Alexandre Dumas - LES COMPAGNONS DE JÉHU

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– Ah ! fit le jeune homme, il paraît qu'il est question de moi dans cette lettre.

Bonaparte ne répondit point et acheva sa lecture.

– 884 –

La lecture achevée, il plia la lettre et la mit dans la poche de côté de son habit ; puis, se tournant vers Bourrienne :

– C'est bien, dit-il, nous allons rentrer ; probablement ex-pédierai-je un courrier. Allez m'attendre en me taillant des plumes.

Bourrienne salua et reprit le chemin de Chivasso.

Bonaparte alors s'approcha de Roland, et, lui posant la main sur l’épaule :

– Je n'ai pas de bonheur avec les mariages que je désire, dit-il.

– Pourquoi cela ? demanda Roland.

– Le mariage de ta sœur est manqué.

– Elle a refusé ?

– Non, pas elle.

– Comment ! pas elle ? Serait-ce lord Tanlay, par hasard ?

– Oui.

– Il a refusé ma sœur après avoir demandée à moi, à ma mère, à vous, à elle-même ?

– 885 –

– Voyons, ne commence point par t'emporter, et tâche de comprendre qu'il y a quelque mystère là-dessous.

– Je ne vois pas de mystère, je vois une insulte.

– Ah ! voilà bien mon homme ! cela m'explique pourquoi ni ta mère ni ta sœur n'ont voulu t'écrire ; mais Joséphine a pensé que, l'affaire étant grave, tu devais en être instruit. Elle m'annonce donc cette nouvelle en m'invitant à te la transmettre si je le crois convenable. Tu vois que je n'ai pas hésité.

– Je vous remercie sincèrement, général… Et lord Tanlay donne-t-il une raison à ce refus ?

– Une raison qui n'en est pas une.

– Laquelle ?

– Cela ne peut pas être la véritable cause.

– Mais encore ?

– Il ne faut que voir l'homme et causer cinq minutes avec lui pour le juger sous ce rapport.

– Mais, enfin, général, que dit-il pour dégager sa parole ?

– Que ta sœur est moins riche qu'il ne le croyait.

Roland éclata de ce rire nerveux qui décelait chez lui la plus violente agitation.

– 886 –

– Ah ! fit-il, justement, c'est la première chose que je lui ai dite.

– Laquelle ?

– Que ma sœur n'avait pas le sou. Est-ce que nous sommes riches, nous autres enfants de généraux républicains ?

– Et que t'a-t-il répondu ?

– Qu'il était assez riche pour deux.

– Tu vois donc que ce ne peut être là le motif de son refus.

– Et vous êtes d'avis qu'un de vos aides de camp ne peut pas recevoir une insulte dans la personne de sa sœur, sans en demander raison ?

– Dans ces sortes de situations, mon cher Roland, c'est à la personne qui se croit offensée à peser elle-même le pour et le contre.

– Général, dans combien de jours croyez-vous que nous ayons une affaire décisive ?

Bonaparte calcula.

– Pas avant quinze jours ou trois semaines, répondit-il.

– Général, je vous demande un congé de quinze jours.

– 887 –

– À une condition.

– Laquelle ?

– C'est que tu passeras par Bourg et que tu interrogeras ta sœur pour savoir d'elle de quel côté vient le refus.

– C'était bien mon intention.

– En ce cas, il n'y a pas un instant à perdre.

– Vous voyez bien que je ne perds pas un instant, dit le jeune homme en faisant quelques pas pour rentrer dans le village.

– Une minute encore : tu te chargeras de mes dépêches pour Paris, n'est-ce pas ?

– Je comprends : je suis le courrier dont vous parliez tout à l'heure à Bourrienne.

– Justement.

– Alors, venez.

– Attends encore. Les jeunes gens que tu as arrêtés…

– Les compagnons de Jéhu ?

– 888 –

– Oui… Et bien, il paraît que tout cela appartient à des familles nobles ; ce sont des fanatiques plutôt que des coupables.

Il paraît que ta mère, victime de je ne sais quelle surprise judiciaire, a témoigné dans leur procès et a été cause de leur condamnation.

– C'est possible. Ma mère, comme vous le savez, avait été arrêtée par eux et avait vu la figure de leur chef.

– Eh bien, ta mère me supplie, par l'intermédiaire de José-

phine, de faire grâce à ces pauvres fous : c'est le terme dont elle se sert. Ils se sont pourvus en cassation. Tu arriveras avant que le pourvoi soit rejeté, et, si tu juges la chose convenable, tu diras de ma part au ministre de la justice de surseoir. À ton retour, nous verrons ce qu'il y aura à faire définitivement.

– Merci, général. N'avez-vous rien autre chose à me dire ?

– Non, si ce n'est de penser à la conversation que nous venons d'avoir.

– À propos ?

– À propos de mariage.

– 889 –

LII – LE JUGEMENT

– Eh bien, je vous dirai comme vous disiez vous-même tout à l'heure : nous parlerons de cela à mon retour, si je reviens.

– Oh ! pardieu ! fit Bonaparte, tu tueras encore celui-là comme tu as tué les autres, je suis bien tranquille ; cependant, je te l'avoue, si tu le tues, je le regretterai.

– Si vous devez le regretter tant que cela, général, il est bien facile que ce soit moi qui sois tué à sa place.

– Ne vas pas faire une bêtise comme celle-là, niais ! fit vivement le premier consul ; je te regretterais encore bien davantage.

– En vérité, mon général, fit Roland avec son rire saccadé, vous êtes l'homme le plus difficile à contenter que je connaisse.

Et, cette fois, il reprit le chemin de Chivasso sans que le gé-

néral le retînt.

Une demi-heure après Roland galopait sur la route d'Ivrée dans une voiture de poste ; il devait voyager ainsi jusqu'à Aoste ; à Aoste prendre un mulet, traverser le Saint-Bernard, descendre à Martigny, et, par Genève, gagner Bourg, et, de Bourg, Paris.

Pendant que Roland galope, voyons ce qui s'était passé en France, et éclaircissons les points qui peuvent être restés obs-

– 890 –

curs pour nos lecteurs dans la conversation que nous venons de rapporter entre Bonaparte et son aide de camp.

Les prisonniers faits par Roland dans la grotte de Ceyzeriat n'avaient passé qu'une nuit seulement dans la prison de Bourg, et avaient été immédiatement transférés dans celle de Besan-

çon, où ils devaient comparaître devant un conseil de guerre.

On se rappelle que deux de ces prisonniers avaient été si grièvement blessés, qu'on avait été obligé de les transporter sur des brancards ; l'un était mort le même soir, l'autre trois jours après son arrivée à Besançon.

Le nombre des prisonniers était donc réduit à quatre : Morgan, qui s'était rendu volontairement et qui était sain et sauf, et Montbar, Adler et d'Assas, qui avaient été plus ou moins blessés pendant le combat, mais dont aucun n'avait reçu de blessures dangereuses.

Ces quatre pseudonymes cachaient, on se le rappellera, les noms du baron de Sainte-Hermine, du comte de Jahiat, du vicomte de Valensolle et du marquis de Ribier.

Pendant que l'on instruisait, devant la commission militaire de Besançon, le procès des quatre prisonniers, arriva l'expiration de la loi qui soumettait aux tribunaux militaires les délits d'arrestation de diligences sur les grands chemins.

Les prisonniers se trouvaient dès lors passibles des tribunaux civils.

C'était une grande différence pour eux, non point relativement à la peine, mais quant au mode d'exécution de la peine.

– 891 –

Condamnés par les tribunaux militaires, ils étaient fusillés ; condamnés par les tribunaux civils, ils étaient guillotinés.

La fusillade n'était point infamante, la guillotine l'était.

Du moment où ils devaient être jugés par un jury, leur procès relevait du jury de Bourg.

Vers la fin de mars, les accusés avaient donc été transférés des prisons de Besançon dans celle de Bourg, et l'instruction avait commencé.

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