Alexandre Dumas - LES COMPAGNONS DE JÉHU

Здесь есть возможность читать онлайн «Alexandre Dumas - LES COMPAGNONS DE JÉHU» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Старинная литература, на английском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

LES COMPAGNONS DE JÉHU: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «LES COMPAGNONS DE JÉHU»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

LES COMPAGNONS DE JÉHU — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «LES COMPAGNONS DE JÉHU», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

– Allons, dit-elle, il est temps.

Les deux jeunes filles sortirent ; Michel ne fit point attention à Amélie qu'il prit pour une amie de Charlotte qui était venue voir celle-ci et que celle-ci allait reconduire.

Dix heures sonnaient, comme les jeunes filles passaient devant l'église de Brou.

Il était dix heures un quart à peu près lorsque Charlotte frappa à la porte de la prison.

Le père Courtois vint ouvrir.

Nous avons dit quelles étaient les opinions politiques du digne geôlier.

Le père Courtois était royaliste.

Il avait donc été pris d'une profonde sympathie pour les quatre condamnés ; il espérait, comme tout le monde, que madame de Montrevel, dont on connaissait le désespoir, obtien-drait leur grâce du premier consul, et, autant qu'il avait pu le

– 918 –

faire sans manquer à ses devoirs, il avait adouci la captivité de ses prisonniers en écartant d'eux toute rigueur inutile.

Il est vrai que, d'un autre côté, malgré cette sympathie, il avait refusé soixante mille francs en or – somme qui, à cette époque, valait le triple de ce qu'elle vaut aujourd'hui – pour les sauver.

Mais, nous l'avons vu, mis dans la confidence par sa fille Charlotte, il avait autorisé Amélie, déguisée en Bressane, à assister au jugement.

On se rappelle les soins et les égards que le digne homme avait eus pour Amélie, lorsque elle-même avait été prisonnière avec madame de Montrevel.

Cette fois encore, et comme il ignorait le rejet du pourvoi, il se laissa facilement attendrir.

Charlotte lui dit que sa jeune maîtresse allait dans la nuit même partir pour Paris, afin de hâter la grâce, et qu'avant de partir elle venait prendre congé du baron de Sainte-Hermine et lui demander ses instructions pour agir.

Il y avait cinq portes à forcer pour gagner celle de la rue : un corps de garde dans la cour, une sentinelle intérieure et une ex-térieure ; par conséquent, le père Courtois n'avait point à craindre que les prisonniers s'évadassent.

Il permit donc qu'Amélie vît Morgan.

Qu'on nous excuse de dire tantôt Morgan, tantôt Charles, tantôt le baron de Sainte-Hermine ; nos lecteurs savent bien

– 919 –

que, par cette triple appellation, nous désignons le même homme.

Le père Courtois prit une lumière et marcha devant Amélie.

La jeune fille, comme si, sortant de la prison, elle devait partir par la malle-poste, tenait à la main un sac de nuit.

Charlotte suivait sa maîtresse.

– Vous reconnaîtrez le cachot, mademoiselle de Montrevel ; c'est celui où vous avez été enfermée avec madame votre mère.

Le chef de ces malheureux jeunes gens, le baron Charles de Sainte-Hermine, m'a demandé comme une faveur la cage n° 4.

Vous savez que c'est le nom que nous donnons à nos cellules. Je n'ai pas cru devoir lui refuser cette consolation, sachant que le pauvre garçon vous aimait. Oh ! soyez tranquille, mademoiselle Amélie : ce secret ne sortira jamais de ma bouche. Puis il m'a fait des questions, m'a demandé où était le lit de votre mère, où était le vôtre ; je le lui ai dit. Alors, il a désiré que sa couchette fût placée juste au même endroit où la vôtre se trouvait ; ce n'était pas difficile : non seulement elle était au même endroit, mais encore c'était la même : De sorte que, depuis le jour de son entrée dans votre prison, le pauvre jeune homme est resté presque constamment couché.

Amélie poussa un soupir qui ressemblait à un gémissement ; elle sentit, chose qu'elle n'avait pas éprouvée depuis longtemps, une larme prête à mouiller sa paupière.

Elle était donc aimée comme elle aimait, et c'était une bouche étrangère et désintéressée qui lui en donnait la preuve.

– 920 –

Au moment d'une séparation éternelle, cette conviction était le plus beau diamant qu'elle pût trouver dans l'écrin de la douleur.

Les portes s'ouvrirent les unes après les autres devant le père Courtois.

Arrivée à la dernière, Amélie mit la main sur l'épaule du geôlier.

Il lui semblait entendre quelque chose comme un chant.

Elle écouta avec plus d'attention : une voix disait des vers.

Mais cette voix n'était point celle de Morgan ; cette voix lui était inconnue.

C'était à la fois quelque chose de triste comme une élégie, de religieux comme un psaume.

La voix disait :

J'ai révélé mon cœur au Dieu de l'innocence ;

Il a vu mes pleurs pénitents ;

Il guérit mes remords, il m'arme de constance : Les malheureux sont ses enfants,

Mes ennemis, riant, ont dit dans leur colère ;

« Qu'il meure, et sa gloire avec lui ! »

Mais à mon cœur calmé le Seigneur dit en père :

« Leur haine sera ton appui. »

– 921 –

À tes plus chers amis ils ont prêté leur rage ; Tout trompe ta simplicité :

Celui que tu nourris court vendre ton image,

Noir de sa méchanceté.

Mais Dieu t'entend gémir ; Dieu, vers qui te ramène Un vrai remords né de douleurs ;

Dieu qui pardonne enfin à la nature humaine

D'être faible dans les malheurs.

J'éveillerai pour toi la pitié, la justice

De l'incorruptible avenir :

Eux-mêmes épureront, par leur long artifice,

Ton honneur qu'ils pensent ternir.

Soyez béni, mon Dieu, vous qui daignez me rendre L'innocence et son noble orgueil ;

Vous qui, pour protéger le repos de ma cendre, Veillerez près de mon cercueil !

Au banquet de la vie, infortuné convive,

J'apparus un jour, et je meurs ;

Je meurs, et sur ma tombe, où lentement j'arrive, Nul ne viendra verser des pleurs.

Salut, champs que j'aimais, et vous, douce verdure, Et vous, riant exil des bois !

Ciel, pavillon de l'homme, admirable nature,

Salut pour la dernière fois !

– 922 –

Ah ! puissent voir longtemps votre beauté sacrée Tant d'amis sourds à mes adieux !

Qu'ils meurent pleins de jour ! que leur mort soit pleurée Qu'un ami leur ferme les yeux !

La voix se tut ; sans doute, la dernière strophe était dite.

Amélie, qui n'avait pas voulu interrompre la méditation su-prême des condamnés et qui avait reconnu la belle ode de Gil-bert, écrite par lui sur le grabat d'un hôpital, la veille de sa mort, fit signe au geôlier qu'il pouvait ouvrir.

Le père Courtois qui, tout geôlier qu'il était, semblait partager l'émotion de la jeune fille, fit le plus doucement possible qu'il put tourner la clef dans la serrure : la porte s'ouvrit.

Amélie embrassa d'un coup d'œil l'ensemble du cachot et des personnages qui l'habitaient.

Valensolle, debout, appuyé à la muraille, tenait encore à la main le livre où il venait de lire les vers qu'Amélie avait entendus ; Jahiat était assis près d'une table, la tête appuyée sur sa main ; Ribier était assis sur la table même ; près de lui, au fond, Sainte-Hermine, les yeux fermés, et comme s'il eût été plongé dans le plus profond sommeil, était couché sur le lit.

À la vue de la jeune fille qu'ils reconnurent pour Amélie, Jahiat et Ribier se levèrent.

Morgan resta immobile ; il n'avait rien entendu.

– 923 –

Amélie alla droit à lui, et comme si le sentiment qu'elle éprouvait pour son amant était sanctifié par l'approche de la mort, sans s'inquiéter de la présence de ses trois amis, elle s'approcha de Morgan, et, tout en appuyant ses lèvres sur les lèvres du prisonnier, elle murmura :

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «LES COMPAGNONS DE JÉHU»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «LES COMPAGNONS DE JÉHU» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «LES COMPAGNONS DE JÉHU»

Обсуждение, отзывы о книге «LES COMPAGNONS DE JÉHU» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x