Alexandre Dumas - LES COMPAGNONS DE JÉHU
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- Название:LES COMPAGNONS DE JÉHU
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– Réveille-toi, mon Charles ; c'est ton Amélie qui vient tenir sa parole.
Morgan jeta un cri joyeux et enveloppa la jeune fille de ses deux bras.
– Monsieur Courtois, dit Montbar, vous êtes un brave homme ; laissez ces deux pauvres jeunes gens ensemble : ce serait une impiété que de troubler par notre présence les quelques minutes qu'ils ont encore à rester ensemble sur cette terre.
Le père Courtois, sans rien dire, ouvrit la porte du cachot voisin. Valensolle, Jahiat et de Ribier y entrèrent : il ferma la porte sur eux.
Puis, faisant signe à Charlotte de le suivre, il sortit à son tour.
Les deux amants se trouvèrent seuls.
Il y a des scènes qu'il ne faut pas tenter de peindre, des paroles qu'il ne faut pas essayer de répéter ; Dieu, qui les écoute de son trône immortel, pourrait seul dire ce qu'elles contiennent de sombres joies et de voluptés amères.
Au bout d'une heure, les deux jeunes gens entendirent la clef tourner de nouveau dans la serrure. Ils étaient tristes, mais
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calmes, et la conviction que leur séparation ne serait pas longue leur donnait cette douce sérénité.
Le digne geôlier avait l'air plus sombre et plus embarrassé encore à cette seconde apparition qu'à la première. Morgan et Amélie le remercièrent en souriant.
Il alla à la porte du cachot où étaient enfermés les trois amis et ouvrit cette porte en murmurant
– Par ma foi, c'est bien le moins qu'ils passent cette nuit ensemble, puisque c'est leur dernière nuit.
Valensolle, Jahiat et Ribier rentrèrent.
Amélie, en tenant Morgan enveloppé dans son bras gauche, leur tendit la main à tous les trois.
Tous les trois baisèrent, l'un après l'autre, sa main froide et humide, puis Morgan la conduisit jusqu'à la porte.
– Au revoir ! dit Morgan.
– À bientôt ! dit Amélie.
Et ce rendez-vous pris dans la tombe fut scellé d'un long baiser, après lequel ils se séparèrent avec un gémissement si douloureux, qu'on eût dit que leurs deux cœurs venaient de se briser en même temps.
La porte se referma derrière Amélie, les verrous et les clefs grincèrent.
– 925 –
– Eh bien ? demandèrent ensemble Valensolle, Jahiat et Ribier.
– Voici, répondit Morgan en vidant sur la table le sac de nuit.
Les trois jeunes gens poussèrent un cri de joie en voyant ces pistolets brillants et ces lames aiguës.
C'était ce qu'ils pouvaient désirer de plus après la liberté ; c'était la joie douloureuse et suprême de se sentir maîtres de leur vie, et, à la rigueur, de celle des autres.
Pendant ce temps, le geôlier reconduisait Amélie jusqu'à la porte de la rue.
Arrivé là, il hésita un instant ; puis, enfin, l'arrêtant par le bras :
– Mademoiselle de Montrevel, lui dit-il, pardonnez-moi de vous causer une telle douleur, mais il est inutile que vous alliez à Paris…
– Parce que le pourvoi est rejeté et que l'exécution a lieu demain, n'est-ce pas ? répondit Amélie.
Le geôlier, dans son étonnement, fit un pas en arrière.
– Je le savais, mon ami, continua Amélie.
Puis, se tournant vers sa femme de chambre :
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– Conduis-moi jusqu'à la prochaine église, Charlotte, dit-elle ; tu viendras m'y reprendre demain lorsque tout sera fini.
La prochaine église n'était pas bien éloignée : c'était Sainte-Claire.
Depuis trois mois à peu près, sous les ordres du premier consul, elle venait d'être rendue au culte.
Comme il était tout près de minuit, l'église était fermée ; mais Charlotte connaissait la demeure du sacristain et elle se chargea de l'aller éveiller.
Amélie attendit debout, appuyée contre la muraille, aussi immobile que les figures de pierre qui ornent la façade.
Au bout d'une demi-heure, le sacristain arriva.
Pendant cette demi-heure, Amélie avait vu passer une chose qui lui avait paru lugubre.
C'étaient trois hommes vêtus de noir, conduisant une charrette, qu'à la lueur de la lune elle avait reconnue être peinte en rouge.
Cette charrette portait des objets informes : planches démesurées, échelles étranges peintes de la même couleur ; elle se dirigeait du côté du bastion Montrevel, c'est-à-dire vers la place des exécutions.
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Amélie devina ce que c'était ; elle tomba à genoux et poussa un cri.
À ce cri, les hommes vêtus de noir se retournèrent ; il leur sembla qu'une des sculptures du porche s'était détachée de sa niche et s'était agenouillée.
Celui qui paraissait être le chef des hommes noirs fit quelques pas vers Amélie.
– Ne m'approchez pas, monsieur ! cria celle-ci ; ne m'approchez pas !
L'homme reprit humblement sa place et continua son chemin.
La charrette disparut au coin de la rue des Prisons ; mais le bruit de ses roues retentit encore longtemps sur le pavé, et dans le cœur d'Amélie.
Lorsque le sacristain et Charlotte revinrent, ils trouvèrent la jeune fille à genoux.
Le sacristain fit quelques difficultés pour ouvrir l'église à une pareille heure ; mais une pièce d'or et le nom de mademoiselle de Montrevel levèrent ses scrupules.
Une seconde pièce d'or le détermina à illuminer une petite chapelle.
C'était celle où, tout enfant, Amélie avait fait sa première communion.
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Cette chapelle illuminée, Amélie s'agenouilla au pied de l'autel et demanda qu'on la laissât seule.
Vers trois heures du matin, elle vit s'éclairer la fenêtre aux vitraux de couleurs qui surmontait l'autel de la Vierge. Cette fenêtre s'ouvrait par hasard à l'orient, de sorte que le premier rayon du soleil vint droit à la jeune fille comme un messager de Dieu.
Peu à peu, la ville s'éveilla : Amélie remarqua qu'elle était plus bruyante que d'habitude ; bientôt même les voûtes de l'église tremblèrent, au bruit des pas d'une troupe de cavaliers ; cette troupe se rendait du côté de la prison.
Un peu avant neuf heures, la jeune fille entendit une grande rumeur, et il lui sembla que chacun se précipitait du même côté.
Elle essaya de s'enfoncer plus avant encore dans la prière pour ne plus entendre ces différents bruits, qui parlaient à son cœur une langue inconnue, et dont cependant les angoisses qu'elle éprouvait lui disaient tout bas qu'elle comprenait chaque mot.
C'est que, en effet, il se passait à la prison une chose terrible, et qui méritait bien que tout le monde courût la voir.
Lorsque, vers neuf heures du matin, le père Courtois était entré dans leur cachot, pour annoncer aux condamnés tout à la fois que leur pourvoi était rejeté et qu'ils devaient se préparer à la mort, il les avait trouvés tous les quatre armés jusqu'aux dents.
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Le geôlier, pris à l'improviste, fut attiré dans le cachot, la porte fut fermée derrière lui ; puis, sans qu'il essayât même de se défendre, tant sa surprise était inouïe, les jeunes gens lui arrachèrent son trousseau de clefs, et, ouvrant puis refermant la porte située en face de celle par laquelle le geôlier était entré, ils le laissèrent enfermé à leur place, et se trouvèrent, eux, dans le cachot voisin, où, la veille, Valensolle, Jahiat et Ribier avaient attendu que l'entrevue entre Morgan et Amélie fût terminée.
Une des clefs du trousseau ouvrait la seconde porte de cet autre cachot ; cette porte donnait sur la cour des prisonniers.
La cour des prisonniers était, elle, fermée par trois portes massives qui, toutes trois, donnaient dans une espèce de couloir donnant lui-même dans la loge du concierge du présidial.
De cette loge du concierge du présidial, on descendait par quinze marches dans le préau du parquet, vaste cour fermée par une grille.
D'habitude, cette grille n'était fermée que la nuit.
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