Alexandre Dumas - LES COMPAGNONS DE JÉHU
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– Et toi sain et sauf ?
– Ne m'en parlez pas, général ; je commence à croire que, sans m'en douter, j'ai fait un pacte avec le diable.
Le même soir, comme il l'avait dit au premier consul, Cadoudal partit pour l'Angleterre.
À la nouvelle que le chef breton était heureusement arrivé à Londres, Louis XVIII lui écrivait :
– 865 –
« J'ai appris avec la plus vive satisfaction, général, que vous êtes enfin échappé aux mains du tyran, qui vous a méconnu au point de vous proposer de le servir ; j'ai gémi des malheureuses circonstances qui vous ont forcé de traiter avec lui ; mais je n'ai jamais conçu la plus légère inquiétude : le cœur de mes fidèles Bretons et le vôtre en particulier me sont trop bien connus. Aujourd'hui, vous êtes libre, vous êtes auprès de mon frère : tout mon espoir renaît : je n'ai pas besoin d'en dire davantage à un Français tel que vous.
« Louis »
À cette lettre étaient joints le brevet de lieutenant-général et le grand cordon de Saint-Louis.
– 866 –
LI – L'ARMÉE DE RÉSERVE
Le premier consul en était arrivé au point qu'il désirait : les compagnons de Jéhu étaient détruits, la Vendée était pacifiée.
Tout en demandant la paix à l'Angleterre, il avait espéré la guerre ; il comprenait très bien que, né de la guerre, il ne pouvait grandir que par la guerre ; il semblait deviner qu'un jour un poète l'appellerait le géant des batailles.
Mais cette guerre, comment la ferait-il ?
Un article de la constitution de l'an VIII s'opposait à ce que le premier consul commandât les armées en personne et quittât la France.
Il y a toujours dans les constitutions un article absurde ; bien heureuses les constitutions où il n'y en a qu'un !
Le premier consul trouva un moyen.
Il établit un camp à Dijon ; l’armée qui devait occuper ce camp prendrait le nom d'armée de réserve.
Le noyau de cette armée fut formé par ce que l'on put tirer de la Vendée et de la Bretagne, trente mille hommes à peu près.
Vingt mille conscrits y furent incorporés. Le général Berthier en fut nommé commandant en chef.
– 867 –
Le plan qu'avait, un jour, dans son cabinet du Luxembourg, expliqué Bonaparte à Roland, était resté le même dans son esprit.
Il comptait reconquérir l'Italie par une seule bataille ; cette bataille devait être une grande victoire.
Moreau, en récompense de sa coopération au 18 brumaire, avait obtenu ce commandement militaire qu'il désirait : il était général en chef de l'armée du Rhin, et avait quatre-vingt mille hommes sous ses ordres.
Augereau commandait l'armée gallo-batave, forte de vingt-cinq mille hommes.
Enfin, Masséna commandait l'armée d'Italie, réfugiée dans le pays de Gênes, et soutenait avec acharnement le siège de la capitale de ce pays, bloquée du côté de la terre par le général autrichien Ott, et du côté de la mer par l'amiral Keith.
Pendant que ces mouvements s'opéraient en Italie, Moreau avait pris l'offensive sur le Rhin et battu l’ennemi à Stockach et à Moeskirch. Une seule victoire devait être, pour l'armée de ré-
serve, le signal d'entrer à son tour en ligue ; deux victoires ne laissaient aucun doute sur l'opportunité de ses opérations.
Seulement, comment cette armée descendrait-elle en Italie ?
La première pensée de Bonaparte avait été de remonter le Valais et de déboucher par le Simplon : on tournait ainsi le Pié-
mont et l'on entrait à Milan ; mais l'opération était longue et se manifestait au grand jour.
– 868 –
Bonaparte y renonça ; il entrait dans son plan de surprendre les Autrichiens, et d'être avec toute son armée dans les plaines du Piémont avant que l'on pût se douter qu'il eût passé les Alpes.
Il s'était donc décidé à opérer son passage par le grand Saint-Bernard.
C'était alors qu'il avait envoyé aux pères desservant le monastère qui couronne cette montagne les cinquante mille francs dont s'étaient emparés les compagnons de Jéhu.
Cinquante mille autres avaient été expédiés, qui étaient parvenus heureusement à leur destination.
Grâce à ces cinquante mille francs, les moines devaient être abondamment pourvus de rafraîchissements nécessaires à une armée de cinquante mille hommes faisant une halte d'un jour.
En conséquence, vers la fin d'avril, toute l'artillerie fut dirigée sur Lausanne, Villeneuve, Martigny et Saint-Pierre.
Le général Marmont, commandant l’artillerie, avait été envoyé en avant pour veiller au transport des pièces.
Ce transport des pièces était une chose à peu près impraticable. Il fallait cependant qu'il eût lieu.
Il n'y avait point d'antécédent sur lequel on pût s'appuyer ; Annibal avec ses éléphants, ses Numides et ses Gaulois, Charlemagne avec ses Francs, n’avaient rien eu de semblable à surmonter.
– 869 –
Lors de la première campagne d'Italie, en 1796, on n'avait pas franchi les Alpes, on les avait tournées ; on était descendu de Nice à Chérasco par la route de la Corniche.
Cette fois, on allait entreprendre une œuvre véritablement gigantesque.
Il fallait d'abord s'assurer que la montagne n'était point occupée ; la montagne sans Autrichiens était déjà un ennemi assez difficile à vaincre !
Lannes fut lancé en enfant perdu avec toute une division ; il passa le col du Saint-Bernard, sans artillerie, sans bagages, et s'empara de Châtillon.
Les Autrichiens n'avaient rien laissé dans le Piémont, que de la cavalerie, des dépôts et quelques postes d'observation ; il n'y avait donc plus d'autres obstacles à vaincre que ceux de la nature. On commença les opérations.
On avait fait construire des traîneaux pour transporter les canons ; mais, si étroite que fût leur voie, on reconnut qu'elle serait toujours trop large.
Il fallut aviser à un autre moyen.
On creusa des troncs de sapins, on y emboîta les pièces ; à l'extrémité supérieure, on fixa un câble pour tirer ; à l’extrémité inférieure, un levier pour diriger.
Vingt grenadiers s'attelaient au câble, vingt autres portaient, avec leur bagage, le bagage de ceux qui traînaient les piè-
– 870 –
ces. Un artilleur commandait chaque détachement, et avait sur lui pouvoir absolu, au besoin droit de vie et de mort.
Le bronze, en pareille circonstance, était bien autrement précieux que la chair !
Avant de partir, on donna à chaque homme une paire de souliers neufs et vingt biscuits.
Chacun chaussa les souliers, et se pendit les biscuits au cou.
Le premier consul, installé au bas de la montagne, donnait à chaque prolonge le signal du départ.
Il faut avoir traversé les mêmes chemins en simple touriste, à pied ou à mulet, avoir sondé de l'œil les mêmes précipices pour se faire une idée de ce qu'était ce voyage : toujours gravir par des pentes escarpées, par des sentiers étroits, sur des cailloux qui coupaient les souliers d'abord, les pieds ensuite !
De temps en temps, on s'arrêtait, on reprenait haleine et l'on se remettait en route sans une plainte.
On arriva aux glaces : avant de s'y engager, les hommes re-
çurent d'autres souliers : ceux du matin étaient en lambeaux ; on cassa un morceau de biscuit, on but une goutte d'eau-de-vie à la gourde, et l'on se remit en chemin.
On ne savait où l'on montait ; quelques-uns demandaient pour combien de jours on en avait encore ; d'autres, s'il serait permis de s'arrêter un instant à la lune.
– 871 –
Enfin, l'on atteignit les neiges éternelles.
Là, le travail devenait plus facile ; les sapins glissaient sur la neige, et l'on allait plus vite.
Un fait donnera la mesure du pouvoir concédé à l'artilleur conduisant chaque prolonge.
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