Alexandre Dumas - LES COMPAGNONS DE JÉHU

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– Entre les mains du citoyen Barras, mon cher, on grandit bien vite : la petite fille de sept ans est déjà une vieille courtisane.

Roland secoua la tête.

– Eh bien, quoi ? demanda Bourrienne.

– Eh bien, je ne crois pas que notre général se fasse simple directeur avec quatre collègues ; juge donc, mon cher, cinq rois de France, ce n'est plus un dictatoriat, c'est un attelage.

– 303 –

– En tout cas, jusqu'à présent, il n'a laissé apercevoir que cela ; mais, vous savez, mon cher ami, avec notre général, quand on veut savoir, il faut deviner.

– Ah ! ma foi, je suis trop paresseux pour prendre cette peine, Bourrienne ; moi, je suis un véritable janissaire : ce qu'il fera sera bien fait. Pourquoi diable me donnerais-je la peine d'avoir une opinion, de la débattre, de la défendre ? C'est déjà bien assez ennuyeux de vivre.

Et le jeune homme appuya cet aphorisme d'un long bâillement ; puis il ajouta, avec l'accent d'une profonde insouciance :

– Croyez-vous que l'on se donnera des coups de sabre, Bourrienne ?

– C'est probable.

– Eh bien, il y aura une chance de se faire tuer ; c'est tout ce qu'il me faut. Où est le général ?

– Chez madame Bonaparte ; il est descendu il y a un quart d'heure. Lui avez-vous fait dire que vous étiez arrivé ?

– Non, je n'étais point fâché de vous voir d'abord. Mais, tenez, j'entends son pas : le voici.

Au même moment, la porte s'ouvrit brusquement, et le même personnage historique que nous avons vu remplir incognito à Avignon un rôle silencieux, apparut sur le seuil de la porte dans son costume pittoresque de général en chef de l’armée d'Égypte.

– 304 –

Seulement, comme il était chez lui, la tête était nue.

Roland lui trouva les yeux plus caves et le teint plus plombé encore que d'habitude.

Cependant, en apercevant le jeune homme, l'œil sombre ou plutôt méditatif de Bonaparte lança un éclair de joie.

– Ah ! c'est toi, Roland ! dit-il ; fidèle comme l’acier ; on t'appelle, tu accours. Sois le bienvenu.

Et il tendit la main au jeune homme.

Puis, avec un imperceptible sourire :

– Que fais-tu chez Bourrienne ?

– Je vous attends, général.

– Et, en attendant, vous bavardez comme deux vieilles femmes.

– Je vous l’avoue, général ; je lui montrais mon ordre d'être ici le 16 brumaire.

– J'ai je écrit le 16 ou le 17 ?

– Oh ! le 16 général ; le 17, c'eût été trop tard.

– Pourquoi trop tard le 17 ?

– 305 –

– Dame, s'il y a, comme l’a dit Bourrienne, de grands projets pour le 18.

– Bon ! murmura Bourrienne, voilà mon écervelé qui va me faire laver la tête.

– Ah ! il t'a dit que j'avais de grands projets pour le 18 ?

Il alla à Bourrienne, et, le prenant par l'oreille :

– Portière ! lui dit-il.

Puis à Roland :

– Eh bien, oui, mon cher, nous avons de grands projets pour le 18 : nous dînons, ma femme et moi, chez le président Gohier, un excellent homme, qui a parfaitement reçu Joséphine en mon absence. Tu dîneras avec nous, Roland.

Roland regarda Bonaparte.

– C’est pour cela que vous m'avez fait revenir, général ? dit-il en riant.

– Pour cela, oui, et peut-être encore pour autre chose. Écris, Bourrienne.

Bourrienne reprit vivement la plume.

– Y es-tu ?

– 306 –

– Oui, général.

« Mon cher président, je vous préviens que ma femme, moi et un de mes aides de camp, irons vous demander à dîner après-demain 18.

« C'est vous dire que nous nous contenterons du dîner de famille …. »

– Après ? fit Bourrienne.

– Comment, après ?

– Faut-il mettre : « Liberté, égalité, fraternité ? »

– « Ou la mort ! » ajouta Roland.

– Non, dit Bonaparte. Donne-moi la plume.

Il prit la plume des mains de Bourrienne et ajouta de la sienne :

« Tout à vous, BONAPARTE. »

Puis, repoussant le papier :

– Tiens, mets l’adresse, Bourrienne, et envoie cela par ordonnance.

Bourrienne mit l’adresse, cacheta, sonna. Un officier de service entra.

– 307 –

– Faites porter cela par ordonnance, dit Bourrienne.

– Il y a réponse, ajouta Bonaparte.

L'officier referma la porte.

– Bourrienne, dit le général en montrant Roland, regarde ton ami.

– Eh bien, général, je le regarde.

– Sais-tu ce qu'il a fait à Avignon ?

– J'espère qu'il n'a pas fait un pape.

– Non ; il a jeté une assiette à la tête d'un homme.

– Oh ! c'est vif.

– Ce n'est pas le tout

– Je le présume bien.

– Il s'est battu en duel avec cet homme.

– Et tout naturellement il l'a tué, dit Bourrienne.

– Justement ; et sais-tu pourquoi ?

– Non.

– 308 –

Le général haussa les épaules.

– Parce que cet homme avait dit que j'étais un voleur.

Puis, regardant Roland avec une indéfinissable expression de raillerie et d'amitié :

– Niais ! dit-il.

Puis, tout à coup :

– À propos, et l’Anglais ?

– Justement, l’Anglais, mon général, j'allais vous en parler.

– Il est toujours en France ?

– Oui, et j'ai même cru un instant qu'il y resterait jusqu'au jour où la trompette du jugement dernier sonnera la diane dans la vallée de Josaphat.

– As-tu manqué de tuer celui-là aussi ?

– Oh ! non, pas moi ; nous sommes les meilleurs amis du monde ; et, mon général, c'est un si excellent homme, et si original en même temps, que je vous demanderai un tout petit brin de bienveillance pour lui.

– Diable ! pour un Anglais ?

Bonaparte secoua la tête.

– 309 –

– Je n'aime pas les Anglais.

– Bon ! comme peuple ; mais les individus…

– Eh bien, que lui est-il arrivé, à ton ami ?

– Il a été jugé, condamné et exécuté.

– Que diable me comptes-tu là ?

– La vérité du bon Dieu, mon général.

– Comment ! il a été jugé, condamné et guillotiné ?

– Oh ! pas tout à fait ; jugé, condamné, oui ; guillotiné, non ; s’il avait été guillotiné, il serait encore plus malade qu'il n'est.

– Voyons, que me rabâches-tu ? par quel tribunal a-t-il été jugé et condamné ?

– Par le tribunal des compagnons de Jéhu.

– Qu'est-ce que c'est que cela, les compagnons de Jéhu ?

– Allons ! voilà que vous avez déjà oublié notre ami Morgan, l’homme masqué qui a rapporté au marchand de vin ses deux cents louis.

– Non, fit Bonaparte, je ne l'ai pas oublié. Bourrienne, je t'ai raconté l’audace de ce drôle, n'est-ce pas ?

– 310 –

– Oui, général, fit Bourrienne, et je vous ai répondu qu'à votre place j'aurais voulu savoir qui il était.

– Oh ! le général le saurait déjà s'il m'avait laissé faire : j'allais lui sauter à la gorge et lui arracher son masque, quand le général m'a dit de ce ton que vous lui connaissez : Ami Roland !

– Voyons, reviens à ton Anglais, bavard ! fit le général. Ce Morgan l’a-t-il assassiné ?

– Non, pas lui… ce sont ses compagnons.

– Mais tu parlais tout à l’heure de tribunal, de jugement.

– Mon général, vous êtes toujours le même, dit Roland avec ce reste de familiarité prise à l'École militaire : vous voulez savoir, et vous ne donnez pas le temps de parler.

– Entre aux Cinq-Cents, et tu parleras tant que tu voudras.

– Bon ! aux Cinq-Cents, j'aurai quatre cent quatre-vingt-dix-neuf collègues qui auront tout autant envie de parler que moi, et qui me couperont la parole : j'aime encore mieux être interrompu par vous que par un avocat.

– Parleras-tu ?

– Je ne demande pas mieux. Imaginez-vous, général, qu'il y a près de Bourg une chartreuse…

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