Alexandre Dumas - LES COMPAGNONS DE JÉHU

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Le même jour, à dix heures du soir, le jury déclara les accusés coupables, et la cour prononça la peine de mort.

Trois jours après, à force de prières, les avocats obtinrent que les accusés se pourvussent en cassation.

Mais ils ne purent obtenir qu'ils se pourvussent en grâce.

– 911 –

LIII – OU AMÉLIE TIENT SA PAROLE

Le verdict rendu par le jury de la ville de Bourg avait produit un effet terrible, non seulement dans l'audience, mais encore dans toute la ville.

Il y avait parmi les quatre accusés un tel accord de fraternité chevaleresque, une telle élégance de manières, une telle conviction dans la foi qu'ils professaient, que leurs ennemis eux-mêmes admiraient cet étrange dévouement qui avait fait des voleurs de grand chemin de gentilshommes de naissance et de nom.

Madame de Montrevel, désespérée de la part qu'elle venait de prendre au procès et du rôle qu'elle avait bien involontairement joué dans ce drame au dénouement mortel, n'avait vu qu'un moyen de réparer le mal qu'elle avait fait : c'était de repartir à l'instant même pour Paris, de se jeter aux pieds du premier consul et de lui demander la grâce des quatre condamnés.

Elle ne prit pas même le temps d'aller embrasser Amélie au château des Noires-Fontaines ; elle savait que le départ de Bonaparte était fixé aux premiers jours de mai, et l'on était au 6.

Lorsqu'elle avait quitté Paris, tous les apprêts du départ étaient faits.

Elle écrivit un mot à sa fille, lui expliqua par quelle fatale suggestion elle venait, en essayant de sauver un des quatre accusés, de les faire condamner tous les quatre.

– 912 –

Puis, comme si elle eût eu honte d'avoir manqué à la promesse qu'elle avait faite à Amélie, et surtout qu'elle s'était faite à elle-même, elle envoya chercher des chevaux frais à la poste, remonta en voiture et repartit pour Paris.

Elle y arriva le 8 mai au matin.

Bonaparte en était parti le 6 au soir.

Il avait dit, en partant, qu'il n'allait qu'à Dijon, peut-être à Genève, mais qu'en tout cas il ne serait pas plus de trois semaines absent.

Le pourvoi des condamnés, fût-il rejeté, devait prendre au moins cinq ou six semaines.

Tout espoir n'était donc pas perdu.

Mais il le fut, lorsqu'on apprit que la revue de Dijon n'était qu'un prétexte, que le voyage à Genève n'avait jamais été sé-

rieux, et que Bonaparte, au lieu d'aller en Suisse, allait en Italie.

Alors, madame de Montrevel, ne voulant pas s'adresser à son fils, quand elle savait le serment qu'il avait fait au moment où lord Tanlay avait été assassiné, et la part qu'il avait prise à l'arrestation des compagnons de Jéhu ; alors, disons-nous, madame de Montrevel s'adressa à Joséphine : Joséphine promit d'écrire à Bonaparte.

Le même soir, elle tint parole.

– 913 –

Mais le procès avait fait grand bruit ; il n'en était point de ces accusés-là comme d'accusés ordinaires, la justice fit diligence, et, le trente-cinquième jour après le jugement, le pourvoi en cassation fut rejeté.

Le rejet fut expédié immédiatement à Bourg, avec ordre d'exécuter les condamnés dans les vingt-quatre heures.

Mais quelque diligence qu'eût faite le ministère de la justice, l'autorité judiciaire ne fut point prévenue la première.

Tandis que les prisonniers se promenaient dans la cour in-térieure, une pierre passa par-dessus les murs et vint tomber à leurs pieds.

Une lettre était attachée à cette pierre.

Morgan, qui avait, à l'endroit de ses compagnons, conservé, même en prison, la supériorité d'un chef, ramassa la pierre, ouvrit la lettre et la lut.

Puis, se retournant vers ses compagnons :

– Messieurs, dit-il, notre pourvoi est rejeté, comme nous devions nous y attendre, et, selon toute probabilité, la cérémonie aura lieu demain.

Valensolle et Ribier, qui jouaient au petit palet avec des écus de six livres et des louis, avaient quitté leur jeu pour écouter la nouvelle.

– 914 –

La nouvelle entendue, ils reprirent leur partie sans faire de réflexion.

Jahiat, qui lisait la Nouvelle Héloïse, reprit sa lecture en disant :

– Je crois que je n'aurai pas le temps de finir le chef-d'œuvre de M. Jean-Jacques Rousseau ; mais, sur l'honneur, je ne le regrette pas : c'est le livre le plus faux et le plus ennuyeux que j'aie lu de ma vie.

Sainte-Hermine passa la main sur son front en murmurant :

– Pauvre Amélie !

Puis, apercevant Charlotte, qui se tenait à la fenêtre de la geôle donnant dans la cour des prisonniers, il alla à elle :

– Dites à Amélie que c'est cette nuit qu'elle doit tenir la promesse qu'elle m'a faite.

La fille du geôlier referma la fenêtre et embrassa son père, en lui annonçant qu'il la reverrait selon toute probabilité dans la soirée.

Puis elle prit le chemin des Noires-Fontaines, chemin que depuis deux mois elle faisait tous les jours deux fois : une fois vers le milieu du jour pour aller à la prison, une fois le soir pour revenir au château.

Chaque soir, en rentrant, elle trouvait Amélie à la même place, c'est-à-dire assise à cette fenêtre qui, dans des jours plus

– 915 –

heureux, s'ouvrait pour donner passage à son bien-aimé Charles.

Depuis le jour de son évanouissement, à la suite du verdict du jury, Amélie n'avait pas versé une larme, et nous pourrions presque ajouter n'avait pas prononcé une parole.

Au lieu d'être le marbre de l'antiquité s'animant pour devenir femme, on eût pu croire que c'était l'être animé qui peu à peu se pétrifiait.

Chaque jour, il semblait qu'elle fût devenue un peu plus pâle, un peu plus glacée.

Charlotte la regardait avec étonnement : les esprits vulgaires, très impressionnables aux bruyantes démonstrations, c'est-

à-dire aux cris et aux pleurs, ne comprennent rien aux douleurs muettes.

Il semble que, pour eux, le mutisme, c'est l'indifférence.

Elle fut donc étonnée du calme avec lequel Amélie reçut le message qu'elle était chargée de transmettre.

Elle ne vit pas que son visage, plongé dans la demi-teinte du crépuscule, passait de la pâleur à la lividité ; elle ne sentit point l'étreinte mortelle qui, comme une tenaille de fer, lui broya le cœur ; elle ne comprit point, lorsqu'elle s'achemina vers la porte, qu'une roideur plus automatique encore que de coutume accompagnait ses mouvements.

Seulement, elle s'apprêta à la suivre.

– 916 –

Mais, arrivée à la porte, Amélie étendit la main :

– Attends-moi là, dit-elle.

Charlotte obéit.

Amélie referma la porte derrière elle et monta à la chambre de Roland.

La chambre de Roland était une véritable chambre de soldat et de chasseur, dont le principal ornement étaient des panoplies et des trophées.

Il y avait là des armes de toute espèce, indigènes et étrangè-

res, depuis les pistolets aux canons azurés de Versailles jusqu'aux pistolets à pommeau d'argent du Caire, depuis le couteau catalan jusqu'au cangiar turc.

Elle détacha des trophées quatre poignards aux lames tranchantes et aiguës ; elle enleva aux panoplies huit pistolets de différentes formes.

Elle prit des balles dans un sac, de la poudre dans une corne.

Puis elle descendit rejoindre Charlotte.

Dix minutes après, aidée de sa femme de chambre, elle avait revêtu son costume de Bressane.

On attendit la nuit ; la nuit vient tard au mois de juin.

– 917 –

Amélie resta debout, immobile, muette, appuyée à sa cheminée éteinte, regardant par la fenêtre ouverte le village de Ceyzeriat, qui disparaissait peu à peu dans les ombres crépusculaires.

Lorsque Amélie ne vit plus rien que les lumières s'allumant de place en place :

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