Alexandre Dumas - LES COMPAGNONS DE JÉHU
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nophon.
– 325 –
Bonaparte ne l'avait jamais vu : lui, de son côté, n'avait jamais vu Bonaparte.
Tandis que l'un combattait sur l'Adige et le Mincio, l'autre combattait sur le Danube et sur le Rhin.
Bonaparte, en l'apercevant, alla au-devant de lui.
– Soyez le bienvenu, général ! lui dit-il.
Moreau sourit avec une extrême courtoisie :
– Général, répondit-il pendant que chacun faisait cercle autour d'eux pour voir comment cet autre César aborderait cet autre Pompée, vous arrivez d'Égypte victorieux, et moi, j'arrive d'Italie après une grande défaite.
– Qui n'était pas vôtre et dont vous ne devez pas répondre, général. Cette défaite, c'est la faute de Joubert ; s'il s'était rendu à l'armée d'Italie aussitôt qu'il en a été nommé général en chef, il est plus que probable que les Russes et les Autrichiens, avec les seules troupes qu'ils avaient alors, n'eussent pas pu lui résister ; mais la lune de miel l’a retenu à Paris, ce mois fatal, que le pauvre Joubert a payé de sa vie, leur a donné le temps de réunir toutes leurs forces ; la reddition de Mantoue les a accrues de quinze mille hommes arrivés la veille du combat ; il était impossible que notre brave armée ne fût pas accablée par tant de forces réunies !
– Hélas ! oui, dit Moreau, c'est toujours le plus grand nombre qui bat le plus petit.
– 326 –
– Grande vérité, général ! s'écria Bonaparte, vérité incontestable !
– Cependant, dit Arnault se mêlant à la conversation, avec de petites armées, général, vous en avez battu de grandes.
– Si vous étiez Marius, au lieu d'être l’auteur de Marius, vous ne diriez pas cela, monsieur le poète. Même quand j'ai battu de grandes armées avec de petites – écoutez bien cela, vous surtout, jeunes gens qui obéissez aujourd'hui et qui commande-rez plus tard – c'est toujours le plus petit nombre qui a été battu par le grand.
– Je ne comprends pas ? dirent ensemble Arnault et Lefebvre.
Mais Moreau fit un signe de tête indiquant qu'il comprenait, lui.
Bonaparte continua :
– Suivez bien ma théorie, c'est tout l'art de la guerre. Lorsque avec de moindres forces j'étais en présence d'une grande armée, groupant avec rapidité la mienne, je tombais comme la foudre sur l'une de ses ailes et je la culbutais ; je profitais ensuite du désordre que cette manœuvre ne manquait jamais de mettre dans l'armée ennemie pour l'attaquer dans une autre partie, toujours avec toutes mes forces ; je la battais ainsi en détail, et la victoire qui était le résultat était toujours, comme vous le voyez, le triomphe du grand nombre sur le petit.
– 327 –
Au moment où l'habile général venait de donner cette définition de son génie, la porte s'ouvrit et un domestique annonça qu'on était servi.
– Allons, général, dit Bonaparte conduisant Moreau à José-
phine, donnez le bras à ma femme, et à table !
Et, sur cette invitation, chacun passa du salon dans la salle à manger.
Après le dîner, sous le prétexte de lui montrer un sabre magnifique qu'il avait rapporté d'Égypte, Bonaparte emmena Moreau dans son cabinet.
Là, les deux rivaux restèrent plus d'une heure enfermés.
Que se passa-t-il entre eux ? quel fut le pacte signé ? quelles furent les promesses faites ? Nul ne le sut jamais.
Seulement, Bonaparte, en rentrant seul au salon, répondit à Lucien, qui lui demandait : « Eh bien, Moreau ? »
– Comme je l’avais prévu, il préfère le pouvoir militaire au pouvoir politique ; je lui ai promis le commandement d’une ar-mée…
En prononçant ces derniers mots, Bonaparte sourit.
– Et, en attendant…, continua-t-il.
– En attendant ? demanda Lucien.
– 328 –
– Il aura celui du Luxembourg ; je ne suis pas fâché d'en faire le geôlier des directeurs avant d'en faire le vainqueur des Autrichiens.
Le lendemain on lisait dans le Moniteur :
« Paris, 17 brumaire. – Bonaparte a fait présent à Moreau d'un damas garni de pierres précieuses qu'il a rapporté d'Égypte, et qui est estimé douze mille francs. »
– 329 –
XXI – LE BILAN DU DIRECTOIRE
Nous avons dit que Moreau, muni sans doute de ses instructions, était sorti de la petite maison de la rue de la Victoire, tandis que Bonaparte était rentré seul au salon.
Tout était objet de contrôle dans une pareille soirée ; aussi remarqua-t-on l'absence de Moreau, la rentrée solitaire de Bonaparte, et la visible bonne humeur qui animait la physionomie de ce dernier.
Les regards qui s'étaient fixés le plus ardemment sur lui étaient ceux de Joséphine et de Roland : Moreau pour Bonaparte ajoutait vingt chances de succès au complot ; Moreau contre Bonaparte lui en enlevait cinquante.
L'œil de Joséphine était si suppliant que, en quittant Lucien, Bonaparte poussa son frère du côté de sa femme.
Lucien comprit ; il s'approcha de Joséphine.
– Tout va bien, dit-il.
– Moreau ?
– Il est avec nous.
– Je le croyais républicain.
– 330 –
– On lui a prouvé que l'on agissait pour le bien de la République.
– Moi, je l’eusse cru ambitieux, dit Roland.
Lucien tressaillit et regarda le jeune homme.
– Vous êtes dans le vrai, vous, dit il.
– Eh bien, alors, demanda Joséphine, s'il est ambitieux, il ne laissera pas Bonaparte s'emparer du pouvoir.
– Pourquoi cela ?
– Parce qu'il le voudra pour lui-même.
– Oui ; mais il attendra qu'on le lui apporte tout fait, vu qu'il ne saura pas le créer et qu'il n'osera pas le prendre.
Pendant ce temps Bonaparte s'approchait du groupe qui s'était formé, comme avant le dîner, autour de Talma ; les hommes supérieurs sont toujours au centre.
– Que racontez-vous là, Talma ? demanda Bonaparte ; il me semble qu'on vous écoute avec bien de l’attention.
– Oui, mais voilà mon règne fini, dit l'artiste.
– Et pourquoi cela ?
– Je fais comme le citoyen Barras, j'abdique.
– 331 –
– Le citoyen Barras abdique donc ?
– Le bruit en court.
– Et sait-on qui sera nommé à sa place ?
– On s'en doute.
– Est-ce un de vos amis, Talma ?
– Autrefois, dit Talma en s'inclinant, il m'a fait l’honneur de me dire que j'étais le sien.
– Eh bien, en ce cas, Talma, je vous demande votre protection.
– Elle vous est acquise, dit Talma, en riant ; maintenant reste à savoir pourquoi faire.
– Pour m'envoyer en Italie, où le citoyen Barras ne veut pas que je retourne.
– Dame, fit Talma, vous connaissez la, chanson, général ?
« Nous n'irons plus au bois, Les lauriers sont coupés ! »
– Ô Roscius ! Roscius ! dit en souriant Bonaparte, serais-tu devenu flatteur en mon absence ?
– 332 –
– Roscius était l'ami de César, général, et, à son retour des Gaules, il dut lui dire à peu près ce que je vous dis.
Bonaparte posa la main sur l’épaule de Talma.
– Lui eût-il dit les mêmes paroles après le passage du Rubicon ?
Talma regarda Bonaparte en face :
– Non, répondit-il ; il lui eût dit, comme le devin : « César, prends garde aux ides de mars ! »
Bonaparte fourra sa main dans sa poitrine comme pour y chercher quelque chose, et, y retrouvant le poignard des compagnons de Jéhu, il l'y serra convulsivement.
Avait-il un pressentiment des conspirations d'Aréna, de Saint-Régent et de Cadoudal ?
En ce moment la porte s'ouvrit et l'on annonça :
– Le général Bernadotte.
– Bernadotte ! ne put s'empêcher de murmurer Bonaparte, que vient-il faire ici ?
En effet, depuis le retour de Bonaparte, Bernadotte s'était tenu à l'écart, se refusant à toutes les instances que le général en chef lui avait faites ou lui avait fait faire par ses amis.
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