Alexandre Dumas - LES COMPAGNONS DE JÉHU

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– Oui.

–Ils sont entre les mains des bandits, et leur chef m'annonce qu'ils seront bientôt entre celles de Cadoudal.

– Alors, Roland est tué ?

– Non.

– Comment, non ?

–Mon agent est tué, le chef de brigade Saint-Maurice est tué, mais votre aide de camp est sain et sauf.

– Alors, il se pendra, dit Bonaparte.

– Pour quoi faire ? la corde casserait ; vous connaissez son bonheur.

– Ou son malheur, oui… Où est ce rapport ?

– 770 –

– Vous voulez dire cette lettre ?

– Cette lettre, ce rapport, la chose, enfin, quelle qu'elle soit, qui vous donne les nouvelles que vous m'apportez.

Le ministre de la police présenta au premier consul un petit papier plié élégamment dans une enveloppe parfumée.

– Qu'est cela ?

– La chose que vous demandez.

Bonaparte lut :

« Au citoyen Fouché, ministre de la police, en son hôtel, à Paris.»

Il ouvrit la lettre ; elle contenait ce qui suit :

« Citoyen ministre, j'ai l'honneur de vous annoncer que les cinquante mille francs destinés aux pères du Saint-Bernard sont passés entre nos mains pendant la soirée du 25 février 1800

(vieux style), et que, d'ici à huit jours, ils seront entre celles du citoyen Cadoudal.

« La chose s'est opérée à merveille, sauf la mort de votre agent et celle du chef de brigade de Saint-Maurice ; quant à M. Roland de Montrevel, j'ai la satisfaction de vous apprendre qu'il ne lui est rien arrivé de fâcheux. Je n'avais point oublié que c'était lui qui m'avait introduit au Luxembourg.

– 771 –

« Je vous écris, citoyen ministre, parce que je présume qu'à cette heure M. Roland de Montrevel est trop occupé de notre poursuite pour vous écrire lui-même.

« Mais, au premier instant de repos qu'il prendra, je suis sûr que vous recevrez de lui un rapport où il consignera tous les dé-

tails dans lesquels je ne puis entrer, faute de temps et de facilité pour vous écrire.

« En échange du service que je vous rends, citoyen ministre, je vous prierai de m'en rendre un autre : c'est de rassurer sans retard madame de Montrevel sur la vie de son fils.

« MORGAN.

« De la Maison-Blanche, route de Mâcon à Lyon, le samedi, à neuf heures du soir. »

– Ah ! pardieu, dit Bonaparte, voilà un hardi drôle !

Puis, avec un soupir :

– Quels capitaines et quels colonels tous ces hommes-là me feraient ! ajouta-t-il.

– Qu'ordonne le premier consul ? demanda le ministre de la police.

– Rien ; cela regarde Roland : son honneur y est engagé ; et, puisqu'il n'est pas mort, il prendra sa revanche.

– Alors, le premier consul ne s'occupe plus de cette affaire.

– 772 –

– Pas dans ce moment, du moins.

Puis, se retournant du côté de son secrétaire :

– Nous avons bien d'autres chats à fouetter, dit-il ; n'est-ce pas, Bourrienne ?

Bourrienne fit de la tête un signe affirmatif.

– Quand le premier consul désire-t-il me revoir ? demanda le ministre.

– Ce soir, à dix heures, soyez ici. Nous déménagerons dans huit jours.

– Où allez-vous ?

– Aux Tuileries.

Fouché fit un mouvement de stupéfaction.

– C'est contre vos opinions, je le sais, dit le premier consul ; mais je vous mâcherai la besogne et vous n'aurez qu'à obéir.

Fouché salua et s'apprêta à sortir.

– À propos ! fit Bonaparte.

Fouché se retourna.

– 773 –

– N'oubliez pas de prévenir madame de Montrevel que son fils est sain et sauf ; c'est le moins que vous fassiez pour le citoyen Morgan, après le service qu'il vous a rendu.

Et il tourna le dos au ministre de la police, qui se retira en se mordant les lèvres jusqu'au sang.

– 774 –

XLIV – DÉMÉNAGEMENT

Le même jour, le premier consul, resté avec Bourrienne, lui avait dicté l’ordre suivant, adressé à la garde des consuls et à l'armée :

« Washington est mort ! Ce grand homme s'est battu contre la tyrannie ; il a consolidé la liberté de l'Amérique ; sa mémoire sera toujours chère au peuple français comme à tous les hommes libres des deux mondes, et spécialement aux soldats fran-

çais qui, comme lui et les soldats américains, se battirent pour la liberté et l'égalité ; en conséquence, le premier consul ordonne que, pendant dix jours, des crêpes noirs seront suspendus à tous les drapeaux et à tous les guidons de la République. »

Mais le premier consul ne comptait point se borner à cet ordre du jour.

Parmi les moyens destinés à faciliter son passage du Luxembourg aux Tuileries, figurait une de ces fêtes par lesquelles il savait si bien, non seulement amuser les yeux, mais encore pénétrer les esprits ; cette fête devait avoir lieu aux Invalides, ou plutôt, comme on disait alors, au temple de Mars : il s'agissait tout à la fois d'inaugurer le buste de Washington, et de recevoir des mains du général Lannes les drapeaux d'Aboukir.

C'était là une de ces combinaisons comme Bonaparte les comprenait, un éclair tiré du choc de deux contrastes.

– 775 –

Ainsi il prenait un grand homme au monde nouveau, une victoire au vieux monde, et il ombrageait la jeune Amérique avec les palmes de Thèbes et de Memphis !

Au jour fixé pour la cérémonie, six mille hommes de cavalerie étaient échelonnés du Luxembourg aux Invalides.

À huit heures, Bonaparte monta à cheval dans la grande cour du palais consulaire, et, par la rue de Tournon, se dirigea vers les quais, accompagné d'un état-major de généraux dont le plus vieux n'avait pas trente-cinq ans.

Lannes marchait en tête ; derrière lui, soixante guides portaient les soixante drapeaux conquis ; puis venait Bonaparte, de deux longueurs de cheval en avant de son état-major.

Le ministre de la guerre, Berthier, attendait le cortège sous le dôme du temple ; il était appuyé à une statue de Mars au repos ; tous les ministres et conseillers d'État se groupaient autour de lui. Aux colonnes soutenant la voûte étaient suspendus déjà les drapeaux de Denain et de Fontenoy et ceux de la première campagne d'Italie ; deux invalides centenaires, qui avaient combattu aux côtés du maréchal de Saxe, se tenaient, l'un à la gauche, l’autre à la droite de Berthier, comme ces caria-tides des anciens jours regardant pardessus la cime des siècles ; enfin, à droite, sur une estrade, était posé le buste de Washington que l'on devait ombrager avec les drapeaux d'Aboukir. Sur une autre estrade, en face de celle-là, était le fauteuil de Bonaparte.

Le long des bas-côtés du temple s'élevaient des amphithéâ-

tres où toute la société élégante de Paris – celle du moins qui se ralliait à l’ordre d'idées que l'on fêtait dans ce grand jour – était venue prendre place.

– 776 –

À l’apparition des drapeaux, des fanfares militaires firent éclater leurs notes cuivrées sous les voûtes du temple.

Lannes entra le premier, et fit un signe aux guides, qui, montant deux à deux les degrés de l’estrade, passèrent les hampes des drapeaux dans les tenons préparés d'avance.

Pendant ce temps, Bonaparte avait, au milieu des applaudissements, pris place dans son fauteuil.

Alors, Lannes s'avança vers le ministre de la guerre, et, de cette voix puissante qui savait si bien crier : « En avant ! » sur les champs de bataille :

– Citoyen ministre, dit-il, voici tous les drapeaux de l’armée ottomane, détruite sous vos yeux à Aboukir. L'armée d'Égypte, après avoir traversé des déserts brûlants, triomphé de la faim et de la soif, se trouve devant un ennemi fier de son nombre et de ses succès, et qui croit voir une proie facile dans nos troupes exténuées par la fatigue et par des combats sans cesse renaissants ; il ignore que le soldat français est plus grand parce qu'il sait souffrir, parce qu'il sait vaincre, et que son courage s'irrite et s'accroît avec le danger. Trois mille Français, vous le savez, fondent alors sur dix-huit mille barbares, les enfoncent, les renversent, les serrent entre leurs rangs et la mer, et la terreur que nos baïonnettes inspirent est telle, que les musulmans, forcés à choisir leur mort, se précipitent dans les abîmes de la Méditer-ranée.

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