Alexandre Dumas - LES COMPAGNONS DE JÉHU

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Lord Tanlay répondit en réglant sa montre sur celle de son témoin et en lui remettant la boîte de pistolets.

– Viendrai-je vous prendre, milord ? demanda le jeune homme.

Sir John sourit avec mélancolie.

– Inutile, dit-il ; vous êtes l'ami de M. de Montrevel, la route vous sera plus agréable avec lui qu'avec moi, allez donc avec lui ; j'irai à cheval avec mon domestique, et vous me trouverez au rendez-vous.

– 958 –

Le jeune officier rapporta cette réponse à Roland.

– Que vous avais-je dit ? fit celui-ci.

Il était midi ; on avait sept heures devant soi ; Roland donna à ses deux amis congé d'aller à leurs plaisirs ou à leurs affaires.

À six heures et demie précises, ils devaient être à la porte de Roland avec trois chevaux et deux domestiques.

Il importait, pour ne point être dérangé, de donner à tous les apprêts du duel les apparences d'une promenade.

À six heures et demie sonnantes, le garçon de l'hôtel prévenait Roland qu'il était attendu à la porte de la rue.

C'étaient les deux témoins et les deux domestiques ; un de ces derniers tenait en bride un cheval de main.

Roland fit un signe affectueux aux deux officiers et sauta en selle.

Puis, par les boulevards, on gagna la place Louis XV et les Champs-Élysées.

Pendant la route, cet étrange phénomène qui avait tant étonné sir John lors du duel de Roland avec M. de Barjols se reproduisit.

Roland fut d'une gaieté que l'on eût pu croire exagérée, si, évidemment, elle n'eût été si franche.

– 959 –

Les deux jeunes gens qui se connaissaient en courage, restaient étourdis devant une pareille insouciance. Ils l’eussent comprise dans un duel ordinaire, où le sang-froid et l'adresse donnent l’espoir, à l'homme qui les possède, de l'emporter sur son adversaire ; mais, dans un combat comme celui au-devant duquel on allait, il n'y avait ni adresse ni sang-froid qui pussent sauver les combattants, sinon de la mort, du moins de quelque effroyable blessure.

En outre, Roland poussait son cheval en homme qui a hâte d'arriver, de sorte que, cinq minutes avant l'heure fixée, il était à l’une des extrémités de l’allée de la Muette.

Un homme se promenait dans cette allée.

Roland reconnut sir John.

Les deux jeunes gens examinèrent d'un même mouvement la physionomie de Roland à la vue de son adversaire.

À leur grand étonnement, la seule expression qui se manifesta sur le visage du jeune homme fut celle d'une bienveillance presque tendre.

Un temps de galop suffit pour que les quatre principaux acteurs de la scène qui allait se passer se joignissent et se saluas-sent.

Sir John était parfaitement calme, mais son visage avait une teinte profonde de mélancolie.

– 960 –

Il était évident que cette rencontre lui était aussi douloureuse qu'elle paraissait agréable à Roland.

On mit pied à terre ; un des deux témoins prit la boîte aux pistolets des mains d'un des domestiques, auxquels il ordonna de continuer de suivre l'allée comme s'ils promenaient les chevaux de leurs maîtres. Ils ne devaient se rapprocher qu'au bruit des coups de pistolet. Le groom de sir John devait se joindre à eux et faire ainsi qu'eux.

Les deux adversaires et les deux témoins entrèrent dans le bois, s'enfonçant au plus épais du taillis, pour trouver une place convenable.

Au reste, comme l'avait prévu Roland, le bois était désert ; l'heure du dîner avait ramené chez eux les promeneurs.

On trouva une espèce de clairière qui semblait faite exprès pour la circonstance.

Les témoins regardèrent Roland et sir John.

Ceux-ci firent de la tête un signe d'assentiment.

– Rien n'est changé ? demanda un des témoins s'adressant à lord Tanlay.

– Demandez à M. de Montrevel, dit lord Tanlay ; je suis ici sous son entière dépendance.

– Rien, fit Roland.

– 961 –

On tira les pistolets de la boîte, et on commença à les charger.

Sir John se tenait à l'écart, fouillant les hautes herbes du bout de sa cravache.

Roland le regarda, sembla hésiter un instant ; puis, prenant sa résolution, marcha à lui. Sir John releva la tête et attendit avec une espérance visible.

– Milord, lui dit Roland, je puis avoir à me plaindre de vous sous certains rapports, mais je ne vous en crois pas moins homme de parole.

– Et vous avez raison, monsieur, répondit sir John.

– Êtes-vous homme, si vous me survivez, à me tenir ici la promesse que vous m'aviez faite à Avignon ?

– Il n'y a pas de probabilité que je vous survive, monsieur, répondit lord Tanlay ; mais vous pouvez disposer de moi tant qu'il me restera un souffle de vie.

– Il s'agit des dernières dispositions à prendre à l'endroit de mon corps.

– Seraient-elles les mêmes ici qu'à Avignon ?

– Elles seraient les mêmes, milord.

– Bien… Vous pouvez être parfaitement tranquille.

– 962 –

Roland salua sir John et revint à ses deux amis.

– Avez-vous, en cas de malheur, quelque recommandation particulière à nous faire ? demanda l'un d'eux.

– Une seule.

– Faites.

– Vous ne vous opposerez en rien à ce que milord Tanlay décidera de mon corps et de mes funérailles. Au reste, voici dans ma main gauche un billet qui lui est destiné au cas où je serais tué sans avoir le temps de prononcer quelques paroles ; vous ouvririez ma main et lui remettriez le billet.

– Est-ce tout ?

– C'est tout.

– Les pistolets sont chargés.

– Eh bien, prévenez-en lord Tanlay.

Un des jeunes gens se détacha et marcha vers sir John.

L'autre mesura cinq pas.

Roland vit que la distance était plus grande qu'il ne croyait.

– Pardon, fit-il, j'ai dit trois pas.

– 963 –

– Cinq, répondit l'officier qui mesurait la distance.

– Du tout, cher ami, vous êtes dans l’erreur.

Il se retourna vers sir John et son témoin en les interro-geant du regard.

– Trois pas vont très bien, répondit sir John en s'inclinant.

Il n'y avait rien à dire puisque les deux adversaires étaient du même avis.

– On réduisit les cinq pas à trois.

Puis on coucha à terre deux sabres pour servir de limite.

Sir John et Roland s'approchèrent chacun de son côté, jusqu'à ce qu'ils eussent la pointe de leur botte sur la lame du sabre.

Alors, on leur mit à chacun un pistolet tout chargé dans la main.

Ils se saluèrent pour dire qu'ils étaient prêts.

Les témoins s'éloignèrent ; ils devaient frapper trois coups dans les mains.

Au premier coup, les adversaires armaient leurs pistolets ; au second, ils ajustaient ; au troisième, ils lâchaient le coup.

– 964 –

Les trois battements de mains retentirent à une distance égale au milieu du plus profond silence ; on eût dit que le vent lui-même se taisait, que les feuilles elles-mêmes étaient muettes.

Les adversaires étaient calmes ; mais une angoisse visible se peignait sur le visage des deux témoins.

Au troisième coup, les deux détonations retentirent avec une telle simultanéité, qu'elles n'en firent qu'une.

Mais, au grand étonnement des témoins, les deux combattants restèrent debout.

Au moment de tirer, Roland avait détourné son pistolet en l'abaissant vers la terre.

Lord Tanlay avait levé le sien et coupé une branche derrière Roland, à trois pieds au-dessus de sa tête.

Chacun des combattants était évidemment étonné d'une chose : c'était d'être encore vivant, ayant épargné son adversaire.

Roland fut le premier qui reprit la parole :

– Milord ! s'écria-t-il, ma sœur me l'avait bien dit que vous étiez l'homme le plus généreux de la terre.

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