Alexandre Dumas - LES COMPAGNONS DE JÉHU

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Un instant après, à la lueur de ces deux torches, quatre frè-

res servants entrèrent ; ils commencèrent par prendre les deux cadavres gisant sur les dalles et les emportèrent dans le caveau.

Puis ils rentrèrent, soulevèrent le corps de sir John, le posè-

rent sur un brancard, l'emportèrent hors de la chapelle, par la grande porte d'entrée, qu'ils refermèrent derrière eux.

– 296 –

Les deux moines qui marchaient devant le brancard avaient pris les deux dernières torches.

Et maintenant, si nos lecteurs nous demandent pourquoi cette différence entre les événements arrivés à Roland et ceux arrivés à sir John ; pourquoi cette mansuétude envers l'un, et pourquoi cette rigueur envers l'autre, nous leur répondrons :

« Souvenez-vous que Morgan avait sauvegardé le frère d'Amélie, et que, sauvegardé ainsi, Roland, dans aucun cas, ne pouvait mourir de la main d'un compagnon de Jéhu. »

– 297 –

XIX : LA PETITE MAISON DE LA RUE DE LA

VICTOIRE

Tandis que l'on transporte au château des Noires-Fontaines le corps de sir John Tanlay ; tandis que Roland s'élance dans la direction qui lui a été indiquée ; tandis que le paysan dépêché par lui court à Bourg prévenir le docteur Milliet de la catastrophe qui rend sa présence nécessaire chez madame de Montrevel, franchissons l'espace qui sépare Bourg de Paris et le temps qui s'est écoulé entre le 16 octobre et le 7 novembre, c'est-à-dire entre le 24 vendémiaire et le 7 brumaire, et pénétrons, vers les quatre heures de l'après-midi, dans cette petite maison de la rue de la Victoire rendue historique par la fameuse conspiration du 18 brumaire, qui en sortit tout armée.

C’est la même qui semble étonnée de présenter encore aujourd'hui, après tant de changements successifs de gouvernements, les faisceaux consulaires sur chaque battant de sa double porte de chêne et qui s'offre – située au côté droit de la rue, sous le numéro 60 – à la curiosité des passants.

Suivons la longue et étroite allée de tilleuls qui conduit de la porte de la rue à la porte de la maison ; entrons dans l'antichambre ; prenons le couloir à droite, et montons les vingt marches qui conduisent à un cabinet de travail tendu de papier vert et meublé de rideaux, de chaises, de fauteuils et de canapés de la même couleur.

Ses murailles sont couvertes de cartes géographiques et de plans des villes ; une double bibliothèque en bois d'érable s'étend aux deux côtés de la cheminée, qu'elle emboîte ; les

– 298 –

chaises, les fauteuils, les canapés, les tables et les bureaux sont surchargés de livres ; à peine y a-t-il place sur les sièges pour s'asseoir, et sur les tables et les bureaux pour écrire.

Au milieu d'un encombrement de rapports, de lettres, de brochures et de livres où il s'est ménagé une place, un homme est assis et essaye, en s'arrachant de temps en temps les cheveux d'impatience, de déchiffrer une page de notes près desquelles les hiéroglyphes de l’obélisque de Louqsor sont intelligibles jusqu'à la transparence.

Au moment où l’impatience du secrétaire approchait du dé-

sespoir, la porte s'ouvrit, et un jeune officier entra en costume d'aide de camp.

Le secrétaire leva la tête et une vive expression de joie se ré-

fléchit sur son visage.

– Oh ! mon cher Roland, dit-il, c'est vous, enfin ! Je suis enchanté de vous voir pour trois raisons : la première, parce que je m'ennuyais de vous à en mourir ; la seconde, parce que le géné-

ral vous attend avec impatience et vous demande à cor et à cri ; la troisième parce que vous allez m'aider à lire ce mot-là, sur lequel je pâlis depuis dix minutes… Mais, d'abord, et avant tout, embrassez-moi.

Le secrétaire et l'aide de camp s'embrassèrent.

– Eh bien, voyons, dit ce dernier, quel est ce mot qui vous embarrasse tant, mon cher Bourrienne ?

– 299 –

– Ah ! mon cher, quelle écriture ! il m'en vient un cheveu blanc par page que je déchiffre, et j'en suis à ma troisième page d'aujourd'hui ! Tenez, lisez si vous pouvez.

Roland prit la page des mains du secrétaire et, fixant son regard à l'endroit indiqué, il lut assez couramment :

– « Paragraphe XI . Le Nil, depuis Assouan jusqu'à trois lieues au nord du Caire, coule dans une seule branche… » Eh bien, mais, fit-il en s'interrompant, cela va tout seul. Que disiez-vous donc ? Le général s'est appliqué au contraire.

– Continuez, continuez, dit Bourrienne.

Le jeune homme reprit :

– « De ce point que l'on appelle… » Ah ! ah !

– Nous y sommes, qu'en dites-vous ?

Roland répéta :

– « Que l'on appelle… » Diable ! « Que l'on appelle… »

– Oui, que l'on appelle, après ?

– Que me donnerez-vous, Bourrienne, s'écria Roland, si je le tiens ?

– Je vous donnerai le premier brevet de colonel que je trouverai signé en blanc.

– 300 –

– Par ma foi, non, je ne veux pas quitter le général, j'aime mieux avoir un bon père que cinq cents mauvais enfants. Je vais vous donner vos trois mots pour rien.

– Comment ! il y a trois mots là ?

– Qui n'ont pas l’air d'en faire tout à fait deux, j'en conviens.

Écoutez et inclinez-vous : « De ce point que l'on appelle Ventre della Vacca. »

– Ah ! « Ventre de la Vache !… » Pardieu ! c'est déjà illisible en français : s'il va se mettre dans l’imagination d'écrire en italien, et en patois d'Ajaccio encore ! je croyais ne courir que le risque de devenir fou, je deviendrai stupide ! … C'est cela.

Et il répéta la phrase tout entière :

– « Le Nil, depuis Assouan jusqu'à trois lieues au nord du Caire, coule dans une seule branche ; de ce point, que l'on appelle Ventre de la Vache , il forme les branches de Rosette et de Damiette. » Merci, Roland.

Et il se mit en devoir d'écrire la fin du paragraphe dont le commencement était déjà jeté sur le papier.

– Ah çà ! demanda Roland, il a donc toujours son dada, notre général : coloniser l'Égypte ?

– Oui, oui, et puis, par contrecoup, un petit peu gouverner la France ; nous coloniserons… à distance.

– 301 –

– Eh bien, voyons, mon cher Bourrienne, mettez-moi au courant de l'air du pays, que je n'aie point l'air d'arriver du Mo-nomotapa.

– D'abord, revenez-vous de vous-même, ou êtes-vous rappelé ?

– Rappelé, tout ce qu'il y a de plus rappelé !

– Par qui ?

– Mais par le général lui-même.

– Dépêche particulière ?

– De sa main ; voyez !

Le jeune homme tira de sa poche un papier contenant deux lignes non signées, de cette même écriture dont Bourrienne avait tout un cahier sous les yeux.

Ces deux lignes disaient :

« Pars, et sois à Paris le 16 brumaire ; j'ai besoin de toi. »

– Oui, fit Bourrienne, je crois que ce sera pour le 18.

– Pour le 18, quoi ?

– Ah ! par ma foi, vous m'en demandez plus que je n'en sais, Roland. L'homme, vous ne l'ignorez pas, n'est point communi-

– 302 –

catif. Qu'y aura-t-il le 18 brumaire ? Je n'en sais rien encore ; cependant, je répondrais qu'il y aura quelque chose.

– Oh ! vous avez bien un léger doute ?

– Je crois qu'il veut se faire directeur à la place de Sieyès, peut-être président à la place de Gohier.

– Bon ! et la constitution de l’an III ?

– Comment ! la constitution de l’an III ?

– Eh bien, oui, il faut quarante ans pour être directeur, et il s'en faut juste de dix ans que le général n'en ait quarante.

– Dame, tant pis pour la constitution on la violera.

– Elle est bien jeune encore, Bourrienne ; on ne viole guère les enfants de sept ans.

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