Alexandre Dumas - LES COMPAGNONS DE JÉHU

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En un instant un manteau fut étendu sur une butte de terre, et, sur le manteau, un poulet rôti, un morceau de petit salé froid, du pain et des galettes de sarrasin furent étalés.

Cette fois, Brise-Bleu y avait mis du luxe : il s'était procuré une bouteille de vin et un verre.

Cadoudal montra à Roland la table mise et le repas improvisé.

Roland sauta à bas de son cheval et remit la bride à un Chouan.

Cadoudal l'imita.

– Maintenant, dit celui-ci en se tournant vers ses hommes, vous avez une demi-heure pour en faire autant que nous ; ceux qui n'auront pas déjeuné dans une demi-heure, sont prévenus qu'ils se battront le ventre vide.

L'invitation semblait équivaloir à un ordre, tant elle fut exé-

cutée avec promptitude et précision. Chacun tira un morceau de pain ou une galette de sarrasin de son sac ou de sa poche, et imita l'exemple de son général, qui avait déjà écartelé le poulet à son profit et à celui de Roland.

Comme il n’avait qu'un verre, tout deux burent dans le même.

Pendant qu'ils déjeunaient côte à côte, pareils à deux amis qui font une halte de chasse, le jour se levait, et, comme l'avait prédit Cadoudal, le brouillard devenait de moins en moins intense.

– 573 –

Bientôt on commença à apercevoir les arbres les plus proches, puis on distingua la ligne du bois s'étendant à droite de Meucon à Grandchamp, tandis qu'à gauche, la plaine de Plescop, coupée par un ruisseau, allait en s'abaissant jusqu'à Vannes.

On y sentait cette déclivité naturelle à la terre au fur et à mesure qu'elle approche de l'Océan.

Sur la route de Grandchamp à Plescop, on distingua bientôt une ligne de chariots dont la queue se perdait dans le bois.

Cette ligne de chariots était immobile ; il était facile de comprendre qu'un obstacle imprévu l'arrêtait dans sa course.

En effet, à un demi-quart de lieue en avant du premier chariot, on pouvait distinguer les deux cents hommes de Monte-à-

l'assaut, de Chante-en-hiver, de Fend-l'air et de la Giberne qui barraient le chemin.

Les républicains, inférieurs en nombre – nous avons dit qu'ils n'étaient que cent – avaient fait halte, et attendaient l'évaporation entière du brouillard pour s'assurer du nombre de leurs ennemis et des gens à qui ils avaient affaire.

Hommes et chariots étaient dans un triangle dont Cadoudal et ses cent hommes formaient une des extrémités.

À la vue de ce petit nombre d'hommes enveloppés par des forces triples, à l’aspect de cet uniforme dont la couleur avait fait donner le nom de bleus aux républicains, Roland se leva vivement.

– 574 –

Quant à Cadoudal, il resta nonchalamment étendu, ache-vant son repas.

Des cent hommes qui entouraient le général, pas un ne semblait préoccupé du spectacle qu'il avait sous les yeux ; on eût dit qu'ils attendaient l'ordre de Cadoudal pour y faire attention.

Roland n'eut besoin de jeter qu'un seul coup d'œil sur les républicains pour voir qu'ils étaient perdus.

Cadoudal suivait sur le visage du jeune homme les divers sentiments qui s'y succédaient.

– Eh bien, lui demanda le Chouan après un moment de silence, trouvez-vous mes dispositions bien prises, colonel ?

– Vous pourriez même dire vos précautions, général, ré-

pondit Roland avec un sourire railleur.

– N'est-ce point l'habitude du premier consul, demanda Cadoudal, de prendre ses avantages quand il les trouve ?

Roland se mordit les lèvres, et, au lieu de répondre à la question du chef royaliste :

– Général, dit-il, j'ai à vous demander une faveur que vous ne me refuserez pas, je l'espère.

– Laquelle ?

– 575 –

– C'est la permission d'aller me faire tuer avec mes compagnons.

Cadoudal se leva.

– Je m'attendais à cette demande, dit-il.

– Alors, vous me l'accordez, dit Roland, dont les yeux étincelaient de joie.

– Oui ; mais j'ai auparavant un service à réclamer de vous, dit le chef royaliste avec une suprême dignité.

– Dites, monsieur.

– C'est d'être mon parlementaire près du général Hatry.

– Dans quel but ?

– J'ai plusieurs propositions à lui faire avant de commencer le combat.

– Je présume que, parmi ces propositions dont vous voulez me faire l'honneur de me charger, vous ne comptez pas celle de mettre bas les armes ?

– Vous comprenez, au contraire, colonel, que celle-là vient en tête des autres.

– Le général Hatry refusera.

– 576 –

– C'est probable.

– Et alors ?

– Alors, je lui laisserai le choix entre deux autres propositions qu'il pourra accepter, je crois, sans forfaire à l'honneur.

– Lesquelles ?

– Je vous les dirai en temps et lieu ; commencez par la première.

– Formulez-la.

– Voici. Le général Hatry et ses cent hommes sont entourés par des forces triples : je leur offre la vie sauve ; mais ils dépose-ront leurs armes, et feront serment de ne pas servir à nouveau, de cinq ans, dans la Vendée.

Roland secoua la tête.

– Cela vaudrait mieux cependant que de faire écraser ses hommes ?

– Soit ; mais il aimera mieux les faire écraser et se faire écraser avec eux.

– Ne croyez-vous point, en tout cas, dit en riant Cadoudal, qu'il serait bon, avant tout, de le lui demander ?

– C'est juste, dit Roland.

– 577 –

– Eh bien, colonel, ayez la bonté de monter à cheval, de vous faire reconnaître par le général et de lui transmettre ma proposition.

– Soit, dit Roland.

– Le cheval du colonel, dit Cadoudal en faisant signe au Chouan qui le gardait.

Un amena le cheval à Roland.

Le jeune homme sauta dessus, et on le vit traverser rapidement l'espace qui le séparait du convoi arrêté.

Un groupe s'était formé sur les flancs de ce convoi : il était évident qu'il se composait du général Hatry et de ses officiers.

Roland se dirigea vers ce groupe, éloigné des Chouans de trois portées de fusil à peine.

L'étonnement fut grand, de la part du général Hatry, quand il vit venir à lui un officier portant l’uniforme de colonel républicain.

Il sortit du groupe, et fit trois pas au-devant du messager.

Roland se fit reconnaître, raconta comment il se trouvait parmi les blancs, et transmit la proposition de Cadoudal au gé-

néral Hatry.

Comme l’avait prévu le jeune homme, celui-ci refusa.

– 578 –

Roland revint vers Cadoudal, le cœur joyeux et fier.

– Il refuse ! cria-t-il d'aussi loin que sa voix put se faire entendre.

Cadoudal fit un signe de tête annonçant qu'il n'était aucunement étonné de ce refus.

– Eh bien, dans ce cas, dit-il, portez-lui ma seconde proposition ; je ne veux avoir rien à me reprocher, ayant à répondre à un juge d'honneur comme vous.

Roland s'inclina.

– Voyons la seconde proposition ? dit-il

– La voici : le général Hatry viendra au-devant de moi, dans l'espace qui est libre entre nos deux troupes ; il aura les mêmes armes que moi : c'est-à-dire son sabre et deux pistolets, et la question se décidera entre nous deux ; si je le tue, ses hommes se soumettront aux conditions que j'ai dites, car, des prisonniers, nous n'en pouvons pas faire ; s'il me tue, ses hommes passeront librement et gagneront Vannes sans être inquiétés. Ah !

j'espère que voilà une proposition que vous accepteriez, colonel !

– Aussi, je l'accepte pour moi, dit Roland.

– Oui, fit Cadoudal ; mais vous n'êtes pas le général Hatry ; contentez-vous donc, pour le moment, d'être son parlementaire, et, si cette proposition, qu'à sa place je ne laisserais pas échap-

– 579 –

per, ne lui agrée pas encore, eh bien, je suis bon prince ! vous reviendrez, et je lui en ferai une troisième.

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