Alexandre Dumas - LES COMPAGNONS DE JÉHU

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Mais madame Bonaparte, en revoyant son amie, lui avait fait sa question accoutumée :

– Eh bien, quand marions-nous Amélie avec sir John ? Vous savez que ce mariage est un des désirs du premier consul !

Ce à quoi madame de Montrevel avait répondu :

– La chose dépend entièrement de lord Tanlay.

Cette réponse avait longuement fait réfléchir madame Bonaparte. Comment, après avoir paru d'abord si empressé, lord Tanlay était-il devenu si froid ?

Le temps seul pouvait expliquer un pareil mystère.

Le temps s'écoulait et le procès des prisonniers s'instruisait.

On les avait confrontés avec tous les voyageurs qui avaient signé les différents procès-verbaux que nous avons vus entre les

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mains du ministre de la police ; mais aucun des voyageurs n'avait pu les reconnaître, aucun ne les ayant vus à visage dé-

couvert.

Les voyageurs avaient, en outre, attesté qu'aucun objet leur appartenant, argent ou bijoux, ne leur avait été pris.

Jean Picot avait attesté qu'on lui avait rapporté les deux cents louis qui lui avaient été enlevés par mégarde.

L'instruction avait pris deux mois, et, au bout de ces deux mois, les accusés, dont nul n'avait pu constater l'identité, restaient sous le seul poids de leurs propres aveux : c'est-à-dire qu'affiliés à la révolte bretonne et vendéenne, ils faisaient simplement partie des bandes armées qui parcouraient le Jura sous les ordres de M. de Teyssonnet.

Les juges avaient, autant que possible, retardé l'ouverture des débats, espérant toujours que quelque témoin à charge se produirait ; leur espérance avait été trompée.

Personne, en réalité, n'avait souffert des faits imputés aux quatre jeunes gens, à l'exception du Trésor, dont le malheur n'intéressait personne.

Il fallait bien ouvrir les débats.

De leur côté, les accusés avaient mis le temps à profit.

On a vu qu'au moyen d'un habile échange de passeports, Morgan voyageait sous le nom de Ribier, Ribier sous celui de Sainte-Hermine, et ainsi des autres ; il en était résulté dans les

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témoignages des aubergistes une confusion que leurs livres étaient encore venus augmenter.

L'arrivée des voyageurs, consignée sur les registres une heure plus tôt ou une heure plus tard, appuyait des alibis irrécu-sables.

Il y avait conviction morale chez les juges ; seulement, cette conviction était impuissante devant les témoignages.

Puis, il faut le dire, d'un autre côté, il y avait pour les accusés sympathie complète dans le public.

Les débats s'ouvrirent.

La prison de Bourg est attenante au prétoire ; par les corridors intérieurs, on pouvait conduire les prisonniers à la salle d'audience.

Si grande que fût cette salle d'audience, elle fut encombrée le jour de l'ouverture des débats ; toute la ville de Bourg se pressait aux portes du tribunal, et l'on était venu de Mâcon, de Lons-le-Saulnier, de Besançon et de Nantua, tant les arrestations de diligences avaient fait de bruit, tant les exploits des compagnons de Jéhu étaient devenus populaires.

L'entrée des quatre accusés fut saluée d'un murmure qui n'avait rien de répulsif : on y démêlait en partie presque égale la curiosité et la sympathie.

Et leur présence était bien faite, il faut le dire, pour éveiller ces deux sentiments. Parfaitement beaux, mis à la dernière mode de l'époque, assurés sans impudence, souriants vis-à-vis

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de l'auditoire, courtois envers leurs juges, quoique railleurs parfois, leur meilleure défense était dans leur propre aspect.

Le plus âgé des quatre avait à peine trente ans.

Interrogés sur leurs noms, prénoms, âge et lieu de naissance, ils répondirent se nommer :

Charles de Sainte-Hermine, né à Tours, département d'Indre-et-Loire, âgé de vingt-quatre ans ;

Louis-André de Jahiat, né à Bagé-le-Château, département de l'Ain, âgé de vingt-neuf ans ;

Raoul-Frédéric-Auguste de Valensolle, né à Sainte-

Colombe, département du Rhône, âgé de vingt-sept ans ; Pierre-Hector de Ribier, né à Bollène, département de Vaucluse, âgé de vingt-six ans.

Interrogés sur leur condition et leur état, tous quatre déclarèrent être gentilshommes et royalistes.

Ces quatre beaux jeunes gens qui se défendaient contre la guillotine, mais non contre la fusillade, qui demandaient la mort, qui déclaraient l'avoir méritée, mais qui voulaient la mort des soldats, formaient un groupe admirable de jeunesse, de courage et de générosité.

Aussi les juges comprenaient que, sous la simple accusation de rébellion à main armée, la Vendée étant soumise, la Bretagne pacifiée, ils seraient acquittés.

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Et ce n'était point cela que voulait le ministre de la police ; la mort prononcée par un conseil de guerre ne lui suffisait même pas, il lui fallait la mort déshonorante, la mort des mal-faiteurs, la mort des infâmes.

Les débats étaient ouverts depuis trois jours et n'avaient pas fait un seul pas dans le sens du ministère public. Charlotte, qui par la prison pouvait pénétrer la première dans la salle d'audience, assistait chaque jour aux débats, et chaque soir venait rapporter à Amélie une parole d'espérance.

Le quatrième jour, Amélie n'y put tenir ; elle avait fait faire un costume exactement pareil à celui de Charlotte ; seulement, la dentelle noire qui enveloppait le chapeau était plus longue et plus épaisse qu'aux chapeaux ordinaires.

Il formait un voile et empêchait que l'on ne pût voir le visage.

Charlotte présenta Amélie à son père, comme une de ses jeunes amies curieuse d'assister aux débats ; le bonhomme Courtois ne reconnut point mademoiselle de Montrevel, et, pour qu'elles vissent bien les accusés, il les plaça dans le corridor où ceux-ci devaient passer et qui conduisait de la chambre du concierge du présidial à la salle d'audience.

Le corridor était si étroit au moment où l’on passait de la chambre du concierge à l’endroit que l'on désignait sous le nom de bûcher, que, des quatre gendarmes qui accompagnaient les prisonniers, deux passaient d'abord, puis venaient les prisonniers un à un, puis les deux derniers gendarmes.

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Ce fut dans le rentrant de la porte du bûcher que se rangè-

rent Charlotte et Amélie.

Lorsqu'elle entendit ouvrir les portes, Amélie fut obligée de s'appuyer sur l'épaule de Charlotte ; il lui semblait que la terre manquait sous ses pieds et la muraille derrière elle.

Elle entendit le bruit des pas, les sabres retentissants des gendarmes ; enfin, la porte de communication s'ouvrit.

Un gendarme passa.

Puis un second.

Sainte-Hermine marchait le premier, comme s'il se fût encore appelé Morgan.

Au moment où il passait :

– Charles ! murmura Amélie.

Le prisonnier reconnut la voix adorée, poussa un faible cri et sentit qu'on lui glissait un billet dans la main.

Il serra cette chère main, murmura le nom d'Amélie et passa.

Les autres vinrent ensuite et ne remarquèrent point ou firent semblant de ne point remarquer les deux jeunes filles.

Quant aux gendarmes, ils n'avaient rien vu ni entendu.

– 903 –

Dès qu'il fut dans un endroit éclairé, Morgan déplia le billet.

Il ne contenait que ces mots :

« Sois tranquille, mon Charles, je suis et serai ta fidèle Amé-

lie dans la vie comme dans la mort. J'ai tout avoué à lord Tanlay ; c'est l'homme le plus généreux de la terre : j'ai sa parole qu'il rompra le mariage et prendra sur lui la responsabilité de cette rupture. Je t'aime !»

Morgan baisa le billet et le posa sur son cœur ; puis il jeta un regard du côté du corridor ; les deux jeunes Bressanes étaient appuyées contre la porte.

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