Alexandre Dumas - LES COMPAGNONS DE JÉHU

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– La chartreuse de Seillon : je connais cela.

– 311 –

– Comment ! vous connaissez la chartreuse de Seillon ? demanda Roland.

– Est-ce que le général ne connaît pas tout ? fit Bourrienne.

– Voyons, ta chartreuse, est-ce qu'il y a encore des chartreux ?

– Non ; il n'y a plus que des fantômes.

– Aurais-tu, par hasard, une histoire de revenant à me raconter ?

– Et des plus belles.

– Diable ! Bourrienne sait que je les adore. Va.

– Eh bien, on est venu nous dire chez ma mère qu'il revenait des fantômes à la chartreuse ; vous comprenez que nous avons voulu en avoir le cœur net, sir John et moi, ou plutôt moi et sir John ; nous y avons donc passé chacun une nuit.

– Où cela ?

– À la chartreuse, donc.

Bonaparte pratiqua avec le pouce un imperceptible signe de croix, habitude corse qu'il ne perdit jamais.

– Ah ! ah ! fit-il ; et en as-tu vu des fantômes ?

– 312 –

– J'en ai vu un.

– Et qu'en as-tu fait ?

– J'ai tiré dessus.

– Alors ?

– Alors, il a continué son chemin.

– Et tu t'es tenu pour battu !

– Ah ! bon ! voilà comme vous me connaissez ! Je l’ai poursuivi, et j'ai retiré dessus ; mais, comme il connaissait mieux son chemin que moi à travers les ruines, il m'a échappé.

– Diable !

– Le lendemain, c'était le tour de sir John, de notre Anglais.

– Et a-t-il vu ton revenant ?

– Il a vu mieux que cela : il a vu douze moines qui sont en-trés dans l’église, qui l'ont jugé comme ayant voulu pénétrer leurs secrets, qui l'ont condamné à mort, et qui l'ont, ma foi !

poignardé.

– Et il ne s'est pas défendu ?

– Comme un lion. Il en a tué deux.

– Et il est mort ?

– 313 –

– Il n'en vaut guère mieux ; mais j'espère cependant qu'il s'en tirera. Imaginez-vous, général, qu'on l'a retrouvé au bord du chemin et qu'on l'a rapporté chez ma mère avec un poignard planté au milieu de la poitrine, comme un échalas dans une vigne.

– Ah çà ! mais c'est une scène de la Sainte-Vehme que tu me racontes là, ni plus ni moins.

– Et sur la lame du poignard, afin qu'on ne doutât point d'où venait, le coup, il y avait gravé en creux : Compagnons de Jéhu.

– Voyons, il n'est pas possible qu'il se passe de pareilles choses en France, pendant la dernière année du dix-huitième siècle ! C'était bon en Allemagne, au moyen âge, du temps des Henri et des Othon.

– Pas possible, général ? Eh bien, voilà le poignard ; que dites vous de la forme ? Elle est avenante, n'est-ce pas ?

Et le jeune homme tira de dessous son habit un poignard tout en fer, lame et garde.

La garde, ou plutôt la poignée, avait la forme d'une croix, et sur la lame étaient, en effet, gravés ces trois mots : Compagnons de Jéhu.

Bonaparte examina l'arme avec soin.

– Et tu dis qu'ils lui ont planté ce joujou-là dans la poitrine, à ton Anglais ?

– 314 –

– Jusqu'au manche.

– Et il n'est pas mort !

– Pas encore, du moins.

– Tu as entendu, Bourrienne ?

– Avec le plus grand intérêt.

– Il faudra me rappeler cela, Roland.

– Quand, général ?

– Quand… quand je serai maître. Viens dire bonjour à José-

phine ; viens, Bourrienne, tu dîneras avec nous ; faites attention à ce que vous direz l'un et l'autre : nous avons Moreau à dîner.

Ah ! je garde le poignard comme curiosité.

Et il sortit le premier, suivi de Roland, qui bientôt fut suivi lui-même de Bourrienne.

Sur l'escalier, il rencontra l'ordonnance qu'il avait envoyée à Gohier.

– Eh bien, demanda-t-il ?

– Voici la réponse du président.

– Donnez.

– 315 –

Il décacheta la lettre et lut :

« Le président Gohier est enchanté de la bonne fortune que lui promet le général Bonaparte ; il l'attendra après-demain, 18

brumaire, à dîner avec sa charmante femme et l'aide de camp annoncé, quel qu'il soit.

« On se mettra à table à cinq heures.

« Si cette heure ne convenait pas au général Bonaparte, il est prié de faire connaître celle contre laquelle il désirerait qu'elle fût changée.

« Le président,

« 16 brumaire an VII.

« GOHIER. »

Bonaparte mit, avec un indescriptible sourire, la lettre dans sa poche.

Puis, se retournant vers Roland :

– Connais-tu le président Gohier ? lui demanda-t-il.

– Non, mon général.

– Ah ! tu verras, c'est un bien brave homme.

Et ces paroles furent prononcées avec un accent non moins indescriptible que le sourire.

– 316 –

XX – LES CONVIVES DU GÉNÉRAL

BONAPARTE

Joséphine, malgré ses trente-quatre ans, et peut-être même à cause de ses trente-quatre ans – cet âge délicieux de la femme, du sommet duquel elle plane à la fois sur sa jeunesse passée et sur sa vieillesse future – Joséphine, toujours belle, plus que jamais gracieuse, était la femme charmante que vous savez.

Une confidence imprudente de Junot avait, au moment du retour de son mari, jeté un peu de froid entre celui-ci et elle ; mais trois jours avaient suffi pour rendre à l’enchanteresse tout son pouvoir sur le vainqueur de Rivoli et des Pyramides.

Elle faisait les honneurs du salon quand Roland y entra.

Toujours incapable, en véritable créole qu'elle était, de maî-

triser ses sensations, elle jeta un cri de joie et lui tendit la main en l'apercevant ; elle savait Roland profondément dévoué à son mari ; elle connaissait sa folle bravoure ; elle n'ignorait pas que, si le jeune homme avait eu vingt existences, il les eût données toutes pour le général Bonaparte.

Roland prit avec empressement la main qu'elle lui tendait, et la baisa avec respect.

Joséphine avait connu la mère de Roland à la Martinique ; jamais, lorsqu'elle voyait Roland, elle ne manquait de lui parler de son grand-père maternel M. de la Clémencière, dans le magnifique jardin duquel, étant enfant, elle allait cueillir ces fruits splendides inconnus à nos froides régions.

– 317 –

Le texte de la conversation était donc tout trouvé ; elle s'informa tendrement de la santé de madame de Montrevel, de celle de sa fille et de celle du petit Édouard.

Puis, ces informations prises :

– Mon cher Roland, lui dit-elle, je me dois à tout le monde ; mais tachez donc, ce soir, de rester après les autres ou de vous trouver demain seul avec moi : j'ai à vous parler de lui (elle dé-

signait Bonaparte de l’œil), et j’ai des millions de choses à raconter.

Puis, avec un soupir et en serrant la main du jeune homme :

– Quoi qu'il arrive, dit-elle, vous ne le quitterez point, n'est-ce pas ?

– Comment ! quoi qu'il arrive ? demanda Roland étonné.

– Je me comprends, dit Joséphine, et je suis sûre que, quand vous aurez causé dix minutes avec Bonaparte, vous me comprendrez aussi. En attendant, regardez, écoutez et taisez-vous.

Roland salua et se retira à l’écart, résolu, ainsi que le conseil venait de lui en être donné par Joséphine, de se borner au rôle d'observateur.

Il y avait de quoi observer.

Trois groupes principaux occupaient le salon.

– 318 –

Un premier, qui était réuni autour de madame Bonaparte, seule femme qu'il y eût dans l’appartement : c'était, au reste, plutôt un flux et un reflux qu'un groupe.

Un second, qui était réuni autour de Talma et qui se composait d'Arnault, de Parseval-Grandmaison, de Monge, de Berthollet et de deux ou trois autres membres de l'Institut.

Un troisième, auquel Bonaparte venait de se mêler et dans lequel on remarquait Talleyrand, Barras, Lucien, l’amiral Bruig, Roederer, Regnaud de Saint-Jean d'Angély, Fouché, Réal et deux ou trois généraux au milieu desquels on remarquait Lefebvre.

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