Alexandre Dumas - LES COMPAGNONS DE JÉHU

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– Quels événements, général ?

– Vos défaites.

– Pardon, général, vous voulez dire les défaites de Scherer ?

– Ce sont toujours vos défaites.

– Je ne réponds des généraux qui ont commandé nos ar-mées du Rhin et d'Italie que depuis que je suis ministre de la guerre. Or, depuis ce temps-là, énumérons défaites et victoires, général, et nous verrons de quel côté penchera la balance.

– Ne viendrez-vous pas me dire que vos affaires sont en bon état ?

– Non ; mais je vous dirai qu'elles ne sont pas dans un état aussi désespéré que vous affectez de le croire.

– 339 –

– Que j'affecte !… En vérité, général, à vous entendre, il semblerait que j'eusse intérêt à ce que la France soit abaissée aux yeux de l'étranger…

– Je ne dis pas cela : je dis que je suis venu pour établir avec vous la balance de nos victoires et de nos défaites depuis trois mois, et, comme je suis venu pour cela, que je suis chez vous, que j'y viens en accusé…

– Ou en accusateur !

– En accusé d'abord… je commence.

– Et, moi, dit Bonaparte visiblement sur les charbons, j'écoute.

– Mon ministère date du 30 prairial, du 8 juin, si vous l'aimez mieux ; nous n'aurons jamais de querelle pour les mots.

– Ce qui veut dire que nous en aurons pour les choses.

Bernadotte continua sans répondre :

– J'entrai donc, comme je vous le disais, au ministère le 8

juin, c'est-à-dire quelques jours après la levée du siège de Saint-Jean d'Acre.

Bonaparte se mordit les lèvres.

– Je n'ai levé le siège de Saint-Jean d'Acre qu'après avoir ruiné les fortifications, répliqua-t-il.

– 340 –

– Ce n'est pas ce qu'écrit Kléber ; mais cela ne me regarde point…

Et, en souriant, il ajouta :

– C'était du temps du ministère de Clarke.

Il y eut un instant de silence pendant lequel Bonaparte essaya de faire baisser les yeux à Bernadotte ; mais, voyant qu'il n'y réussissait pas :

– Continuez, lui dit-il.

Bernadotte s'inclina et reprit :

– Jamais ministre de la guerre peut-être – et les archives du ministère sont là pour en faire foi – jamais ministre de la guerre ne reçut son portefeuille dans des circonstances plus critiques : la guerre civile à l'intérieur, l'étranger à nos portes, le découragement dans nos vieilles armées, le dénuement le plus absolu de moyens pour en mettre sur pied de nouvelles ; voilà où j'en étais le 8 juin au soir ; mais j'étais déjà entré en fonctions… À partir du 8 juin, une correspondance active, établie avec les autorités civiles et militaires, ranimait leur courage et leurs espérances ; mes adresses aux armées – c'est un tort peut-être – sont celles, non pas d'un ministre à des soldats, mais d'un camarade à des camarades, de même que mes adresses aux administrateurs sont celles d'un citoyen à ses concitoyens. Je m'adressais au courage de l'armée et au cœur des Français, j'obtins tout ce que je demandais : la garde nationale s'organisa avec un nouveau zèle, des légions se formèrent sur le Rhin, sur la Moselle, des bataillons de vétérans prirent la place d'anciens régiments pour aller renforcer ceux qui défendent nos frontières ; aujourd'hui, notre cavalerie se recrute d'une remonte de quarante mille che-

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vaux, cent mille conscrits habillés, armés et équipés, reçoivent au cri de « Vive la République ! » les drapeaux sous lesquels ils vont combattre et vaincre…

– Mais, interrompit amèrement Bonaparte, c'est toute une apologie que vous faites là de vous-même !

– Soit ; je diviserai mon discours en deux parties : la première sera une apologie contestable ; la seconde sera une expo-sition de faits incontestés ; laissons de côté l'apologie, je passe aux faits.

« Les 17 et 18 juin, bataille de la Trebbia : Mac Donald veut combattre sans Moreau ; il franchit la Trebbia, attaque l'ennemi, est battu par lui et se retire sur Modène. Le 20 juin, combat de Tortona : Moreau bat l’Autrichien Bellegarde. Le 22 juillet, reddition de la citadelle d'Alexandrie aux Austro-Russes. La balance penche pour la défaite. Le 30, reddition de Mantoue : encore un échec ! Le 15 août, bataille de Novi : cette fois, c'est plus qu'un échec, c'est une défaite ; enregistrez-la, général, c'est la dernière.

« En même temps que nous nous faisons battre à Novi, Masséna se maintient dans ses positions de Zug et de Lucerne, et s'affermit sur l'Aar et sur le Rhin, tandis que Lecourbe, les 14

et 15 août, prend le Saint-Gothard. Le 19, bataille de Bergen : Brune défait l’armée anglo-russe, forte de quarante-quatre mille hommes et fait prisonnier le général russe Hermann. Les 25, 26

et 27 du même mois, combats de Zurich : Masséna bat les Austro-Russes commandés par Korsakov ; Hotze et trois autres gé-

néraux autrichiens sont pris, trois sont tués ; l’ennemi perd douze mille hommes, cent canons, tous ses bagages ! les Autrichiens, séparés des Russes, ne peuvent les rejoindre qu'au-delà du lac de Constance. Là s'arrêtent les progrès que l’ennemi fai-

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sait depuis le commencement de la campagne ; depuis la reprise de Zurich, le territoire de la France est garanti de toute invasion.

« Le 30 août, Molitor bat les généraux autrichiens Jeila-chich et Linken, et les rejette dans les Grisons. Le 1er septembre, Molitor attaque et bat dans la Muttathalle le général Rosem-berg. Le 2, Molitor force Souvaroff d'évacuer Glaris, d'abandonner ses blessés, ses canons et seize cents prisonniers. Le 6, le général Brune bat pour la seconde fois les Anglo-Russes, commandés par le duc d'York. Le 7, le général Gazan s'empare de Constance. Le 9, vous abordez près de Fréjus.

« Eh bien, général, continua Bernadotte, puisque la France va probablement passer entre vos mains, il est bon que vous sachiez dans quel état vous la prenez, et qu'à défaut de reçu, un état des lieux fasse foi de la situation dans laquelle nous vous la donnons. Ce que nous faisons à cette heure-ci, général, c'est de l’histoire, et il est important que ceux qui auront intérêt à la fal-sifier un jour, trouvent sur leur chemin le démenti de Bernadotte !

– Dites-vous cela pour moi, général ?

– Je dis cela pour les flatteurs… Vous avez prétendu, assure-t-on, que vous reveniez parce que nos armées étaient détruites, parce que la France était menacée, la République aux abois.

Vous pouvez être parti d'Égypte dans cette crainte ; mais, une fois arrivé en France, il faut que cette crainte disparaisse et fasse place à une croyance contraire.

– Je ne demande pas mieux que de me ranger à votre avis, général, répondit Bonaparte avec une suprême dignité, et plus vous me montrerez la France grande et puissante, plus j'en serai

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reconnaissant à ceux à qui elle devra sa puissance et sa grandeur.

– Oh ! le résultat est clair, général ! Trois armées battues et disparues, les Russes exterminés, les Autrichiens vaincus et mis en déroute ; vingt mille prisonniers, cent pièces de canon ; quinze drapeaux, tous les bagages de l'ennemi en notre pouvoir ; neuf généraux pris ou tués, la Suisse libre, nos frontières assurées, le Rhin fier de leur servir de limite ; voilà le contingent de Masséna et la situation de l'Helvétie.

« L'armée anglo-russe deux fois vaincue, entièrement dé-

couragée, nous abandonnant son artillerie, ses bagages, ses magasins de guerre et de bouche, et jusqu'aux femmes et aux enfants débarqués avec les Anglais, qui se regardaient déjà comme maîtres de la Hollande ; huit mille prisonniers français et bataves rendus à la patrie, la Hollande complètement évacuée : voilà le contingent de Brune et la situation de la Hollande.

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