Alexandre Dumas - LES COMPAGNONS DE JÉHU
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- Название:LES COMPAGNONS DE JÉHU
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Un moine sortit du passage, son capuchon rabattu sur ses yeux et tenant une torche à la main.
Il portait la robe des chartreux.
– 289 –
Un second le suivit, puis un troisième. Sir John en compta douze.
Ils se séparèrent devant l’autel. Il y avait douze stalles dans le chœur ; six à la droite de sir John, six à sa gauche.
Les douze moines prirent silencieusement place dans les douze stalles.
Chacun planta sa torche dans un trou pratiqué à cet effet dans les appuis du chêne, et attendit.
Un treizième parut et se plaça devant l’autel.
Aucun de ces moines n'affectait l'allure fantastique des fantômes ou des ombres ; tous appartenaient évidemment encore à la Terre, tous étaient des hommes vivants.
Sir John, debout, un pistolet de chaque main, appuyé à son piédestal placé juste au milieu du chœur, regardait avec un grand flegme cette manœuvre qui tendait à l'envelopper.
Comme lui, les moines étaient debout et muets.
Le moine de l’autel rompit le silence.
– Frères, demanda-t-il, pourquoi les vengeurs sont-ils ré-
unis ?
– Pour juger un profane, répondirent les moines.
– 290 –
– Ce profane, reprit l'interrogateur, quel crime a-t-il commis ?
– Il a tenté de pénétrer les secrets des compagnons de Jéhu.
– Quelle peine a-t-il méritée ?
– La peine de mort.
Le moine de l'autel laissa, pour ainsi dire, à l'arrêt qui venait d'être rendu le temps de pénétrer jusqu'au cœur de celui qu'il atteignait.
Puis, se retournant vers l’Anglais, toujours aussi calme que s'il eût assisté à une comédie :
– Sir John Tanlay, lui dit-il, vous êtes étranger, vous êtes Anglais ; c'était une double raison pour laisser tranquillement les compagnons de Jéhu débattre leurs affaires avec le gouvernement dont ils ont juré la perte. Vous n'avez point eu cette sagesse ; vous avez cédé à une vaine curiosité ; au lieu de vous en écarter, vous avez pénétré dans l’antre du lion, le lion vous dé-
chirera.
Puis, après un instant de silence pendant lequel il sembla attendre la réponse de l'Anglais, voyant que celui-ci demeurait muet :
– Sir John Tanlay, ajouta-t-il, tu es condamné à mort ; pré-
pare-toi à mourir.
– 291 –
– Ah ! ah ! je vois que je suis tombé au milieu d'une bande de voleurs. S'il en est ainsi, on peut se racheter par une rançon.
Puis se tournant vers le moine de l’autel :
– À combien la fixez-vous, capitaine ?
Un murmure de menaces accueillit ces insolentes paroles.
Le moine de l’autel étendit la main.
– Tu te trompes, sir John : nous ne sommes pas une bande de voleurs, dit-il d'un ton qui pouvait lutter de calme et de sang-froid avec celui de l’Anglais, et la preuve, c'est que, si tu as quelque somme considérable ou quelques bijoux précieux sur toi, tu n'as qu'à donner tes instructions, et argent et bijoux seront remis, soit à ta famille, soit à la personne que tu désigneras.
– Et quel garant aurais-je que ma dernière volonté sera accomplie ?
– Ma parole.
– La parole d'un chef d'assassins ! je n'y crois pas.
– Cette fois comme l'autre, tu te trompes, sir John : je ne suis pas plus un chef d'assassins que je n'étais un capitaine de voleurs.
– Et qu'es-tu donc alors ?
– 292 –
– Je suis l’élu de la vengeance céleste ; je suis l’envoyé de Jéhu, roi d'Israël, qui a été sacré par le prophète Élisée pour exterminer la maison d'Achab.
– Si vous êtes ce que vous dites, pourquoi vous voilez-vous le visage ? Pourquoi vous cuirassez-vous sous vos robes ? Des élus frappent à découvert et risquent la mort en donnant la mort. Rabattez vos capuchons, montrez-moi vos poitrines nues, et je vous reconnaîtrai pour ce que vous prétendez être.
– Frères, vous avez entendu ? dit le moine de l'autel.
Et, dépouillant sa robe, il ouvrit d'un seul coup son habit, son gilet et jusqu'à sa chemise.
Chaque moine en fit autant, et se trouva visage découvert et poitrine nue.
C'étaient tous de beaux jeunes gens dont le plus âgé ne paraissait pas avoir trente-cinq ans.
Leur mise indiquait l’élégance la plus parfaite ; seulement, chose étrange, pas un seul n'était armé.
C'étaient bien des juges et pas autre chose.
– Sois content, sir John Tanlay, dit le moine de l’autel, tu vas mourir ; mais, en mourant, comme tu en as exprimé le désir tout à l'heure, tu pourras reconnaître et tuer. Sir John, tu as cinq minutes pour recommander ton âme à Dieu.
– 293 –
Sir John, au lieu de profiter de la permission accordée et de songer à son salut spirituel, souleva tranquillement la batterie de ses pistolets pour voir si l’amorce était en bon état, fit jouer les chiens pour s'assurer de la bonté des ressorts, et passa la baguette dans les canons pour être bien certain de l'immobilité des balles.
Puis, sans attendre les cinq minutes qui lui étaient accordées :
– Messieurs, dit-il, je suis prêt ; l'êtes-vous ?
Les jeunes gens se regardèrent : puis, sur un signe de leur chef, marchèrent droit à sir John, l'enveloppant de tous les cô-
tés.
Le moine de l’autel resta immobile à sa place, dominant du regard la scène qui allait se passer.
Sir John n'avait que deux pistolets, par conséquent que deux hommes à tuer.
Il choisit ses victimes et fit feu.
Deux compagnons de Jéhu roulèrent sur les dalles qu'ils rougirent de leur sang.
Les autres, comme si rien ne s'était passé, s'avancèrent du même pas, étendant la main sur sir John.
Sir John avait pris ses pistolets par le canon et s'en servait comme de deux marteaux.
– 294 –
Il était vigoureux, la lutte fut longue.
Pendant près de dix minutes, un groupe confus s'agita au milieu du chœur ; puis, enfin, ce mouvement désordonné cessa, et les compagnons de Jéhu s'écartèrent à droite et à gauche, re-gagnant leurs stalles, et laissant sir John garrotté avec les cordes de leur robes et couché sur le piédestal au milieu du chœur.
– As-tu recommandé ton âme à Dieu ? demanda le moine de l'autel.
– Oui, assassin ! répondit sir John ; tu peux frapper.
Le moine prit sur l'autel un poignard, s'avança le bras haut vers sir John, et suspendant le poignard au-dessus de sa poitrine :
– Sir John Tanlay, lui dit-il, tu es brave, tu dois être loyal ; fais serment que pas un mot de ce que tu viens de voir ne sortira de ta bouche ; jure que dans quelque circonstance que ce soit, tu ne reconnaîtras aucun de nous, et nous te faisons grâce de la vie.
– Aussitôt sorti d'ici, répondit sir John, ce sera pour vous dénoncer ; aussitôt libre, ce sera pour vous poursuivre.
– Jure ! répéta une seconde fois le moine.
– Non ! dit sir John.
– Jure ! répéta une troisième fois le moine.
– 295 –
– Jamais ! répéta à son tour sir John.
– Eh bien, meurs donc, puisque tu le veux !
Et il enfonça son poignard jusqu'à la garde dans la poitrine de sir John, qui, soit force de volonté, soit qu'il eût été tué sur le coup, ne poussa pas même un soupir.
Puis, d’une voix pleine, sonore, de la voix d'un homme qui a la conscience d'avoir accompli son devoir :
– Justice est faite ! dit le moine.
Alors, remontant à l'autel en laissant le poignard dans la blessure :
– Frères, dit-il, vous savez que vous êtes invités à Paris, rue du Bac, n° 35, au bal des victimes, qui aura lieu le 21 janvier prochain, en mémoire de la mort du roi Louis XVI.
Puis, le premier, il rentra dans le souterrain, où le suivirent les dix moines restés debout, emportant chacun sa torche.
Deux torches restaient pour éclairer les trois cadavres.
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