Alexandre Dumas - LES COMPAGNONS DE JÉHU
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- Название:LES COMPAGNONS DE JÉHU
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Amélie avait tout risqué pour le voir une fois encore.
Il est vrai que l'on espérait que cette séance serait suprême s'il ne se présentait point de nouveaux témoins à charge : il était impossible de condamner les accusés, vu l'absence de preuves.
Les premiers avocats du département, ceux de Lyon, ceux de Besançon avaient été appelés par les accusés pour les défendre.
Ils avaient parlé, chacun à son tour, détruisant pièce à pièce l'acte d'accusation, comme, dans un tournoi du moyen âge, un champion adroit et fort faisait tomber pièce à pièce l'armure de son adversaire.
De flatteuses interruptions avaient, malgré les avertisse-ments des huissiers et les admonestations du président, accueilli les parties les plus remarquables de ces plaidoyers.
– 904 –
Amélie, les mains jointes, remerciait Dieu, qui se manifestait si visiblement en faveur des accusés ; un poids affreux s'écartait de sa poitrine brisée ; elle respirait avec délices, et elle regardait, à travers des larmes de reconnaissance, le Christ placé au-dessus de la tête du président.
Les débats allaient être fermés.
Tout à coup, un huissier entra, s'approcha du président et lui dit quelques mots à l'oreille.
– Messieurs, dit le président, la séance est suspendue ; que l'on fasse sortir les accusés.
Il y eut un mouvement d'inquiétude fébrile dans l'auditoire.
Qu'était-il arrivé de nouveau ? qu'allait-il se passer d'inattendu ?
Chacun regarda son voisin avec anxiété. Un pressentiment serra le cœur d'Amélie ; elle porta la main à sa poitrine, elle avait senti quelque chose de pareil à un fer glacé, pénétrant jusqu'aux sources de sa vie.
Les gendarmes se levèrent, les accusés les suivirent et reprirent le chemin de leur cachot.
Ils repassèrent les uns après les autres devant Amélie.
Les mains des deux jeunes gens se touchèrent, la main d'Amélie était froide comme celle d'une morte.
– 905 –
– Quoi qu'il arrive, merci, dit Charles en passant.
Amélie voulut lui répondre ; les paroles expirèrent sur ses lèvres.
Pendant ce temps, le président s'était levé et avait passé dans la chambre du conseil.
Il y avait trouvé une femme voilée qui venait de descendre de voiture à la porte même du tribunal, et qu'on avait amenée où elle était sans qu'elle eût échangé une seule parole avec qui que ce fût.
– Madame, lui dit-il, je vous présente toutes mes excuses pour la façon un peu brutale dont, en vertu de mon pouvoir discrétionnaire, je vous ai fait prendre à Paris et conduire ici : mais il y va de la vie d'un homme, et, devant cette considération, toutes les autres ont dû se taire.
– Vous n'avez pas besoin de vous excuser, monsieur, répondit la dame voilée : je sais quelles sont les prérogatives de la justice, et me voici à ses ordres.
– Madame, reprit le président, le tribunal et, moi appré-
cions le sentiment d'exquise délicatesse qui vous a poussée, au moment de votre confrontation avec les accusés, à ne pas vouloir reconnaître celui qui vous avait porté des secours ; alors, les accusés niaient leur identité avec les spoliateurs de diligences ; depuis, ils ont tout avoué : seulement, nous avons besoin de connaître celui qui vous a donné cette marque de courtoisie de vous secourir, afin de le recommander à la clémence du premier consul.
– 906 –
– Comment ! s'écria la dame voilée, ils ont avoué ?
– Oui, madame, mais ils s'obstinent à taire celui d'entre eux qui vous a secourue ; sans doute craignent-ils de vous mettre en contradiction avec votre témoignage, et ne veulent-ils pas que l'un d'eux achète sa grâce à ce prix.
– Et que demandez-vous de moi, monsieur ?
– Que vous sauviez votre sauveur.
– Oh ! bien volontiers, dit la dame en se levant ; qu'aurai-je à faire ?
– À répondre à la question qui vous sera adressée par moi.
– Je me tiens prête, monsieur.
– Attendez un instant ici ; vous serez introduite dans quelques secondes.
Le président rentra.
Un gendarme placé à chaque porte empêchait que personne ne communiquât avec la dame voilée.
Le président reprit sa place.
– Messieurs, dit-il, la séance est rouverte.
Il se fit un grand murmure ; les huissiers crièrent silence.
– 907 –
Le silence se rétablit.
– Introduisez le témoin, dit le président.
Un huissier ouvrit la porte du conseil ; la dame voilée fut introduite.
Tous les regards se portèrent sur elle.
Quelle était cette dame voilée ? que venait-elle faire ? à quelle fin était-elle appelée ?
Avant ceux de personne, les yeux d'Amélie s'étaient fixés sur elle.
– Oh ! mon Dieu, murmura-t-elle, j'espère que je me trompe.
– Madame, dit le président, les accusés vont rentrer dans cette salle ; désignez à la justice celui d'entre eux qui, lors de l'arrestation de la diligence de Genève, vous a prodigué des soins si touchants.
Un frissonnement courut dans l'assemblée ; on comprit qu'il y avait quelque piège sinistre tendu sous les pas des accusés.
Dix voix allaient s'écrier : « Ne parlez pas ! » lorsque, sur un signe du président, l'huissier d'une voix impérative cria :
– Silence !
– 908 –
Un froid mortel enveloppa le cœur d'Amélie, une sueur glacée perla son front, ses genoux plièrent et tremblèrent sous elle.
– Faites entrer les accusés, dit le président en imposant silence du regard comme l'huissier l'avait fait de la voix, et vous, madame, avancez et levez votre voile.
La dame voilée obéit à ces deux invitations.
– Ma mère ! s'écria Amélie, mais d'une voix assez sourde pour que ceux qui l'entouraient l'entendissent seuls.
– Madame de Montrevel ! murmura l'auditoire.
En ce moment, le premier gendarme parut à la porte, puis le second ; après lui venaient les accusés, mais dans un autre ordre : Morgan s'était placé le troisième, afin que, séparé qu'il était des gendarmes par Montbar et Adler, qui marchaient devant lui, et par d'Assas, qui marchait derrière, il pût serrer plus facilement la main d'Amélie.
Montbar entra donc d'abord.
Madame de Montrevel secoua la tête.
Puis vint Adler.
Madame de Montrevel fit le même signe de dénégation.
En ce moment, Morgan passait devant Amélie.
– Oh ! nous sommes perdus ! dit-elle.
– 909 –
Il la regarda avec étonnement ; une main convulsive serrait la sienne.
Il entra.
– C'est monsieur, dit madame de Montrevel en apercevant Morgan, ou, si vous le voulez, le baron Charles de Sainte-Hermine, qui ne faisait plus qu'un seul et même homme du moment où madame de Montrevel venait de donner cette preuve d'identité.
Ce fut dans tout l'auditoire un long cri de douleur.
Montbar éclata de rire.
– Oh ! par ma foi, dit-il, cela t'apprendra, cher ami, à faire le galant auprès des femmes qui se trouvent mal.
Puis, se retournant vers madame de Montrevel :
– Madame, lui dit-il, avec deux mots vous venez de faire tomber quatre têtes. Il se fit un silence terrible, au milieu duquel un sourd gémissement se fit entendre.
– Huissier, dit le président, n'avez-vous pas prévenu le public que toute marque d'approbation ou d'improbation était dé-
fendue ?
L'huissier s'informa pour savoir qui avait manqué à la justice en poussant ce gémissement.
– 910 –
C'était une femme portant le costume de Bressane, et que l’on venait d'emporter chez le concierge de la prison.
Dès lors, les accusés n'essayèrent même plus de nier ; seulement, de même que Morgan s'était réuni à eux, ils se réunirent à lui.
Leurs quatre têtes devaient être sauvées ou tomber ensemble.
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