Alexandre Dumas - LES COMPAGNONS DE JÉHU
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- Название:LES COMPAGNONS DE JÉHU
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Si, par hasard, les circonstances ne l’avaient pas fait fermer le jour, il était possible que cette ouverture présentât une issue à leur fuite.
Morgan trouva la clef de la cour des prisonniers, l'ouvrit, se précipita, avec ses compagnons, de cette cour dans la loge du concierge du présidial, et s'élança sur le perron donnant dans le préau du tribunal.
Du haut de cette espèce de plate-forme, les quatre jeunes gens virent que tout espoir était perdu.
– 930 –
La grille du préau était fermée, et quatre-vingts hommes à peu près, tant gendarmes que dragons, étaient rangés devant cette grille.
À la vue des quatre condamnés libres et bondissant de la loge du Concierge sur le perron, un grand cri, cri d'étonnement et de terreur tout à la fois, s'éleva de la foule.
En effet, leur aspect était formidable.
Pour conserver toute la liberté de leurs mouvements, et peut-être aussi pour dissimuler l'épanchement du sang qui se manifeste si vite sur une toile blanche, ils étaient nus jusqu'à la ceinture.
Un mouchoir, noué autour de leur taille, était hérissé d'armes.
Il ne leur fallut qu'un regard pour comprendre qu'ils étaient maîtres de leur vie, mais qu'ils ne l'étaient pas de leur liberté.
Au milieu des clameurs qui s'élevaient de la foule et du cli-quetis des sabres qui sortaient des fourreaux, ils conférèrent un instant.
Puis, après leur avoir serré la main, Montbar se détacha de ses compagnons, descendit les quinze marches et s'avança vers la grille.
Arrivé à quatre pas de cette grille, il jeta un dernier regard et un dernier sourire à ses compagnons, salua gracieusement la foule redevenue muette, et, s'adressant aux soldats :
– 931 –
– Très bien, messieurs les gendarmes ! Très bien, messieurs les dragons ! dit-il.
Et, introduisant dans sa bouche l'extrémité du canon d'un de ses pistolets, il se fit sauter la cervelle.
Des cris confus et presque insensés suivirent l'explosion, mais cessèrent presque aussitôt ; Valensolle descendit à son tour : lui tenait simplement à la main un poignard à lame droite, aiguë, tranchante.
Ses pistolets, dont il ne paraissait pas disposé à faire usage, étaient restés à sa ceinture.
Il s'avança vers une espèce de petit hangar supporté par trois colonnes, s'arrêta à la première colonne, y appuya le pommeau du poignard, dirigea la pointe vers son cœur, prit la colonne entre ses bras, salua une dernière fois ses amis, et serra la colonne jusqu'à ce que la lame tout entière eût disparu dans sa poitrine.
Il resta un instant encore debout ; mais une pâleur mortelle s'étendit sur son visage, puis ses bras se détachèrent, et il tomba mort au pied de la colonne.
Cette fois la foule resta muette.
Elle était glacée d'effroi.
C'était le tour de Ribier : lui tenait à la main ses deux pistolets.
– 932 –
Il s'avança jusqu'à la grille ; puis, arrivé là, il dirigea les canons de ses pistolets sur les gendarmes.
Il ne tira pas, mais les gendarmes tirèrent.
Trois ou quatre coups de feu se firent entendre, et Ribier tomba percé de deux balles.
Une sorte d'admiration venait de faire, parmi les assistants, place aux sentiments divers qui, à la vue de ces trois catastrophes successives, s'étaient succédé dans son cœur.
Elle comprenait que ces jeunes gens voulaient bien mourir, mais qu'ils tenaient à mourir comme ils l'entendraient, et surtout, comme des gladiateurs antiques, à mourir avec grâce.
Elle fit donc silence lorsque Morgan, resté seul, descendit, en souriant, les marches du perron, et fit signe qu'il voulait parler.
D'ailleurs, que lui manquait-il, à cette foule avide de sangs ?
On lui donnait plus qu'on ne lui avait promis.
On lui avait promis quatre morts, mais quatre morts uniformes, quatre têtes tranchées ; et on lui donnait quatre morts différentes, pittoresques, inattendues ; il était donc bien naturel qu'elle fît silence lorsqu'elle vit s'avancer Morgan.
Morgan ne tenait à la main ni pistolets, ni poignard ; poignard et pistolets reposaient à sa ceinture.
– 933 –
Il passa près du cadavre de Valensolle et vint se placer entre ceux de Jahiat et de Ribier.
– Messieurs, dit-il, transigeons.
Il se fit un silence comme si la respiration de tous les assistants était suspendue.
– Vous avez eu un homme qui s'est brûlé la cervelle (il désigna Jahiat) ; un autre qui s'est poignardé (il désigna Valensolle) ; un troisième qui a été fusillé (il désigna Ribier) ; vous voudriez voir guillotiner le quatrième, je comprends cela.
Il passa un frissonnement terrible dans la foule.
– Eh bien, continua Morgan, je ne demande pas mieux que de vous donner cette satisfaction. Je suis prêt à me laisser faire, mais je désire aller à l'échafaud de mon plein gré et sans que personne me touche ; celui qui m'approche, je le brûle, si ce n'est monsieur, continua Morgan en montrant le bourreau. C'est une affaire que nous avons ensemble et qui, de part et d'autre, ne demande que des procédés.
Cette demande, sans doute, ne parut pas exorbitante à la foule, car de toute part on entendit crier :
– Oui ! oui ! oui !
L'officier de gendarmerie vit que ce qu'il y avait de plus court était de passer par où voulait Morgan.
– 934 –
– Promettez-vous, dit-il, si l'on vous laisse les pieds et les mains libres, de ne point chercher à vous échapper ?
– J'en donne ma parole d'honneur, reprit Morgan.
– Eh bien, dit l'officier de gendarmerie, éloignez-vous et laissez-nous enlever les cadavres de vos camarades.
– C'est trop juste, dit Morgan.
Et il alla, à dix pas d'où il était, s'appuyer contre la muraille.
La grille s'ouvrit.
Les trois hommes vêtus de noir entrèrent dans la cour, ramassèrent l'un après l’autre les trois corps.
Ribier n'était point tout à fait mort ; il rouvrit les yeux et parut chercher Morgan.
– Me voilà, dit celui-ci, sois tranquille, cher ami, j'en suis.
Ribier referma les yeux sans faire entendre une parole.
Quand les trois corps furent emportés :
– Monsieur, demanda l'officier de gendarmerie à Morgan, êtes-vous prêt ?
– Oui, monsieur, répondit Morgan en saluant avec une exquise politesse.
– 935 –
– Alors, venez.
– Me voici, dit Morgan.
Et il alla prendre place entre le peloton de gendarmerie et le détachement de dragons.
– Désirez-vous monter dans la charrette ou aller à pied, monsieur ? demanda le capitaine.
– À pied, à pied, monsieur : je tiens beaucoup à ce que l'on sache que c'est une fantaisie que je me passe en me laissant guillotiner ; mais je n'ai pas peur.
Le cortège sinistre traversa la place des Lices, et longea les murs du jardin de l'hôtel Montbazon.
La charrette traînant les trois cadavre marchait la première ; puis venaient les dragons ; puis Morgan, marchant seul dans un intervalle libre d'une dizaine de pas ; puis les gendarmes, précédés de leur capitaine.
À l'extrémité du mur, le cortège tourna à gauche.
Tout à coup, par l’ouverture qui se trouvait alors entre le jardin et la grande halle, Morgan aperçut l’échafaud qui dressait vers le ciel ses deux poteaux rouges comme deux bras sanglants.
– Pouah ! dit-il, je n'avais jamais vu de guillotine, et je ne savais point que ce fût aussi laid que cela.
– 936 –
Et, sans autre explication, tirant son poignard de sa ceinture, il se le plongea jusqu'au manche dans la poitrine.
Le capitaine de gendarmerie vit le mouvement sans pouvoir le prévenir et lança son cheval vers Morgan, resté debout, au grand étonnement de tout le monde et de lui-même.
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