Alexandre Dumas - LES COMPAGNONS DE JÉHU
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Murat chargea, mais mollement.
Bonaparte, dont il était l'aide de camp, en fut tellement irrité, qu'il l'éloigna de sa personne.
Ce fut pour Murat un désespoir d'autant plus grand, que, dès cette époque, il avait le désir, sinon l'espoir, de devenir le
– 782 –
beau-frère de son général : il était amoureux de Caroline Bonaparte.
Comment cet amour lui était-il venu ?
Nous le dirons en deux mots :
Peut-être ceux qui lisent chacun de nos livres isolément s'étonnent-ils que nous appuyions parfois sur certains détails qui semblent un peu étendus pour le livre même dans lequel ils se trouvent.
C'est que nous ne faisons pas un livre isolé ; mais, comme nous l'avons dit déjà, nous remplissons ou nous essayons de remplir un cadre immense.
Pour nous, la présence de nos personnages n'est point limitée à l’apparition qu'ils font dans un livre ; celui que vous voyez aide de camp dans cet ouvrage, vous le retrouverez roi dans un second, proscrit et fusillé dans un troisième.
Balzac a fait une grande et belle œuvre à cent faces, intitulée la Comédie humaine.
Notre œuvre, à nous, commencée en même temps que la sienne, mais que nous ne qualifions pas, bien entendu, peut s'intituler le Drame de la France.
Revenons à Murat.
Disons comment cet amour, qui influa d'une façon si glorieuse et peut-être si fatale sur sa destinée, lui était venu.
– 783 –
Murat, en 1796, avait été envoyé à Paris et chargé de présenter au Directoire les drapeaux pris par l'armée française aux combats de Dego et de Mondovi ; pendant ce voyage, il fit la connaissance de madame Bonaparte et de madame Tallien.
Chez madame Bonaparte, il retrouva mademoiselle Caroline Bonaparte.
Nous disons retrouva, car ce n'était point la première fois qu'il rencontrait celle avec laquelle il devait partager la couronne de Naples : il l'avait déjà vue à Rome chez son frère Joseph, et là, malgré la rivalité d'un jeune et beau prince romain, il avait été remarqué par elle.
Les trois femmes se réunirent et obtinrent du Directoire le grade de général de brigade pour Murat.
Murat retourna à l'armée d'Italie, plus amoureux que jamais de mademoiselle Bonaparte, et, malgré son grade de général de brigade, sollicita et obtint la faveur immense pour lui de rester aide de camp du général en chef.
Par malheur arriva cette fatale sortie de Mantoue, à la suite de laquelle il tomba dans la disgrâce de Bonaparte.
Cette disgrâce eut un instant tous les caractères d'une véritable inimitié.
Bonaparte le remercia de ses services comme aide de camp et le plaça dans la division de Neille, puis dans celle de Bara-guey-d'Hilliers.
– 784 –
Il en résulta que, quand Bonaparte revint à Paris après le traité de Tolentino, Murat ne fut pas du voyage.
Ce n'était point l'affaire du triumféminat qui avait pris sous sa protection le jeune général de brigade.
Les trois belles solliciteuses se mirent en campagne, et, comme il était question de l'expédition d'Égypte, elles obtinrent du ministère de la guerre que Murat fît partie de l'expédition.
Il s'embarqua sur le même bâtiment que Bonaparte, c'est-à-
dire à bord de l'Orient, mais pas une seule fois pendant la traversée Bonaparte ne lui adressa la parole.
Débarqué à Alexandrie, Murat ne put d'abord rompre la barrière de glace qui le séparait de son général, lequel, pour l'éloigner de lui plutôt encore que pour lui donner l'occasion de se signaler, l'opposa à Mourad-Bey.
Mais, dans cette campagne, Murat fit de tels prodiges de valeur, il effaça, par de telles témérités, le souvenir d'un moment de mollesse, il chargea si intrépidement, si follement à Aboukir, que Bonaparte n'eut pas le courage de lui garder plus longtemps rancune.
En conséquence, Murat était revenu en France avec Bonaparte ; Murat avait puissamment coopéré au 18 et surtout au 19
brumaire ; Murat était donc rentré en pleine faveur, et, comme preuve de cette faveur, avait reçu le commandement de la garde des consuls.
– 785 –
Il avait cru que c'était le moment de faire l'aveu de son amour pour mademoiselle Bonaparte, amour parfaitement connu de Joséphine, qui l'avait favorisé.
Joséphine avait eu deux raisons pour cela.
D'abord, elle était femme dans toute la charmante acception du mot, c'est-à-dire que toutes les douces passions de la femme lui étaient sympathiques ; Joachim aimait Caroline, Caroline aimait Murat, c'était déjà chose suffisante pour qu'elle protégeât cet amour.
Puis Joséphine était détestée des frères de Bonaparte ; elle avait des ennemis acharnés dans Joseph et Lucien ; elle n'était pas fâchée de se faire deux amis dévoués dans Murat et Caroline.
Elle encouragea donc Murat à s'ouvrir à Bonaparte.
Trois jours avant la cérémonie que nous avons racontée plus haut, Murat était donc entré dans le cabinet de Bonaparte, et, après de longues hésitations et des détours sans fin, il en était arrivé à lui exposer sa demande.
Selon toute probabilité, cet amour des deux jeunes gens l'un pour l'autre n'était point une nouvelle pour le premier consul.
Celui-ci accueillit l'ouverture avec une gravité sévère et se contenta de répondre qu'il y songerait.
La chose méritait que l'on y songeât, en effet : Bonaparte était issu d'une famille noble, Murat était le fils d'un aubergiste.
– 786 –
Cette alliance, dans un pareil moment, avait une grande signification.
Le premier consul, malgré la noblesse de sa famille, malgré le rang élevé qu'il avait conquis, était-il, non seulement assez républicain, mais encore assez démocrate pour mêler son sang à un sang roturier ?
Il ne réfléchit pas longtemps : son sens si profondément droit, son esprit si parfaitement logique lui dirent qu'il avait tout intérêt à le faire, et, le jour même, il donna son consente-ment au mariage de Murat et de Caroline.
Les deux nouvelles de ce mariage et du déménagement pour les Tuileries furent donc lancées en même temps dans le public ; l'une devait servir de contrepoids à l'autre.
Le premier consul allait occuper la résidence des anciens rois, coucher dans le lit des Bourbons, comme on disait à cette époque ; mais il donnait sa sœur au fils d'un aubergiste.
Maintenant, quelle dot apportait au héros d'Aboukir la future reine de Naples ?
Trente mille francs en argent et un collier de diamants que le premier consul prenait à sa femme, étant trop pauvre pour en acheter un. Cela faisait un peu grimacer Joséphine, qui tenait fort à son collier de diamants, mais cela répondait victorieuse-ment à ceux qui disaient que Bonaparte avait fait sa fortune en Italie ; et puis pourquoi Joséphine avait-elle pris si fort à cœur les intérêts des futurs époux ! Elle avait voulu le mariage, elle devait contribuer à la dot.
– 787 –
Il résulta de cette habile combinaison que, le jour où les consuls quittèrent le Luxembourg (30 pluviôse an VIII) pour se rendre au palais du gouvernement, escortés par le fils d'un aubergiste devenu beau-frère de Bonaparte, ceux qui virent passer le cortège ne songèrent qu'à l'admirer et à l'applaudir.
Et, en effet, c'étaient des cortèges admirables et dignes d'applaudissements que ceux qui avaient à leur tête un homme comme Bonaparte et dans leurs rangs des hommes comme Murat, comme Moreau, comme Brune, comme Lannes, comme Junot, comme Duroc, comme Augereau, et comme Masséna.
Une grande revue était commandée pour ce jour-là, dans la cour du Carrousel ; madame Bonaparte devait y assister, non pas du balcon de l'horloge, le balcon de l'horloge était trop royal, mais des appartements occupés par Lebrun, c'est-à-dire du pavillon de Flore.
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