Alexandre Dumas - LES COMPAGNONS DE JÉHU

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– Allons donc ! fit Montbar, on les connaît vos pistolets, il n'y a pas de balles dedans.

– C'est possible, mais il y en a dans les miens ! cria l’agent de police.

– C'est ce qu'on verra dans l'occasion, répondit Montbar.

Et il continua sa route sans plus s'inquiéter des observations.

On traversa, avec la vitesse de l'éclair, le village de Varennes, celui de la Crèche et la petite ville de la Chapelle-de-Guinchay.

Il restait un quart de lieue, à peine, pour arriver à la Maison-Blanche.

Les chevaux ruisselaient et hennissaient de rage en jetant l'écume par la bouche.

Montbar jeta les yeux derrière lui ; à plus de mille pas de la malle-poste, les étincelles jaillissaient sous les pieds de l'escorte.

Devant lui était la déclivité de la montagne.

Il s'élança sur la pente, mais tout en rassemblant ses rênes de manière à se rendre maître des chevaux quand il voudrait.

– 749 –

Le conducteur avait cessé de crier, car il reconnaissait qu'il était conduit par une main habile et vigoureuse à la fois.

Seulement, de temps en temps, le chef de brigade regardait par la portière pour voir à quelle distance étaient ses hommes.

À la moitié de la pente, Montbar était maître de ses chevaux, sans avoir eu un seul moment l'air de ralentir leur course.

Il se mit alors à entonner à pleine voix le Réveil du Peuple : c'était la chanson des royalistes, comme la Marseillaise était le chant des jacobins.

– Que fait donc ce drôle-là ? cria Roland en passant la tête par la portière ; dites-lui donc qu'il se taise, conducteur, ou je lui envoie une balle dans les reins.

Peut-être le conducteur allait-il répéter au postillon la menace de Roland, mais il lui sembla voir une ligne noire qui bar-rait la route.

En même temps, une voix tonnante cria :

– Halte-là, conducteur !

– Postillon, passez-moi sur le ventre de ces bandits-là ! cria l'agent de police.

– Bon ! comme vous y allez, vous ! dit Montbar. Est-ce que l'on passe comme cela sur le ventre des amis ?… Hoooh !

La malle-poste s'arrêta comme par enchantement.

– 750 –

– En avant ! en avant ! crièrent à la fois Roland et le chef de brigade, comprenant que l’escorte était trop loin pour les soutenir.

– Ah ! brigand de postillon ! cria l’agent de police en sautant à bas du coupé et en dirigeant un pistolet sur Montbar, tu vas payer pour tous.

Mais il n'avait pas achevé, que Montbar, le prévenant, faisait feu et que l'agent roulait, mortellement blessé, sous les roues de la malle.

Son doigt crispé par l’agonie appuya sur la gâchette, le coup partit, mais au hasard, sans que la balle atteignît personne.

– Conducteur, criaient les deux officiers, de par tous les tonnerres du ciel, ouvrez donc !

– Messieurs, dit Morgan s'avançant, nous n'en voulons pas à vos personnes, mais seulement à l'argent du gouvernement.

Ainsi donc, conducteur, les cinquante mille livres et vivement !

Deux coups de feu partis de l'intérieur furent la réponse des deux officiers, qui, après avoir vainement ébranlé les portières, essayaient vainement encore de sortir par l'ouverture des vitres.

Sans doute, un des coups de feu porta, car on entendit un cri de rage en même temps qu'un éclair illuminait la route.

Le chef de brigade poussa un soupir et tomba sur Roland. Il venait d'être tué raide.

– 751 –

Roland fit feu de son second pistolet, mais personne ne lui riposta.

Ses deux pistolets étaient déchargés ; enfermé qu'il était, il ne pouvait se servir de son sabre et hurlait de colère.

Pendant ce temps, on forçait le conducteur, le pistolet sur la gorge, de donner l'argent ; deux hommes prirent les sacs qui contenaient les cinquante mille francs et en chargèrent le cheval de Montbar, que son palefrenier lui amenait tout sellé et bridé comme à un rendez-vous de chasse.

Montbar s'était débarrassé de ses grosses bottes, et sauta en selle avec ses escarpins.

– Bien des choses au premier consul, monsieur de Montrevel ! cria Morgan.

Puis, se tournant vers ses compagnons :

– Au large, enfants, et par la route que chacun voudra. Vous connaissez le rendez-vous ; à demain au soir.

– Oui, oui, répondirent dix ou douze voix.

Et toute la bande s'éparpilla comme une volée d'oiseaux, disparaissant dans la vallée sous l’ombre des arbres qui cô-

toyaient la rivière et enveloppaient la Maison-Blanche.

– 752 –

En ce moment, on entendit le galop des chevaux et l'escorte, attirée par les coups de feu, apparut au sommet de la montée, qu'elle descendit comme une avalanche.

Mais elle arriva trop tard : elle ne trouva plus que le conducteur assis sur le bord du fossé ; les deux cadavres de l'agent de police et du chef de brigade, et Roland, prisonnier et rugissant comme un lion qui mord les barreaux de sa cage.

– 753 –

XLIII – LA RÉPONSE DE LORD GRENVILLE

Pendant que les événements que nous venons de raconter s'accomplissaient et occupaient les esprits et les gazettes de la province, d'autres événements, bien autrement graves, se pré-

paraient à Paris qui allaient occuper les esprits et les gazettes du monde tout entier.

Lord Tanlay était revenu avec la réponse de son oncle lord Grenville.

Cette réponse consistait en une lettre adressée à

M. de Talleyrand, et dans une note écrite pour le premier consul.

La lettre était conçue en ces termes :

« Downing-street, le 14 février 1800.

« Monsieur,

« J'ai reçu et mis sous les yeux du roi la lettre que vous m'avez transmise par l'intermédiaire de mon neveu lord Tanlay.

Sa Majesté, ne voyant aucune raison de se départir des formes qui ont été longtemps établies en Europe pour traiter d'affaires avec les États étrangers, m'a ordonné de vous faire passer en son nom la réponse officielle que je vous envoie ci-incluse.

« J'ai l'honneur d'être avec une haute considération, monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur,

– 754 –

« GRENVILLE »

La, réponse était sèche, la note précise.

De plus, une lettre avait été écrite autographe par le premier consul au roi Georges, et le roi Georges, ne se départissant point des formes établies en Europe pour traiter avec les États étrangers, répondait par une simple note de l'écriture du premier secrétaire venu.

Il est vrai que la note était signée Grenville.

Ce n'était qu'une longue récrimination contre la France, contre l'esprit de désordre qui l'agitait, contre les craintes que cet esprit de désordre inspirait à toute l'Europe, et sur la nécessité imposée, par le soin de leur propre conservation, à tous les souverains régnants de la réprimer. En somme, c'était la continuation de la guerre.

À la lecture d'un pareil factum, les yeux de Bonaparte brillè-

rent de cette flamme qui précédait chez lui les grandes déci-sions, comme l'éclair précède la foudre.

– Ainsi, monsieur, dit-il en se retournant vers lord Tanlay, voilà tout ce que vous avez pu obtenir ?

– Oui, citoyen premier consul.

– Vous n'avez donc point répété verbalement à votre oncle tout ce que je vous avais chargé de lui dire ?

– Je n’en ai pas oublié une syllabe.

– 755 –

– Vous ne lui avez donc pas dit que vous habitiez la France depuis deux ou trois ans, que vous l'aviez vue, que vous l'aviez étudiée, qu'elle était forte, puissante, heureuse, désireuse de la paix, mais préparée à la guerre ?

– Je lui ai dit tout cela.

– Vous n'avez donc pas ajouté que c'est une guerre insensée que nous font les Anglais ; que cet esprit de désordre dont ils parlent, et qui n'est, à tout prendre, que les écarts de la liberté trop longtemps comprimée, il fallait l'enfermer dans la France même par une paix universelle ; que cette paix était le seul cordon sanitaire qui pût l'empêcher de franchir nos frontières ; qu'en allumant en France le volcan de la guerre, la France, comme une lave, va se répandre sur l'étranger… L'Italie est déli-vrée, dit le roi d'Angleterre ; mais délivrée de qui ? De ses libé-

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