Alexandre Dumas - LES COMPAGNONS DE JÉHU

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rateurs ! L'Italie est délivrée, mais pourquoi ? Parce que je conquérais l'Égypte, du Delta à la troisième cataracte ; l'Italie est délivrée, parce que je n'étais pas en Italie… Mais me voilà : dans un mois, je puis y être, en Italie, et, pour la reconquérir des Alpes à l'Adriatique, que me faut-il ? Une bataille. Que croyez-vous que fasse Masséna en défendant Gênes ? Il m'attend… Ah !

les souverains de l'Europe ont besoin de la guerre pour assurer leur couronne ! eh bien, milord, c'est moi qui vous le dis, je se-couerai si bien l'Europe, que la couronne leur en tremblera au front. Ils ont besoin de la guerre ? Attendez… Bourrienne !

Bourrienne !

La porte de communication du cabinet du premier consul avec le cabinet du premier secrétaire s'ouvrit précipitamment, et Bourrienne parut, le visage aussi effaré que s'il eût cru que Bonaparte appelait au secours.

– 756 –

Il vit celui-ci fort animé, froissant la note diplomatique d'une main et frappant de l'autre sur le bureau, et lord Tanlay calme, debout et muet à trois pas de lui.

Il comprit tout de suite que c'était la réponse de l'Angleterre qui irritait le premier consul.

– Vous m'avez appelé, général ? dit-il.

– Oui, fit le premier consul ; mettez vous là et écrivez.

Et, d'une voix brève et saccadée, sans chercher les mots, mais, au contraire, comme si les mots se pressaient aux portes de son esprit, il dicta la proclamation suivante :

« Soldats !

« En promettant la paix au peuple français, j'ai été votre organe ; je connais votre valeur.

« Vous êtes les mêmes hommes qui conquirent le Rhin, la Hollande, l'Italie, et qui donnèrent la paix sous les murs de Vienne étonnée.

« Soldats ! ce ne sont plus vos frontières qu'il faut défendre, ce sont les États ennemis qu'il faut envahir.

« Soldats ! lorsqu'il en sera temps, je serai au milieu de vous, et l'Europe étonnée se souviendra que vous êtes de la race des braves ! »

– 757 –

Bourrienne leva la tête, attendant, après ces derniers mots écrits.

– Eh bien, c'est tout, dit Bonaparte.

– Ajouterai-je, les mots sacramentels : « Vive la République ? »

– Pourquoi demandez-vous cela ?

– C'est que nous n'avons pas fait de proclamation depuis quatre mois, et que quelque chose pourrait être changé aux formules ordinaires.

– La proclamation est bien telle qu'elle est, dit Bonaparte ; n'y ajoutez rien.

Et, prenant une plume, il écrasa plutôt qu'il n'écrivit sa signature au bas de la proclamation.

Puis, la rendant à Bourrienne :

– Que cela paraisse demain dans le Mo niteur, dit-il.

Bourrienne sortit, emportant la proclamation.

Bonaparte, resté avec lord Tanlay, se promena un instant de long en large, comme s'il eût oublié sa présence ; mais, tout à coup, s'arrêtant devant lui :

– Milord, dit-il, croyez-vous avoir obtenu de votre oncle tout ce qu'un autre à votre place eût pu obtenir ?

– 758 –

– Davantage, citoyen premier consul.

– Davantage ! davantage !… qu'avez-vous donc obtenu ?

– Je crois que le citoyen premier consul n'a pas lu la note royale avec toute l'attention qu'elle mérite.

– Bon ! fit Bonaparte, je la sais par cœur.

– Alors le citoyen premier consul n'a pas pesé l'esprit de certain paragraphe, n'en a pas pesé les mots.

– Vous croyez ?

– J'en suis sûr… et, si le citoyen premier consul me permettait de lui lire le paragraphe auquel je fais allusion…

Bonaparte desserra la main dans laquelle était la note froissée, la déplia et la remit à lord Tanlay, en lui disant :

– Lisez.

Sir John jeta les yeux sur la note, qui lui paraissait familière, s'arrêta au dixième paragraphe et lut :

– « Le meilleur et le plus sûr gage de la réalité de la paix, ainsi que de sa durée, serait la restauration de cette lignée de princes qui, pendant tant de siècles, ont conservé à la nation française la prospérité au dedans, la considération et le respect au dehors. Un tel événement aurait écarté, et dans tous les temps écartera les obstacles qui se trouvent sur la voie des né-

– 759 –

gociations et de la paix ; il confirmerait à la France la jouissance tranquille de son ancien territoire, et procurerait à toutes les autres nations de l'Europe, par la tranquillité et la paix, cette sécurité qu'elles sont obligées maintenant de chercher par d'autres moyens. »

– Eh bien, fit Bonaparte impatient, j'avais très bien lu, et parfaitement compris. Soyez Monk, ayez travaillé pour un autre, et l'on vous pardonnera vos victoires, votre renommée, votre génie ; abaissez-vous, et l'on vous permettra de rester grand !

– Citoyen premier consul, dit lord Tanlay, personne ne sait mieux que moi la différence qu'il y a de vous à Monk, et combien vous le dépassez en génie et en renommée.

– Alors, que me lisez-vous donc ?

– Je ne vous lis ce paragraphe, répliqua sir John, que pour vous prier de donner à celui qui suit sa véritable valeur.

– Voyons celui qui suit, dit Bonaparte avec une impatience contenue.

Sir John continua :

– « Mais, quelque désirable que puisse être un pareil évé-

nement pour la France et pour le monde, ce n'est point à ce mode exclusivement que Sa Majesté limite la possibilité d'une pacification solide et sûre…

Sir John appuya sur ces derniers mots.

– 760 –

– Ah ! ah ! fit Bonaparte.

Et il se rapprocha vivement de sir John.

L'Anglais continua :

– « Sa Majesté n'a pas la prétention de prescrire à la France quelle sera la forme de son gouvernement ni dans quelles mains sera placée l'autorité nécessaire pour conduire les affaires d'une grande et puissante nation. »

– Relisez, monsieur, dit vivement Bonaparte.

– Relisez vous-même, répondit sir John.

Et il lui tendit la note.

Bonaparte relut.

– C'est vous, monsieur, dit-il, qui avez fait ajouter ce paragraphe ?

– J'ai du moins insisté pour qu'il fût mis.

Bonaparte réfléchit.

– Vous avez raison, dit-il, il y a un grand pas de fait ; le retour des Bourbons n'est plus une condition sine qua non. Je suis accepté non seulement comme puissance militaire, mais aussi comme pouvoir politique.

– 761 –

Puis, tendant la main à sir John :

– Avez-vous quelque chose à me demander, monsieur ?

– La seule chose que j'ambitionne vous a été demandée par mon ami Roland.

– Et je lui ai déjà répondu, monsieur, que je vous verrais avec plaisir devenir l'époux de sa sœur… Si j'étais plus riche, ou si vous l’étiez moins, je vous offrirais de la doter…

Sir John fit un mouvement.

– Mais je sais que votre fortune peut suffire à deux, et même, ajouta Bonaparte en souriant, peut suffire à davantage.

Je vous laisse donc la joie de donner non seulement le bonheur mais encore la richesse à la femme que vous aimez.

Puis, appelant :

– Bourrienne !

Bourrienne parut.

– C'est parti, général, dit-il.

– Bien, fit le premier consul ; mais ce n'est pas pour cela que je vous appelle.

– J'attends vos ordres.

– 762 –

– À quelque heure du jour ou de la nuit que se présente lord Tanlay, je serai heureux de le recevoir, et de le recevoir sans qu'il attende ; vous entendez, mon cher Bourrienne ? Vous entendez, milord ?

Lord Tanlay s'inclina en signe de remerciement.

– Et maintenant, dit Bonaparte, je présume que vous êtes pressé de partir pour le château des Noires-Fontaines ; je ne vous retiens pas, je n'y mets qu'une condition.

– Laquelle, général ?

– C'est que, si j'ai besoin de vous pour une nouvelle ambassade…

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