Alexandre Dumas - LES COMPAGNONS DE JÉHU
Здесь есть возможность читать онлайн «Alexandre Dumas - LES COMPAGNONS DE JÉHU» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Старинная литература, на английском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.
- Название:LES COMPAGNONS DE JÉHU
- Автор:
- Жанр:
- Год:неизвестен
- ISBN:нет данных
- Рейтинг книги:5 / 5. Голосов: 1
-
Избранное:Добавить в избранное
- Отзывы:
-
Ваша оценка:
- 100
- 1
- 2
- 3
- 4
- 5
LES COMPAGNONS DE JÉHU: краткое содержание, описание и аннотация
Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «LES COMPAGNONS DE JÉHU»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.
LES COMPAGNONS DE JÉHU — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком
Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «LES COMPAGNONS DE JÉHU», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.
Интервал:
Закладка:
Dans le premier groupe, on parlait modes, musique, spectacle ; dans le second, on parlait littérature, sciences, art dramatique ; dans le troisième, on parlait de tout, excepté de la chose dont chacun avait envie de parler.
Sans doute, cette retenue ne correspondait point à la pensée qui animait en ce moment Bonaparte ; car, après quelques secondes de cette banale conversation, il prit par le bras l'ancien évêque d'Autun et l’emmena dans l’embrasure d'une fenêtre.
– Eh bien ?, lui demanda-t-il.
Talleyrand regarda Bonaparte avec cet œil qui n'appartenait qu'à lui.
– Eh bien, que vous avais-je dit de Sieyès, général ?
– 319 –
– Vous m'avez dit : « Cherchez un appui dans les gens qui traitent de jacobins les amis de la République, et soyez convaincu que Sieyès est à la tête de ces gens-là. »
– Je ne m'étais pas trompé.
– Il se rend donc ?
– Il fait mieux, il est rendu…
– L'homme qui voulait me faire fusiller pour avoir débarqué à Fréjus sans faire quarantaine !
– Oh ! non, ce n'était point pour cela.
– Pourquoi donc ?
– Pour ne l’avoir point regardé et pour ne lui avoir point adressé la parole à un dîner chez Gohier.
– Je vous avoue que je l’ai fait exprès ; je ne puis pas souffrir ce moine défroqué.
Bonaparte s'aperçut, mais un peu tard, que la parole qu'il venait de lâcher était, comme le glaive de l’archange, à double tranchant : si Sieyès était défroqué, Talleyrand était démitré.
Il jeta un coup d'œil rapide sur le visage de son interlocuteur ; l'ex-évêque d'Autun souriait de son plus doux sourire.
– Ainsi je puis compter sur lui ?
– 320 –
– J'en répondrais.
– Et Cambacérès, et Lebrun, les avez-vous vus ?
– Je m'étais chargé de Sieyès, c'est-à-dire du plus récalci-trant ; c'est Bruix qui a vu les deux autres.
L'amiral, du milieu du groupe où il était resté, ne quittait pas des yeux le général et le diplomate ; il se doutait que leur conversation avait une certaine importance.
Bonaparte lui fit signe de venir le rejoindre.
Un homme moins habile eût obéi à l’instant même ; Bruix s'en garda bien.
Il fit, avec une indifférence affectée, deux ou trois tours dans le salon ; puis, comme s'il apercevait tout à coup Talleyrand et Bonaparte causant ensemble, il alla à eux.
– C'est un homme très fort que Bruix, dit Bonaparte, qui jugeait les hommes aussi bien d'après les petites choses que d'après les grandes.
– Et très prudent surtout, général ! dit Talleyrand.
– Eh bien, mais il va falloir un tire-bouchon pour lui tirer les paroles du ventre.
– Oh ! non ; maintenant qu'il nous a rejoints, il va, au contraire, aborder franchement la question.
– 321 –
En effet, à peine Bruix était-il réuni à Bonaparte et à Talleyrand, qu'il entra en matière par ces mots aussi clairs que concis :
– Je les ai vus, ils hésitent !
– Ils hésitent ! Cambacérès et Lebrun hésitent ? Lebrun, je le comprends encore : une espèce d'homme de lettres, un modé-
ré, un puritain ; mais Cambacérès…
– C'est comme cela.
– Ne leur avez-vous pas dit que je comptais faire de chacun d'eux un consul ?
– Je ne me suis pas avancé jusque-là, répondit Bruix en riant.
– Et pourquoi cela ? demanda Bonaparte.
– Mais parce que voilà le premier mot que vous me dites de vos intentions, citoyen général.
– C'est juste, dit Bonaparte en se mordant les lèvres.
– Faut-il réparer cette omission ? demanda Bruix.
– Non, non, fit vivement Bonaparte ; ils croiraient que j'ai besoin d'eux ; je ne veux pas de tergiversations. Qu'ils se décident aujourd'hui sans autres conditions que celles que vous leur avez offertes, sinon, demain, il sera trop tard ; je me sens assez fort pour être seul, et j'ai maintenant Sieyès et Barras.
– 322 –
– Barras ? répétèrent les deux négociateurs étonnés.
– Oui, Barras, qui me traite de petit caporal et qui ne me renvoie pas en Italie parce que, dit-il, j'y ai fait ma fortune, et qu'il est inutile que j'y retourne… eh bien, Barras…
– Barras ?
– Rien…
Puis, se reprenant :
–Ah ! ma foi, au reste, je puis bien vous le dire ! Savez-vous ce que Barras a avoué hier à dîner devant moi ? qu'il était impossible de marcher plus longtemps avec la constitution de l'an III ; qu'il reconnaissait la nécessité d'une dictature ; qu'il était décidé à se retirer, à abandonner les rênes du gouvernement, ajoutant qu'il était usé dans l'opinion et que la République avait besoin d'hommes nouveaux. Or, devinez sur qui il est disposé à déverser son pouvoir – je vous le donne, comme madame de Sévigné, en cent, en mille, en dix mille ! – sur le général Hédouville, un brave homme… mais je n'ai eu besoin que de le regarder en face pour lui faire baisser les yeux ; il est vrai que mon regard devait être foudroyant ! Il en est résulté que, ce matin, à huit heures, Barras était auprès de mon lit, s'excusant comme il pouvait de sa bêtise d'hier, reconnaissant que, seul, je pouvais sauver la République, me déclarant qu'il venait se mettre à ma disposition, faire ce que je voudrais, prendre le rôle que je lui donnerais, et me priant de lui promettre que, si je méditais quelque chose, je compterais sur lui… oui, sur lui, qu'il m'attende sous l'orme !
– Cependant, général, dit M. de Talleyrand ne pouvant ré-
sister au désir de faire un mot, du moment où l'orme n'est point un arbre de la liberté.
– 323 –
Bonaparte jeta un regard de côté à l'ex-évêque.
– Oui, je sais que Barras est votre ami, celui de Fouché et de Réal ; mais il n'est pas le mien et je le lui prouverai. Vous re-tournerez chez Lebrun et chez Cambacérès, Bruix, et vous leur mettrez le marché à la main.
Puis, regardant à sa montre et fronçant le sourcil :
– Il me semble que Moreau se fait attendre.
Et il se dirigea vers le groupe où dominait Talma.
Les deux diplomates le regardèrent s'éloigner.
Puis, tout bas :
– Que dites-vous, mon cher Maurice, demanda l'amiral Bruig, de ces sentiments pour l'homme qui l’a distingué au siège de Toulon n'étant que simple officier, qui lui a donné la défense de la Convention au 13 vendémiaire, qui, enfin, l'a fait nommer, à vingt-six ans, général en chef de l'armée d'Italie ?
– Je dis, mon cher amiral, répondit M. de Talleyrand avec son sourire pâle et narquois tout ensemble, qu'il existe des services si grands, qu'ils ne peuvent se payer que par l'ingratitude.
En ce moment la porte s'ouvrit et l'on annonça le général Moreau.
– 324 –
À cette annonce, qui était plus qu'une nouvelle, qui était un étonnement pour la plupart des assistants, tous les regards se tournèrent vers la porte.
Moreau parut.
Trois hommes occupaient, à cette époque, les regards de la France, et Moreau était un de ces trois hommes.
Les deux autres étaient Bonaparte et Pichegru.
Chacun d'eux était devenu une espèce de symbole.
Pichegru, depuis le 18 fructidor, était le symbole de la monarchie.
Moreau, depuis qu'on l'avait surnommé Fabius, était le symbole de la république.
Bonaparte, symbole de la guerre, les dominait tous deux par le côté aventureux de son génie.
Moreau était alors dans toute la force de l'âge, nous dirions dans toute la force de son génie, si un des caractères du génie n'était pas la décision. Or, nul n'était plus indécis que le fameux cunctateur.
Il avait alors trente-six ans, était de haute taille, avait à la fois la figure douce, calme et ferme ; il devait ressembler à Xé-
Читать дальшеИнтервал:
Закладка:
Похожие книги на «LES COMPAGNONS DE JÉHU»
Представляем Вашему вниманию похожие книги на «LES COMPAGNONS DE JÉHU» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.
Обсуждение, отзывы о книге «LES COMPAGNONS DE JÉHU» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.