Alexandre Dumas - LES COMPAGNONS DE JÉHU

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Mais Morgan, tirant un de ses pistolets de sa ceinture et l’armant :

– Halte-là ! dit-il ; il est convenu que personne ne me touchera ; je mourrai seul ou nous mourrons trois ; c'est à choisir.

Le capitaine fit faire à son cheval un pas à reculons.

– Marchons, dit Morgan.

Et, en effet, il se remit en marche.

Arrivé au pied de la guillotine, Morgan tira le poignard de sa blessure et s'en frappa une seconde fois aussi profondément que la première.

Un cri de rage plutôt que de douleur lui échappa.

– Il faut, en vérité, que j'aie l'âme chevillée dans le corps, dit-il.

Puis, comme les aides voulaient l'aider à monter l'escalier au haut duquel l'attendait le bourreau :

– Oh ! dit-il, encore une fois, que l'on ne me touche pas !

– 937 –

Et il monta les six degrés sans chanceler.

Arrivé sur la plate-forme, il tira le poignard de sa blessure et s'en donna un troisième coup.

Alors un effroyable éclat de rire sortit de sa bouche, et jetant aux pieds du bourreau le poignard qu'il venait d'arracher de sa troisième blessure, aussi inutile que les deux premières :

– Par ma foi ! dit-il, j'en ai assez ; à ton tour, et tire-toi de là comme tu pourras.

Une minute après, la tête de l’intrépide jeune homme tombait sur l'échafaud, et, par un phénomène de cette implacable vitalité qui s'était révélée en lui, bondissait et roulait hors de l'appareil du supplice.

Allez à Bourg comme j'y ai été, et l'on vous dira qu'en bondissant, cette tête avait prononcé le nom d'Amélie.

Les morts furent exécutés après le vivant ; de sorte que les spectateurs, au lieu de perdre quelque chose aux événements que nous venons de raconter, eurent double spectacle.

– 938 –

LIV – LA CONFESSION

Trois jours après les événements dont on vient de lire le ré-

cit, vers les sept heures du soir, une voiture couverte de poussière et attelée de deux chevaux de poste blancs d'écume, s'arrê-

tait à la grille du château des Noires-Fontaines.

Au grand étonnement de celui qui paraissait si pressé d'arriver, la grille était toute grande ouverte, des pauvres encom-braient la cour, et le perron était couvert d'hommes et de femmes agenouillés.

Puis, le sens de l'ouïe s'éveillant au fur et à mesure que l'étonnement donnait plus d'acuité à celui de la vue, le voyageur crut entendre le tintement d'une sonnette.

Il ouvrit vivement la portière, sauta à bas de la chaise, traversa la cour d'un pas rapide, monta le perron et vit l'escalier qui menait au premier étage couvert de monde.

Il franchit cet escalier comme il avait franchi le perron, et entendit un murmure religieux qui lui parut venir de la chambre d'Amélie.

Il s'avança vers cette chambre ; elle était ouverte.

Au chevet étaient agenouillés madame de Montrevel et le petit Édouard, un peu plus loin Charlotte, Michel et son fils.

– 939 –

Le curé de Sainte-Claire administrait les derniers sacre-ments à Amélie ; cette scène lugubre n'était éclairée que par la lueur des cierges.

On avait reconnu Roland dans le voyageur dont la voiture venait de s'arrêter devant la grille ; on s'écarta sur son passage, il entra la tête découverte, et alla s'agenouiller près de sa mère.

La mourante, couchée sur le dos, les mains jointes, la tête soulevée par son oreiller, les yeux fixés au ciel dans une espèce d'extase, ne parut point s'apercevoir de l'arrivée de Roland.

On eût dit que le corps était encore de ce monde, mais que l'âme était déjà flottante entre la terre et le ciel.

La main de madame de Montrevel chercha celle de Roland, et la pauvre mère, l'ayant trouvée, laissa tomber en sanglotant sa tête sur l'épaule de son fils.

Ces sanglots maternels ne furent sans doute pas plus entendus d'Amélie que la présence de Roland n'en avait été remarquée ; car la jeune fille garda l'immobilité la plus complète. Seulement, lorsque le viatique lui eut été administré, lorsque la béatitude éternelle lui eut été promise par la bouche consolatrice du prêtre, ses lèvres de marbre parurent s'animer, et elle murmura, d'une voix faible, mais intelligible :

– Ainsi soit-il.

Alors, la sonnette tinta de nouveau ; l'enfant de chœur qui la portait sortit le premier, puis les deux clercs qui portaient les cierges, puis celui qui portait la croix, puis enfin le prêtre, qui portait Dieu.

– 940 –

Tous les étrangers suivirent le cortège ; les personnes de la maison et les membres de la famille restèrent seuls.

La maison, un instant auparavant pleine de bruit et de monde, resta silencieuse et presque déserte.

La mourante n'avait pas bougé : ses lèvres s'étaient refermées, ses mains étaient restées jointes, ses yeux levés au ciel.

Au bout de quelques minutes, Roland se pencha à l’oreille de madame de Montrevel, et lui dit à voix basse :

– Venez, ma mère, j'ai à vous parler.

Madame de Montrevel se leva ; elle poussa le petit Édouard vers le lit de sa sœur ; l’enfant se dressa sur la pointe des pieds, et baisa Amélie au front.

Puis madame de Montrevel vint après lui, s'inclina sur sa fille, et, tout en sanglotant, déposa un baiser à la même place.

Roland vint à son tour, le cœur brisé, mais les yeux secs ; il eût donné bien des choses pour verser les larmes qui noyaient son cœur.

Il embrassa Amélie comme avaient fait son frère et sa mère.

Amélie parut aussi insensible à ce baiser qu'elle l'avait été aux deux précédents.

– 941 –

L'enfant marchant le premier, madame de Montrevel et Roland, suivant Édouard, s'avancèrent donc vers la porte.

Au moment d'en franchir le seuil, tous trois s'arrêtèrent en tressaillant.

Ils avaient entendu le nom de Roland distinctement prononcé.

Roland se retourna.

Amélie une seconde fois prononça le nom de son frère.

– M'appelles-tu, Amélie ? demanda Roland.

– Oui, répondit la voix de la mourante.

– Seul, ou avec ma mère ?

– Seul.

Cette voix, sans accentuation, mais cependant parfaitement intelligible, avait quelque chose de glacé ; elle semblait un écho d'un autre monde.

– Allez, ma mère, dit Roland ; vous voyez que c'est à moi seul que veut parler Amélie.

– Oh ! mon Dieu ! murmura madame de Montrevel, resterait-il un dernier espoir ?

– 942 –

Si bas que ces mots eussent été prononcés, la mourante les entendit.

– Non, ma mère, dit-elle ; Dieu a permis que je revisse mon frère ; mais, cette nuit, je serai près de Dieu.

Madame de Montrevel poussa un gémissement profond.

– Roland ! Roland ! fit-elle, ne dirait-on point qu'elle y est déjà ?

Roland lui fit signe de le laisser seul ; madame de Montrevel s'éloigna avec le petit Édouard.

Roland rentra, referma la porte, et, avec une indicible émotion, revint au chevet du lit d'Amélie.

Tout le corps était déjà en proie à ce qu'on appelle la roideur cadavérique, le souffle eût à peine terni une glace, tant il était faible ; les yeux seuls, démesurément ouverts, étaient fixes et brillants, comme si tout ce qui restait d'existence dans ce corps condamné avant l'âge s'était concentré en eux.

Roland avait entendu parler de cet état étrange que l'on nomme l’extase, et qui n'est rien autre chose que la catalepsie.

Il comprit qu'Amélie était en proie à cette mort anticipée.

– Me voilà, ma sœur, dit-il ; que me veux-tu ?

– Je savais que tu allais arriver, répondit la jeune fille toujours immobile, et j'attendais.

– 943 –

– Comment savais-tu que j'allais arriver ? demanda Roland.

– Je te voyais venir.

Roland frissonna.

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