Alexandre Dumas - LES COMPAGNONS DE JÉHU

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Le général Chamberlhac passait ; il trouva que l'on n'allait pas assez vite, et, voulant faire hâter le pas, il s'approcha du canonnier et prit avec lui un ton de maître.

– Ce n'est pas vous qui commandez ici, répondit l'artilleur ; c'est moi ! c'est moi qui suis responsable de la pièce, c'est moi qui la dirige ; passez votre chemin !

Le général s'avança vers le canonnier comme pour lui mettre la main au collet.

Mais celui-ci, faisant un pas en arrière :

– Général, dit-il, ne me touchez pas, ou je vous assomme d'un coup de levier et je vous jette dans le précipice.

Après des fatigues inouïes, on atteignit le pied de la montée au sommet de laquelle s'élève le couvent.

Le général se retira.

Là, on trouva la trace du passage de la division Lannes : comme la pente est très rapide, les soldats avaient pratiqué une espèce d'escalier gigantesque.

– 872 –

On l’escalada.

Les pères du Saint-Bernard attendaient sur la plate-forme.

Ils conduisirent successivement à l’hospice chaque peloton formant les prolonges. Des tables étaient dressées dans de longs corridors, et, sur ces tables, il y avait du pain, du fromage de Gruyère et du vin.

En quittant le couvent, les soldats serraient les mains des moines et embrassaient leurs chiens.

La descente, au premier abord, semblait plus commode que l'ascension ; aussi les officiers déclarèrent-ils que c'était à leur tour de traîner les pièces. Mais, cette fois, les pièces entraînaient l'attelage et quelques-unes descendaient beaucoup plus vite qu'ils n'eussent voulu.

Le général Lannes, avec sa division, marchait toujours à l'avant-garde. Il était descendu avant le reste de l'armée dans la vallée ; il était entré à Aoste et avait reçu l'ordre de se porter sur Ivrée, à l'entrée des plaines du Piémont.

Mais, là, il rencontra un obstacle que nul n'avait prévu : c'était le fort de Bard.

Le village de Bard est situé à huit lieues d'Aoste ; en descendant le chemin d'Ivrée, un peu en arrière du village, un monticule ferme presque hermétiquement la vallée ; la Doire coule entre ce monticule et la montagne de droite.

La rivière ou plutôt le torrent remplit tout l'intervalle.

– 873 –

La montagne de gauche présente à peu près le même aspect ; seulement, au lieu de la rivière, c'est la route qui y passe.

C'est de ce côté qu'est bâti le fort de Bard ; il occupe le sommet du monticule et descend jusqu'à la moitié de son élévation.

Comment personne n'avait-il songé à cet obstacle, qui était tout simplement insurmontable ?

Il n'y avait pas moyen de le battre en brèche du bas de la vallée, et il était impossible de gravir les rocs qui le dominaient.

Cependant, à force de chercher, on trouva un sentier que l'on aplanit et par lequel l'infanterie et la cavalerie pouvaient passer ; mais on essaya vainement de le faire gravir à l'artillerie, même en la démontant comme au Saint-Bernard.

Bonaparte fit braquer deux pièces de canon sur la route et ouvrir le feu contre la forteresse ; mais on s'aperçut bientôt que ces pièces étaient sans effet ; d'ailleurs, un boulet du fort s'engouffra dans une des deux pièces qui fut brisée et perdue.

Le premier consul ordonna un assaut par escalade ; des colonnes formées dans le village et munies d'échelles s'élancèrent au pas de course et se présentèrent sur plusieurs points. Il fallait, pour réussir, non seulement de la célérité, mais encore du silence : c'était une affaire de surprise. Au lieu de cela, le colonel Dufour, qui commandait une des colonnes, fit battre la charge et marcha bravement à l'assaut.

La colonne fut repoussée, et le commandant reçut une balle au travers du corps.

– 874 –

Alors, on fit choix des meilleurs tireurs ; on les approvision-na de vivres et de cartouches ; ils se glissèrent entre les rochers et parvinrent à une plate-forme d'où ils dominaient le fort.

Du haut de cette plate-forme, on en découvrait une autre moins élevée et qui cependant plongeait également sur le fort ; à grand-peine on y hissa deux pièces de canon que l'on mit en batterie.

Ces deux pièces d'un côté, et les tirailleurs, de l'autre, commencèrent à inquiéter l'ennemi.

Pendant ce temps, le général Marmont proposait au premier consul un plan tellement hardi, qu'il n'était pas possible que l'ennemi s'en défiât.

C'était de faire tout simplement passer l'artillerie, la nuit, sur la grande route, malgré la proximité du fort.

On fit répandre sur cette route du fumier et la laine de tous les matelas que l'on put trouver dans le village, puis on enveloppa les roues, les chaînes et toutes les parties sonnantes des voitures avec du foin tordu.

Enfin, on détela les canons et les caissons, et l'on remplaça, pour chaque pièce, les chevaux par cinquante hommes placés en galère.

Cet attelage offrait deux avantages considérables : d'abord, les chevaux pouvaient hennir, tandis que les hommes avaient tout intérêt à garder le plus profond silence ; ensuite un cheval tué arrêtait tout le convoi, tandis qu'un homme tué ne tenait

– 875 –

point à la voiture, était poussé de côté, remplacé par un autre, et n'arrêtait rien.

On mit à la tête de chaque voiture un officier et un sous-officier d'artillerie, et l'on promit six cents francs pour le transport de chaque voiture hors de la vue du fort.

Le général Marmont, qui avait donné ce conseil, présidait lui-même à la première opération.

Par bonheur, un orage avait rendu la nuit fort obscure.

Les six premières pièces d'artillerie et les six premiers caissons arrivèrent à leur destination sans qu'un seul coup de fusil eût été tiré du fort.

On revint par le même chemin sur la pointe du pied, à la queue les uns des autres ; mais, cette fois, l’ennemi entendit quelque bruit, et, voulant en connaître la cause, il lança des grenades.

Les grenades, par bonheur, tombaient de l’autre côté du chemin.

Pourquoi ces hommes, une fois passés, revenaient-ils sur leurs pas ?

Pour chercher leurs fusils et leurs bagages ; on eût pu leur épargner cette peine et ce danger, en plaçant bagages et fusils sur les caissons ; mais on ne pense pas à tout ; et la preuve, c'est que l'on n'avait pas pensé non plus au fort de Bard.

– 876 –

Une fois la possibilité du passage démontrée, le transport de l'artillerie fut un service comme un autre ; seulement, l’ennemi prévenu, il devenait plus dangereux. Le fort semblait un volcan, tant il vomissait de flammes et de fumée ; mais, vu la façon ver-ticale dont il était obligé de tirer, il faisait plus de bruit que de mal.

On perdit cinq ou six hommes par voiture, c'est-à-dire un dixième sur cinquante ; mais l’artillerie passa, le sort de la campagne était là !

Plus tard, on s'aperçut que le col du petit Saint-Bernard était praticable et que l'on eût pu y faire passer toute l’artillerie sans démonter une seule pièce.

Il est vrai que le passage eût été moins beau, étant moins difficile.

Enfin, on se trouva dans les magnifiques plaines du Pié-

mont.

Sur le Tessin, on rencontra un corps de douze mille hommes détaché de l'armée du Rhin par Moreau, qui, après les deux victoires remportées par lui, pouvait prêter à l'armée d'Italie ce supplément de soldats ; il avait débouché par le Saint-Gothard, et, renforcé de ces douze mille hommes, le premier consul entra dans Milan sans coup férir.

À propos, comment avait fait le premier consul, qui, d'après un article de la constitution de l’an VIII, ne pouvait sortir de France et se mettre à la tête des armées ?

Nous allons vous le dire.

– 877 –

La veille du jour où il devait quitter Paris, c'est-à-dire le 5

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