Alexandre Dumas - LES COMPAGNONS DE JÉHU

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– Et, demanda-t-il, savais-tu pourquoi je venais ?

– Oui ; aussi j'ai tant prié Dieu du fond de mon cœur, qu'il a permis que je me levasse et que j'écrivisse.

– Quand cela ?

– La nuit dernière.

– Et la lettre ?

– Elle est sous mon oreiller, prends-la et lis.

Roland hésita un instant ; sa sœur n'était-elle point en proie au délire ?

– Pauvre Amélie ! murmura Roland.

– Il ne faut pas me plaindre, dit la jeune fille, je vais le rejoindre.

– Qui cela ? demanda Roland.

– Celui que j'aimais et que tu as tué.

– 944 –

Roland poussa un cri : c'était bien du délire, de qui sa sœur voulait-elle parler ?

– Amélie, dit-il, j'étais venu pour t'interroger.

– Sur lord Tanlay, je le sais, répondit la jeune fille.

– Tu le sais ! et comment cela ?

– Ne t'ai-je pas dit que je t’avais vu venir et que je savais pourquoi tu venais ?

– Alors, réponds-moi.

– Ne me détourne pas de Dieu et de lui, Roland ; je t'ai écrit, lis ma lettre.

Roland passa sa main sous l'oreiller, convaincu que sa sœur était en délire.

À son grand étonnement, il sentit un papier qu'il tira à lui.

C'était une lettre sous enveloppe ; sur l'enveloppe étaient écrits ces quelques mots :

« Pour Roland, qui arrive demain. »

Il s'approcha de la veilleuse, afin de lire plus facilement.

La lettre était datée de la veille à onze heures du soir.

– 945 –

Roland lut :

« Mon frère, nous avons chacun une chose terrible à nous pardonner… »

Roland regarda sa sœur, elle était toujours immobile.

Il continua :

« J'aimais Charles de Sainte-Hermine ; je faisais plus que de l'aimer : il était mon amant… »

– Oh ! murmura le jeune homme entre ses dents, il mourra !

– Il est mort, dit Amélie.

Roland jeta un cri d'étonnement ; il avait dit si bas les paroles auxquelles répondait Amélie, qu'à peine les avait-il entendues lui-même.

Ses yeux se reportèrent sur la lettre :

« Il n'y avait aucune union possible entre la sœur de Roland de Montrevel et le chef des compagnons de Jéhu ; là était le secret terrible que je ne pouvais pas dire et qui me dévorait.

« Une seule personne devait le savoir et l’a su ; cette personne, c'est sir John Tanlay.

– 946 –

« Dieu bénisse l’homme au cœur loyal qui m'avait promis de rompre un mariage impossible et qui a tenu parole.

« Que la vie de lord Tanlay te soit sacrée, ô Roland ! c'est le seul ami que j'aie eu dans ma douleur, le seul homme dont les larmes se soient mêlées aux miennes.

« J'aimais Charles de Sainte-Hermine, j'étais la maîtresse de Charles : voilà la chose terrible que tu as à me pardonner.

« Mais en échange, c'est toi qui es cause de sa mort : voilà la chose terrible que je te pardonne.

« Et maintenant arrive vite, ô Roland, puisque je ne dois mourir que quand tu seras arrivé.

« Mourir, c'est le revoir ; mourir, c'est le rejoindre pour ne le quitter jamais ; je suis heureuse de mourir. »

Tout était clair et précis, il était évident qu'il n'y avait pas dans cette lettre trace de délire.

Roland la relut deux fois et resta un instant immobile, muet, haletant, plein d'anxiété ; mais, enfin, la pitié l’emporta sur la colère.

Il s'approcha d'Amélie, étendit la main sur elle, et d'une voix douce :

– Ma sœur, dit-il, je te pardonne.

Un léger tressaillement agita le corps de la mourante.

– 947 –

– Et maintenant, dit-elle, appelle notre mère ; c'est dans ses bras que je dois mourir.

Roland alla à la porte et appela madame de Montrevel.

Sa chambre était ouverte ; elle attendait évidemment, et accourut.

– Qu'y a-t-il de nouveau ? s'informa-t-elle vivement.

– Rien, répondit Roland, sinon qu’Amélie demande à mourir dans vos bras.

Madame de Montrevel entra et alla tomber à genoux devant le lit de sa fille.

Elle, alors, comme si un bras invisible avait détaché les liens qui semblaient la retenir sur sa couche d'agonie, se souleva lentement, détachant les mains de dessus sa poitrine et laissant glisser une de ses mains dans celle de sa mère :

– Ma mère, dit-elle, vous m'avez donné la vie, vous me l’avez ôtée, soyez bénie ; c'était ce que vous pouviez faire de plus maternel pour moi, puisqu'il n'y avait plus pour votre fille de bonheur possible en ce monde.

Puis, comme Roland était allé s'agenouiller de l’autre côté du lit ; laissant, comme elle avait fait pour sa mère, tomber sa seconde main dans la sienne :

– Nous nous sommes pardonnés tous deux, frère, dit-elle.

– 948 –

– Oui, pauvre Amélie, répondit Roland, et, je l’espère, du plus profond de notre cœur.

– Je n'ai plus qu'une dernière recommandation à te faire.

– Laquelle ?

– N'oublie pas que lord Tanlay a été mon meilleur ami.

– Sois tranquille, dit Roland, la vie de lord Tanlay m'est sa-crée.

Amélie respira.

Puis, d'une voix dans laquelle il était impossible de reconnaître une autre altération qu'une faiblesse croissante :

– Adieu, Roland ! dit-elle, adieu, ma mère ! vous embrasse-rez Édouard pour moi.

Puis, avec un cri sorti du cœur et dans lequel il y avait plus de joie que de tristesse :

– Me voilà, Charles ; dit-elle, me voilà.

Et elle retomba sur son lit, retirant à elle, dans le mouvement qu'elle faisait, ses deux mains, qui allèrent se rejoindre sur sa poitrine.

– 949 –

Roland et madame de Montrevel se relevèrent et s'inclinè-

rent sur elle chacun de son côté.

Elle avait repris sa position première ; seulement, ses paupières s'étaient refermées, et le faible souffle qui sortait de sa poitrine s'était éteint.

Le martyre était consommé, Amélie était morte.

– 950 –

LV – L'INVULNÉRABLE

Amélie était morte dans la nuit du lundi au mardi, c'est-à-

dire du 2 au 3 juin 1800.

Dans la soirée du jeudi, c'est-à-dire du 5, il y avait foule au grand Opéra, où l'on donnait la seconde représentation d' Ossian, ou les Bardes.

On savait l'admiration profonde que le premier consul pro-fessait pour les chants recueillis par Mac Pherson, et par flatte-rie autant que par choix littéraire, l’Académie nationale de musique avait commandé un opéra qui, malgré les diligences faites, était arrivé un mois environ après que le général Bonaparte avait quitté Paris pour aller rejoindre l'armée de réserve.

Au balcon de gauche, un amateur de musique se faisait remarquer par la profonde attention qu'il prêtait au spectacle, lorsque, dans l'intervalle du premier au second acte, l'ouvreuse, se glissant entre les deux rangs de fauteuils, s'approcha de lui et demanda à demi-voix :

– Pardon, monsieur, n'êtes-vous point lord Tanlay ?

– Oui, répondit l’amateur de musique.

– En ce cas, milord, un jeune homme qui aurait, dit-il, une communication de la plus haute importance à vous faire, vous prie d'être assez bon pour venir le joindre dans le corridor.

– 951 –

– Oh ! oh ! fit sir John ; un officier ?

– Il est en bourgeois, milord ; mais, en effet, sa tournure indique un militaire.

– Bon ! dit sir John, je sais ce que c'est.

Il se leva et suivit l'ouvreuse.

À l'entrée du corridor attendait Roland.

Lord Tanlay ne parut aucunement étonné de le voir ; seulement la figure sévère du jeune homme réprima en lui ce premier élan de l'amitié profonde, qui l'eût porté à se jeter au cou de celui qui le faisait demander.

– Me voici, monsieur, dit sir John.

Roland s'inclina.

– Je viens de votre hôtel, milord, dit Roland ; vous avez, à ce qu'il paraît, pris depuis quelque temps la précaution de dire au concierge où vous allez, afin que les personnes qui pourraient avoir affaire à vous sachent où vous rencontrer.

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