devait répondre.
Il tournait sur ses juges des regards effarés qui allaient suppliants des uns aux autres ; mais sur aucun visage il n'eut la consolation de rencontrer la douce expression de la pitié.
Les torches qui tremblaient au vent donnaient, au contraire, à tous ces visages une expression sauvage et terrible.
Alors, il se décida à mêler sa voix aux voix qui priaient pour lui.
Les juges laissèrent s'épuiser jusqu'au dernier mot de la prière funèbre.
Pendant ce temps, des hommes préparaient un bûcher.
– Oh ! s'écria le prêtre, qui voyait ces apprêts avec une terreur croissante, auriez-vous la cruauté de me réserver une pareille mort ?
– Non, répondit l’inflexible accusateur, le feu est la mort des martyrs, et tu n'es pas digne d'une pareille mort. Allons, apostat, ton heure est venue.
– 563 –
– Oh ! mon Dieu ! mon Dieu ! s'écria le prêtre en levant les bras au ciel.
– Debout ! dit le Chouan.
L'évêque essaya d'obéir, mais les forces lui manquèrent et il retomba sur ses genoux.
– Allez-vous donc laisser s'accomplir cet assassinat sous vos yeux ? demanda Roland à Cadoudal.
– J'ai dit que je m'en lavais les mains, répondit celui-ci.
– C'est le mot de Pilate et les mains de Pilate sont restées rouges du sang de Jésus-Christ.
– Parce que Jésus-Christ était un juste ; mais cet homme, ce n'est pas Jésus-Christ, c'est Barrabas.
– Baise ta croix, baise ta croix ! s'écria Sabre-tout.
Le prélat le regarda d'un air effaré, mais sans obéir ! il était évident qu'il ne voyait déjà plus, qu'il n'entendait déjà plus.
– Oh ! s'écria Roland en faisant un mouvement pour descendre de cheval, il ne sera pas dit que l'on aura assassiné un homme devant moi et que je ne lui aurai pas porté secours.
Un murmure de menaces gronda tout autour de Roland ; les paroles qu'il venait de prononcer avaient été entendues.
– 564 –
C'était juste ce qu'il fallait pour exciter l'impétueux jeune homme.
– Ah ! c'est ainsi ? dit-il.
Et il porta la main droite à une de ses fontes.
Mais, d'un mouvement rapide comme la pensée, Cadoudal lui saisit la main, et, tandis que Roland essayait vainement de la dégager de l'étreinte de fer :
– Feu ! dit Cadoudal.
Vingt coups de fusil retentirent à la fois, et, pareil à une masse inerte, l'évêque tomba foudroyé.
– Ah ! s'écria Roland, que venez-vous de faire ?
– Je vous ai forcé de tenir votre serment, répondit Cadoudal ; vous aviez juré de tout voir et de tout entendre sans vous opposer à rien…
– Ainsi périra tout ennemi de Dieu et du roi, dit Sabre-tout d'une voix solennelle.
– Amen ! répondirent tous les assistants d'une seule voix et avec un sinistre ensemble.
Puis ils dépouillèrent le cadavre de ses ornements sacerdo-taux, qu'ils jetèrent dans la flamme du bûcher, firent remonter les autres voyageurs dans la diligence, remirent le postillon en selle, et s'ouvrant pour les laisser passer :
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