Alexandre Dumas - LES COMPAGNONS DE JÉHU

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– 971 –

Seulement, au lieu de battre en retraite, l'ennemi attaquait.

En effet, le 13, dans la journée, le général Mélas, général en chef de l'armée autrichienne, avait achevé de réunir les troupes des généraux Haddick, Kaim et Ott, avait passé le Tanaro, et était venu camper en avant d'Alexandrie avec trente-six mille hommes d'infanterie, sept mille de cavalerie et une artillerie nombreuse, bien servie et bien attelée.

À quatre heures du matin, la fusillade s'engageait sur la droite, et le général Victor assignait à chacun sa ligne de bataille.

À cinq heures, Bonaparte fut réveillé par le bruit du canon.

Au moment où il s'habillait à la hâte, un aide de camp de Victor accourut lui annoncer que l'ennemi avait passé la Bormida et que l'on se battait sur toute la ligne.

Le premier consul se fit amener son cheval, sauta dessus, s'élança au galop vers l'endroit où la bataille était engagée.

Du sommet d'un monticule, il vit la position des deux ar-mées.

L'ennemi était formé sur trois colonnes ; celle de gauche, composée de toute la cavalerie et de l'infanterie légère, se dirigeait vers Castel-Ceriolo par le chemin de Salo, en même temps que les colonnes du centre et de la droite, appuyées l'une à l'autre, et comprenant les corps d'infanterie des généraux Haddick, Kaim et O'Reilly et la réserve des grenadiers aux ordres du gé-

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néral Ott, s'avançaient par la route de Tortone en remontant la Bormida.

À leurs premiers pas au-delà de la rivière, ces deux derniè-

res colonnes étaient venues se heurter aux troupes du général Gardanne, postées, comme nous l'avons dit, à la ferme et sur le ravin de Petra-Bona ; c'était le bruit de l'artillerie marchant devant elles qui attirait Bonaparte sur le champ de bataille.

Il arriva juste au moment où la division Gardanne, écrasée par le feu de cette artillerie, commençait à se replier, et où le général Victor faisait avancer à son secours la division Chamberlhac.

Soutenues par ce mouvement, les troupes de Gardanne opé-

raient leur retraite en bon ordre et couvraient le village de Marengo.

La situation était grave ; toutes les combinaisons du général en chef étaient renversées. Au lieu d'attaquer, selon son habitude, avec des forces savamment massées, il se voyait attaqué lui-même avant d'avoir pu concentrer ses troupes.

Profitant du terrain qui s'élargissait devant eux, les Autrichiens cessaient de marcher en colonnes et se déployaient en lignes parallèles à celles des généraux Gardanne et Chamberlhac ; seulement, ils étaient deux contre un.

La première des lignes ennemies était commandée par le général Haddick ; la seconde, par le général Mélas ; la troisième, par le général Ott.

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À une très petite distance en avant de la Bormida, il existe un ruisseau appelé le Fontanone ; ce ruisseau coule dans un ravin profond, qui forme un demi-cercle autour du village de Marengo et le défend.

Le général Victor avait déjà vu le parti que l'on pouvait tirer de ce retranchement naturel, et s'en était servi pour rallier les divisions Gardanne et Chamberlhac.

Bonaparte approuvant les dispositions de Victor, lui envoya l'ordre de défendre Marengo jusqu'à la dernière extrémité : il lui fallait à lui le temps de reconnaître son jeu sur ce grand échiquier enfermé entre la Bormida, le Fontanone et Marengo.

La première mesure à prendre était de rappeler le corps de Desaix, en marche, comme nous l'avons dit, pour couper la route de Gènes.

Bonaparte expédia deux ou trois aides de camp en leur or-donnant de ne s'arrêter que lorsqu'ils auraient rejoint ce corps.

Puis il attendit, comprenant qu'il n'y avait rien à faire qu'à battre en retraite le plus régulièrement possible, jusqu'au moment où une masse compacte lui permettrait non seulement d'arrêter le mouvement rétrograde, mais encore de marcher en avant.

Seulement, l'attente était terrible.

Au bout d'un instant, l'action s'était réengagée sur toute la ligne. Les Autrichiens étaient parvenus au bord du Fontanone, dont les Français tenaient l'autre rive ; on se fusillait de chaque

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côté du ravin ; on s'envoyait et se renvoyait la mitraille à portée de pistolet.

Protégé par une artillerie terrible, l'ennemi, supérieur en nombre, n'a qu'à s'étendre pour nous déborder.

Le général Rivaud, de la division Gardanne, le voit qui s'ap-prête à opérer ce mouvement.

Il se porte hors du village de Marengo, place un bataillon en rase campagne, lui ordonne de se faire tuer sans reculer d'un pas ; puis, tandis que ce bataillon sert de point de mire à l'artillerie ennemie, il forme sa cavalerie en colonne, tourne le bataillon, tombe sur trois mille Autrichiens qui s'avancent au pas de charge, les repousse, les met en désordre, et tout blessé qu'il est, par un biscaïen, les force à aller se reformer derrière leur ligne.

Après quoi, il vient se replacer à la droite du bataillon qui n'a pas bougé d'un pas.

Mais, pendant ce temps, la division Gardanne, qui depuis le matin lutte contre l'ennemi, est rejetée dans Marengo, où la suit la première ligne des Autrichiens, dont la première ligne force bientôt la division Chamberlhac à se replier en arrière du village.

Là, un aide de camp du général en chef ordonne aux deux divisions de se rallier, et coûte que coûte, de reprendre Marengo.

Le général Victor les reforme, se met à leur tête, pénètre dans les rues que les Autrichiens n'ont pas eu le temps de barri-

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cader, reprend le village, le reperd, le reprend encore ; puis, enfin, écrasé par le nombre, le reperd une dernière fois.

Il est vrai qu'il est onze heures du matin, et qu'à cette heure, Desaix, rejoint par les aides de camp de Bonaparte, doit marcher au canon.

Cependant, les deux divisions de Lannes sont arrivées au secours des divisions engagées ; ce renfort aide Gardanne, et Chamberlhac à reformer leurs lignes parallèlement à l'ennemi, qui débouche à la fois par Marengo et par la droite et la gauche du village.

Les Autrichiens vont nous déborder.

Lannes, formant son centre des divisions ralliées de Victor, s'étend avec ses deux divisions moins fatiguées, afin de les opposer aux deux ailes autrichiennes ; les deux corps, l'un exalté par un commencement de victoire, l'autre tout frais de son repos, se heurtent avec rage, et le combat, un instant interrompu par la double manœuvre de l'armée, recommence sur toute la ligne.

Après une lutte d'une heure, pied à pied, baïonnette à baïonnette, le corps d'armée du général Kaim plie et recule ; le général Champeaux, à la tête du 1er et du 8e régiments de dragons, charge sur lui et augmente son désordre. Le général Watrin, avec le 6e léger, les 22e et 44e de ligne, se met à leur poursuite et les rejette à près de mille toises derrière le ruisseau.

Mais le mouvement qu'il vient de faire l'a séparé de son corps d'armée ; les divisions du centre vont se trouver compromises par la victoire de l'aile droite, et les généraux Champeaux et Watrin sont obligés de revenir prendre le poste qu'ils ont laissé à découvert.

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En ce moment, Kellerman faisait à l'aile gauche ce que Watrin et Champeaux venaient de faire à l'aile droite. Deux charges de cavalerie ont percé l'ennemi à jour ; mais, derrière la première ligne, il en a trouvé une seconde, et, n'osant s'engager plus avant à cause de la supériorité du nombre, il a perdu le fruit de sa victoire momentanée.

Il est midi.

La ligne française, qui ondulait comme un serpent de flamme sur une longueur de près d'une lieue, est brisée vers son centre. Ce centre, en reculant, abandonnait les ailes : les ailes ont donc été forcées de suivre le mouvement rétrograde. Kellermann à gauche, Watrin à droite, ont donné à leurs hommes l'ordre de reculer.

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