Alexandre Dumas - LES COMPAGNONS DE JÉHU

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mai, ou, selon le calendrier du temps, le 15 floréal, il avait fait venir chez lui les deux autres consuls et les ministres, et avait dit à Lucien :

– Préparez pour demain une circulaire aux préfets.

Puis, à Fouché :

– Vous ferez publier cette circulaire dans les journaux ; elle dira que je suis parti pour Dijon, où je vais inspecter l’armée de réserve ; vous ajouterez, mais sans rien affirmer, que j'irai peut-

être jusqu'à Genève ; en tous cas, faites bien remarquer que je ne serai pas absent plus de quinze jours. S'il se passait quelque chose d'insolite, je reviendrais comme la foudre. Je vous recommande à tous les grands intérêts de la France ; j'espère que bientôt on parlera de moi, à Vienne et à Londres.

Et, le 6, il était parti.

Dès lors, son intention était bien de descendre dans les plaines du Piémont et d'y livrer une grande bataille ; puis, comme il ne doutait pas de la victoire, il répondrait, de même que Scipion accusé, à ceux qui lui reprocheraient de violer la constitution :

«À pareil jour et à pareille heure, je battais les Carthaginois ; montons au Capitole et rendons grâce aux dieux ! »

Parti de Paris le 6 mai, le 26 du même mois, le général en chef campait avec son armée entre Turin et Casal. Il avait plu toute la journée ; vers le soir, l'orage se calma, et le ciel, comme il arrive en Italie, passa en quelques instants de la teinte la plus sombre au plus bel azur, et les étoiles s'y montrèrent scintillan-tes.

– 878 –

Le premier consul fit signe à Roland de le suivre ; tous deux sortirent de la petite ville de Chivasso et suivirent les bords du fleuve. À cent pas au-delà des dernières maisons, un arbre abattu par la tempête offrait un banc aux promeneurs. Bonaparte s'y assit et fit signe à Roland de prendre place près de lui.

Le général en chef avait évidemment quelque confidence intime à faire à son aide de camp.

Tous deux gardèrent un instant le silence.

Bonaparte l'interrompit le premier.

– Te rappelles-tu, Roland, lui dit-il, une conversation que nous eûmes ensemble au Luxembourg ?

– Général, dit Roland en riant, nous avons eu beaucoup de conversations au Luxembourg, une entre autres où vous m'avez annoncé que nous descendrions en Italie au printemps, et que nous battrions le général Mélas à Torre di Garofolo ou San-Giuliano ; cela tient-il toujours ?

– Oui ; mais ce n'est pas de cette conversation que je voulais parler.

– Voulez-vous me remettre sur la voie, général ?

– Il était question de mariage.

– Ah ! oui, du mariage de ma sœur. Ce doit être fini à pré-

sent, général.

– 879 –

– Non pas du mariage de ta sœur, Roland, mais du tien.

– Ah ! bon ! dit Roland avec son sourire amer, je croyais cette question-là coulée à fond entre nous, général.

Et il fit un mouvement pour se lever.

Bonaparte le retint par le bras.

– Lorsque je te parlai de cela, Roland, continua-t-il avec un sérieux qui prouvait son désir d'être écouté, sais-tu qui je te destinais ?

– Non, général.

– Et bien, je te destinais ma sœur Caroline.

– Votre sœur ?

– Oui ; cela t'étonne ?

– Je ne croyais pas que jamais vous eussiez pensé à me faire un tel honneur.

– Tu es un ingrat, Roland, ou tu ne me dis pas ce que tu penses ; tu sais que je t’aime.

– Oh ! mon général ! s'écria Roland.

– 880 –

Et il prit les deux mains du premier consul, qu'il serra avec une profonde reconnaissance.

– Eh bien, j'aurais voulu t'avoir pour beau-frère.

– Votre sœur et Murat s'aimaient, général, dit Roland : mieux vaut donc que votre projet ne se soit point réalisé. D'ailleurs, ajouta-t-il d'une voix sourde, je croyais vous avoir déjà dit, général, que je ne me marierais jamais.

Bonaparte sourit.

– Que ne dis-tu tout de suite que tu te feras trappiste.

– Ma foi ; général, rétablissez les couvents et enlevez-moi les occasions de me faire tuer, qui, Dieu merci, ne vont point nous manquer, je l’espère, et vous pourriez bien avoir deviné la façon dont je finirai.

– Quelque chagrin de cœur ? quelque infidélité de femme ?

– Ah ! bon ! fit Roland, vous me croyez amoureux ! il ne me manquait plus que cela pour être dignement classé dans votre esprit.

– Plains-toi de la place que tu y occupes, toi à qui je voulais donner ma sœur.

– Oui ; mais, par malheur, voilà la chose devenue impossible ! vos trois sœurs sont mariées, général ; la plus jeune a épousé le général Leclerc, la seconde a épousé le prince Bacciocchi, l’autre a épousé Murat.

– 881 –

– De sorte, dit Bonaparte en riant, que te voilà tranquille et heureux ; tu te crois débarrassé de mon alliance.

– Oh ! général !… fit Roland.

– Tu n'es pas ambitieux, à ce qu'il paraît ?

– Général, laissez-moi vous aimer pour le bien que vous m'avez fait, et non pour celui que vous voulez me faire.

– Et si c'était par égoïsme que je désirasse t’attacher à moi, non seulement par les liens de l’amitié, mais encore par ceux de la parenté ; si je te disais : « Dans mes projets d'avenir, je compte peu sur mes frères, tandis que je ne douterais pas un instant de toi ? »

– Sous le rapport du cœur, vous auriez bien raison.

– Sous tous les rapports ! Que veux-tu que je fasse de Leclerc ? c'est un homme médiocre ; de Bacciocchi, qui n'est pas Français ? de Murat, cœur de lion, mais tête folle ? Il faudra pourtant bien qu'un jour j'en fasse des princes, puisqu'ils seront les maris de mes sœurs. Pendant ce temps, que ferais-je de toi ?

– Vous ferez de moi un maréchal de France.

– Et puis après ?

– Comment, après ? Je trouve que c'est fort joli déjà.

– Et alors tu seras un douzième au lieu d'être une unité.

– 882 –

– Laissez-moi être tout simplement votre ami ; laissez-moi vous dire éternellement la vérité ; et, je vous en réponds, vous m'aurez tiré de la foule.

– C'est peut-être assez pour toi, Roland, ce n'est point assez pour moi, insista Bonaparte.

Puis, comme Roland gardait le silence :

– Je n'ai plus de sœurs, dit-il, c'est vrai ; mais j'ai rêvé pour toi quelque chose de mieux encore que d'être mon frère.

Roland continua de se taire.

– Il existe de par le monde, Roland, une charmante enfant que j'aime comme ma fille ; elle vient d'avoir dix-sept ans ; tu en as vingt-six, tu es général de brigade de fait ; avant la fin de la campagne, tu seras général de division ; eh bien, Roland, à la fin de la campagne, nous reviendrons à Paris, et tu épouseras…

– Général, interrompit Roland, voici, je crois, Bourrienne qui vous cherche.

En effet, le secrétaire du premier consul était à dix pas à peine des deux causeurs.

– C'est toi, Bourrienne ? demanda Bonaparte avec quelque impatience.

– Oui, général… Un courrier de France.

– 883 –

– Ah !

– Et une lettre de madame Bonaparte.

– Bon ! dit le premier consul se levant vivement ; donne.

Et il lui arracha presque la lettre des mains.

– Et pour moi, demanda Roland, rien ?

– Rien.

– C'est étrange ! fit le jeune homme tout pensif.

La lune s'était levée, et, à la lueur de cette belle lune d'Italie, Bonaparte pouvait lire et lisait.

Pendant les deux premières pages, son visage indiqua la sé-

rénité la plus parfaite ; Bonaparte adorait sa femme : les lettres publiées par la reine Hortense font foi de cet amour. Roland suivait sur le visage du général les impressions de son âme.

Mais, vers la fin de la lettre, son visage se rembrunit, son sourcil se fronça, il jeta à la dérobée un regard sur Roland.

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